samedi 29 novembre 2008

Voila qui a le mérite d'être clair...

C'est sur le site du "Journal des Finances", un lecteur s'interroge... "Comment peut-on expliquer que le titre Trigano se soit envolé de près de 10 % mercredi dernier alors que le groupe a annoncé un résultat net divisé par deux et des restructurations ? La réaction des investisseurs reste un mystère pour moi."

Dans le cas de Trigano, ce n'est pas l'annonce d'un résultat net divisé par deux qui a été saluée par les investisseurs mais le plan d'ajustement de la production. Sans tomber dans le raccourci, trop souvent utilisé, selon lequel la Bourse applaudit les suppressions d'emploi, il faut comprendre que les investisseurs ont horreur de la passivité. Une entreprise qui subit la baisse de son marché sans réagir est une entreprise morte à moyen terme. Aussi, dès l'annonce d'un plan de restructuration conséquent, les investisseurs sont soulagés. Ils l'interprètent comme le signe que la direction a pris la mesure du ralentissement et s'adapte en conséquence. C'est un signal fort pour les investisseurs, qui se traduit souvent par un rebond du titre. En décidant d'ajuster ses capacités de production à la nouvelle donne, la direction de Trigano a dissipé de nombreuses inquiétudes sur la valeur... d'où ce rebond, aussi étonnant qu'il puisse paraître.

Travailleurs pauvres


Selon le BIT, le nombre de travailleurs pauvres vivant avec moins de un dollar par jour pourrait croitre de 40 millions et ceux de moins de deux dollars de 100 millions entre 2007 et 2009. Pour le BIT, les secteurs les plus touchés seraient le bâtiment, la finance, la construction et le tourisme.

jeudi 20 novembre 2008

Dans 100 jours (-4)…


La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi ! A. EINSTEIN.


Nicolas Sarkozy : " Je veux le dire aux Français : l’anticapitalisme n’offre aucune solution à la crise actuelle (...) La crise actuelle doit nous inciter à refonder le capitalisme sur une base éthique " (à Toulon, le 25 septembre 08). Il demande des "propositions concrètes" pour solutionner la crise et réformer le système financier. Il laisse cent jours après la réunion du G20 (= 23 février 2009) à Washington aux dirigeants européens pour travailler sur la refonte totale du système. (dans le Nouvel Obs)
George W.Bush, jeudi 13 novembre 2008 (J-102). "La crise n'était pas un échec du système de l'économie de marché. Et la réponse n'est pas d'essayer de réinventer ce système".
Le G20 « Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 s'en sont cependant largement tenus à Washington à des déclarations de principe. Ils s'en sont remis à leurs ministres des finances pour mettre au point des mesures concrètes avant le 31 mars 2009 (J+36), notamment en matière de régulation des marchés financiers. »
Jorma Ollila Président de la Table Ronde Européenne des Industriels (ERT) "Nous acceptons et soutenons les stratégies présentées au cours du week-end par les dirigeants du G20. Mais l'urgence de la situation appelle des mesures précises et allant beaucoup plus loin", écrivent, dans un communiqué, les grandes entreprises rassemblées dans la Table ronde européenne des industriels. Elles demandent en particulier "plus d'impulsions budgétaires, notamment de la part de la première économie européenne, l'Allemagne", via des programmes massifs d'investissement et des baisses d'impôt, mais aussi de nouvelles baisses de taux d'intérêt des banques centrales, des dispositifs garantissant l'accès au crédit, ou encore des progrès dans les négociations internationales pour la libéralisation des échanges. Dans le communiqué, l’ERT met en garde « contre une "sur-régulation" qui mettrait en danger les prospectives de croissances économiques. » Par ailleurs, Jorma Ollila son Président a critiqué les plans de relance favorisant des secteurs d'activité ciblés, notamment le secteur automobile, favorisé par l'effort politique.Les 47 membres de l'ERT, dont Renault, Saint Gobain, Nokia SAP, ou encore Siemens entre autres, représentent 5 millions d'emplois.
Juan Somavia, directeur général du Bureau Internaional du Travail (BIT). La crise financière «ne s'arrêtera pas à Wall Street, mais descendra aussi dans la rue», a alerté lundi le Bureau international du travail (BIT). En raison de la crise financière, le nombre de chômeurs dans le monde risque ainsi d'augmenter de 20 millions, passant de «190 millions en 2007 à 210 millions fin 2009», prévient Juan Somavia, directeur général du BIT. «C'est la première fois dans l'histoire que l'on dépassera les 210 millions de chômeurs», s'alarme Juan Somavia. Ce chiffre record, estimé à partir de données de l'ONU et du Fonds monétaire international (FMI), pourrait même s'aggraver en fonction de l'impact de la crise sur l'économie réelle. Le directeur général du BIT évoque ainsi une crise sociale «sévère, longue et globale». (Sur le site de l’OIT)
Nicolas Sarkozy a évoqué un «sommet historique» au cours duquel des «pays très différents» sont tombés d'accord pour «une nouvelle régulation des marchés afin qu'une telle crise ne puisse plus se reproduire». Il a également souligné que le G20 était d'accord sur l'établissement «d'une nouvelle gouvernance économique mondiale».
Les syndicats livrent leur propre «déclaration de Washington» Les représentants du monde syndical ont adopté ce week-end, dans la capitale américaine, leur propre «déclaration de Washington», qui reprend leurs propositions pour faire face à la crise économique et financière. Luc Cortebeeck, président de la CSC, a participé aux discussions en sa qualité de vice-président de la Confédération syndicale internationale (CSI). Les syndicats plaident pour une baisse des taux d'intérêt, pour des investissements dans les grandes infrastructures - notamment celles qui permettraient de créer des emplois dans les secteurs écologiques - et pour le soutien de l'enseignement, de la formation et des soins de santé, selon un communiqué diffusé par Luc Cortebeeck. Sur le plan fiscal, ils demandent que l'imposition des classes moyennes et des personnes défavorisées soient atténuée, afin de soutenir la consommation. Dans le domaine financier, les syndicats prônent une régulation accrue, ainsi qu'un renforcement de la supervision et des règles prudentielles. Les fonds à effet de levier, qui ont, selon eux, causé des dégâts à l'économie réelle en cherchant le profit à court terme, devraient aussi être mieux contrôlés. (sur la RTBF)
Fidel Castro Ruz « Langage technocratique, inaccessible aux masses. Hommage à l’Empire qui n’essuie pas la moindre critique pour ses méthodes abusives. Louanges au FMI, à la Banque mondiale et aux organisations de crédit multilatérales, qui ont engendré des dettes, des dépenses bureaucratiques fabuleuses et des investissements visant à fournir des matières premières aux grandes transnationales, lesquels sont en plus responsables de la crise.
Et ainsi à l’avenant, jusqu’au dernier paragraphe. Elle est ennuyeuse, bourrée de lieux communs. Elle ne dit absolument rien. Elle a été souscrite par Bush, champion de néolibéralisme, responsable de massacres et de guerres génocidaires, qui a investi dans ses aventures sanguinaires tout l’argent qui aurait suffi à changer la face économique du monde.
Le document ne dit pas un mot de l’absurdité de la politique consistant à convertir les aliments en carburants que prônent les Etats-Unis, de l’échange inégal dont nous sommes victimes, nous les peuples du Tiers-monde, ni de la course aux armements stérile, de la production et du commerce des armes, de la rupture de l’équilibre écologique et des gravissimes menaces à la paix qui mettent le monde à deux doigts de l’extermination.
Quiconque a assez de patience pour lire la Déclaration de bout en bout se rendra compte qu’il ne s’agit que d’un pieux appel lancé au pays le plus puissant de la planète, sur les plans technologique et militaire, à une étape de mondialisation de l’économie, pour qu’il fasse preuve d’éthique… C’est un peu comme si on priait le Grand Méchant Loup de ne pas dévorer le Petit Chaperon rouge ! »
(la traduction du Texte de Gramma ICI)
Damien MILLET et Éric TOUSSAINT, Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM) : « Dans les films policiers, il est assez rare que les clés du palais de justice soient confiées aux coupables d’un crime abominable. C’est pourtant ce que le G20 est en train d’organiser… » (Le Soir)