mardi 29 septembre 2009

[France : Déclaration unitaire]

A l’initiative du Nouveau Parti Anticapitaliste s’est tenue lundi 28 septembre une première réunion de la gauche antilibérale et anticapitaliste en vue des régionales. L’ensemble des partis et des mouvements présents ont rappelé que face à l’offensive accélérée du pouvoir contre l’ensemble des droits sociaux et démocratiques de la population, il y avait urgence de soutenir et de contribuer aux mobilisations et aux luttes les plus larges et les plus unitaires possible dans la perspective d’une confrontation politique et sociale avec le pouvoir et le patronat Dans cette même logique, l’ensemble des partis et mouvement de la gauche radicale confirme qu’il y a aussi urgence de construire une alternative au système capitaliste et productiviste, de battre la droite et de mettre en œuvre un programme alternatif dans les régions. C’est pourquoi, face à la constitution d’un bloc de centre gauche Modem/PS/Verts, le NPA a réaffirmé sa proposition d’un accord national pour des listes communes de toute la gauche radicale dans les 21 régions. A l’issue de cette première réunion, un cadre national de discussion commun s’est constitué et une prochaine réunion aura lieu le mercredi 7 octobre.

[Déclaration unitaire FASE, GU, Alternatifs, NPA, PCF, PCOF, PG]
Les partis et mouvements réunis ce jour, lundi 28 septembre, dans le cadre d’un groupe de travail sur les Régionales ont fait la déclaration suivante :
Dans une situation marquée par une offensive accélérée de la droite et du patronat contre l’ensemble des droits sociaux et des droits démocratiques, nous appelons à soutenir et à contribuer aux mobilisations et aux luttes de façon les plus larges et les plus unitaires possible dans la perspective d'une confrontation politique et sociale avec le pouvoir et le patronat. L’enjeu est de faire subir, enfin, une défaite à ce pouvoir réactionnaire. Les sujets ne manquent pas : la privatisation de la Poste, la multiplication des plans de licenciements, le travail du dimanche, la précarisation du travail et des conditions de vie, la remise en cause du droit aux études pour tous et toutes, l’augmentation du forfait hospitalier, la mise au pas des libertés publiques, les expulsions massives de travailleurs immigrés… Beaucoup de manifestations, d’initiatives sociales et politiques, se mettent en place en cette rentrée. Nous les soutenons ensemble comme la votation citoyenne contre le changement de statut de la Poste, la manifestation pour le droit des femmes du 17 octobre, les marches pour l’emploi, contre la précarité et les licenciements ou les initiatives en riposte au sommet « climat » de Copenhague…
La crise du capitalisme, économique et écologique, continue ses ravages démentant les discours trompeurs sur la reprise et la moralisation de celui-ci. Les États ont distribué des centaines de milliards d’euros ou de dollars aux responsables de la crise financière. Ils demandent maintenant à la population et au monde du travail de payer cette facture, de payer l’addition pour les banques, de payer à la place des pollueurs. La crise écologique s'accentue, alimentée par la logique productiviste du capitalisme : réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles et des terres cultivables, pollutions. Cette crise conduit à la mise en danger des moyens d'existence de millions d'être humains et menace gravement la biodiversité. Il y a urgence et les belles déclarations des gouvernants ne sont pas suivies d'actes conséquents. Nous voulons rompre avec cette logique toujours plus folle du capitalisme productiviste. Nous voulons une politique qui remette en cause la logique du profit pour satisfaire les besoins élémentaires et durables de la population.
Face à un capitalisme de plus en plus brutal et sauvage et à un gouvernement bien décidé à accélérer le rythme de ses attaques, rien ne doit détourner de la nécessaire construction d’une alternative à logique du système capitaliste et productiviste. Sur cette base, il faut œuvrer à gagner la majorité des travailleurs et des citoyens aux perspectives ouvertes par une gauche de combat. Voilà nos priorités.
Or, face à la détermination du pouvoir Sarkozyste, nous assistons au contraire à un nouveau glissement à droite de la gauche d’accompagnement avec la tentative de construction d’une coalition de centre-gauche PS/MODEM/Europe Ecologie et le projet de primaires. C’est à dire d’une gauche qui va toujours plus vers la droite et risque de favoriser ainsi les futures victoires électorales de cette dernière comme le prouve malheureusement la situation italienne.
Dans ce contexte, les forces qui composent la gauche antilibérale et anticapitaliste ont le devoir de tout faire pour battre la droite et offrir une autre voie : un débouché politique qui permette de mettre en œuvre un programme traduisant dans les régions les exigences populaires issues des mobilisations, un programme régional véritablement alternatif au libéralisme et au productivisme.
Il s’agit, ensemble, non seulement de contrecarrer l’offensive politique de la droite et du libéralisme pour défendre les exigences du monde du travail, encourager les résistances mais plus fortement inverser le rapport de forces dans les urnes et dans les luttes.
A ce stade, nous savons que des approches différentes existent entre nous sur plusieurs points. Ils sont connus et nous n’avons pas cherché à les esquiver au cours de notre rencontre.
Nous ne pouvons préjuger des décisions souveraines de chacun de nos partis.
Mais nous décidons de constituer un cadre politique national de discussion commun en vue de vérifier la possibilité d'aller ensemble aux régionales.
C’est pourquoi les partis et courants politiques réunis ce jour se sont mis d’accord pour une prochaine réunion de notre groupe de travail sur les Régionales le mercredi 7 octobre. Il aura pour première tache d’élaborer un calendrier qui permettra d'organiser les discussions sur tous les points à régler afin de trouver un accord
C’est un premier pas mais il est important car les enjeux de ces élections sont non seulement régionaux mais nationaux. Ensemble, nous pouvons contribuer à inverser le rapport de force entre la droite, le patronat et les classes populaires dans les luttes et dans les urnes.

[Signataires] Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), Gauche unitaire, Les Alternatifs, Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti communiste français (PCF), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de gauche (PG).
Ont également assisté à cette réunion au titre d'observateurs, des délégations du Forum social des quartiers populaires (FSQP) et de Lutte ouvrière (LO).
Paris le 28 septembre 2009.

samedi 26 septembre 2009

[FIAT IAC : soutenir les délégués]

[par Martin WILLEMS - Secrétaire Adjoint, SETCa BHV, secteur industrie]


Voici quelques nouvelles du dossier IAC (FIAT).

Voilà sans doute la preuve de l’absurdité de vouloir faire une réorganisation manu militari contre les travailleurs et les syndicats. Toujours est-il que les garages IAC (FIAT) sont en mauvaise posture : la démotivation est totale, l’activité au ralenti, les clients fuient et il n’y a toujours aucune vision pour insuffler un nouveau dynamisme. Sur le site de Meiser, l’après-vente est à l’arrêt depuis le 15 juin et 12 travailleurs protégés y tournent en rond, sans travail, en attendant que le tribunal réponde à la demande de la direction de lever leur protection.

Nous avons face à nous deux importants rendez-vous judiciaires :

  • Le 22 septembre, au tribunal du travail de Bruxelles (9h30, mais l’affaire passera sans doute tard dans la matinée et toute l’après-midi), aura lieu l’audience relative à la demande de la direction de IAC que le tribunal reconnaisse les raisons économiques et techniques justifiant la levée de la protection des 12 travailleurs protégés qu’ils veulent licencier.

Ce dossier a des implications de politique syndicale très importantes :

    • Normalement, et sauf exceptions, ce sont les commissions paritaires qui peuvent déroger au principe de protection et accorder la levée de la protection pour raisons économiques et techniques. Cette dérogation est normalement lorsqu’il y a un accord entre les parties (puisque tout se décide à l’unanimité en commission paritaire), et donc, en cas de restructuration, lorsqu’il y a un plan social qui permet de s’assurer que tout a été fait pour éviter les licenciements évitables et pour éviter toute discrimination entre travailleurs ou envers les mandataires syndicaux. Ici, les commissions paritaires n’ont pas décidé la dérogation. La direction de IAC entend aller au tribunal pour « faire appel contre la « non-décision » de la commission paritaire ». Cette prétention est une première et ouvre la porte à une remise en cause complète du rôle des commissions paritaires et de la règle de l’unanimité entre partenaires sociaux.
    • En abusant de la notion de « licenciement d’une catégorie déterminée de personnel », notamment, en ne prenant même pas la peine de respecter les compétences du CE en termes de détermination des critères de licenciement, l’avocat de IAC entend ériger en règle « automatique » un cas d’exception de la levée de protection.


Le résultat, au cas où le juge suivrait ce point de vue, serait qu’il n’y aurait tout simplement plus de protection des délégués en cas de restructuration décidée unilatéralement.

Tout cela n’est pas un hasard, nous sommes forcés de constater que FIAT fait une confiance aveugle à un cabinet d’avocats qui poursuit ses objectifs politiques propres, c’est-à-dire tout faire pour remettre en question les principes mêmes de la concertation sociale en Belgique et du rôle des organisations syndicales.

  • Le 1er octobre aura lieu l’audience d’appel pour les 3 dossiers de faute grave contre trois travailleurs protégés de IAC. Vous vous souvenez que suite au premier jugement du 20 juillet nous avions eu gain de cause pour 2 travailleurs (G. Fasoli SETCa et B. Aglietti CSC) et la faute grave avait été reconnue pour le troisième (E. Agostini, FGTB). Nous avons été en appel pour Agostini et la direction de IAC pour les deux autres dossiers. Tout se plaidera donc de nouveau devant la Cour du Travail de Bruxelles (2ème chambre, salle 0.8) à 14h30.


Nous mobiliserons en priorité les travailleurs de IAC pour encourager nos défenseurs et pour souligner les enjeux syndicaux du procès, lors de ces audiences. Tous les camarades qui voudraient nous rejoindre sont bien sûr les bienvenus. Et ce particulièrement pour le 1er octobre ; car les syndicalistes qui risquent un licenciement pour faute grave pour des faits liés aux actions collectives perdraient non seulement le respect de leur statut de délégué, mais aussi leur honneur de travailleur, alors que les actes commis l’ont été dans l’unique but de défendre leurs collègues.


mercredi 2 septembre 2009

[Procès Continental]

Mardi 1er septembre, les peines concernant les 7 ouvriers de Continental accusés d'avoir saccagé la sous-prefécture de Compiègne, sont tombées.
- 1 relaxe
- 3 mois de sursis pour 3 ouvriers
- 4 mois de sursis pour 1 ouvrier