jeudi 27 mai 2010

[Alerte au Tsunami Social]

Ce qui est en train de se préparer en Europe ressemble bien à une énorme vague de droite qui va projeter en arrière, bien loin, une des conquêtes majeures du mouvement ouvrier au 20ème siècle : la Sécurité Sociale. Car que ce soit en s'attaquant aux pensions (France, Belgique, Grèce, Espagne, ...) ou aux dépenses de soins de santé, aux allocations de chômage, et de manière générale à toutes les formes de dépenses sociales financées par des mécanismes de solidarité, le front qui se dresse contre les travailleurs essaie de reconquérir ce que les luttes nous ont apporté. Un front où le monde patronal est aux manettes, relayé par toute la droite mais aussi par la gauche molle, rose ou verte. Faut-il évoquer DSK, Zapatero et Papandreou? Ou souligner la remarquable unanimité (des libéraux à Javaux) pour emboiter le pas aux revendications patronales (cf Le Soir ce 27/05).
En fait ce que la droite et les patrons veulent nous reprendre c'est une partie de notre salaire (=salaire différé) que nous avons décidé de mutualiser pour pouvoir faire face ensemble aux aléas de la vie.
Pour ceux qui pensent que la lutte de classes n'existe plus, envoyez vos dernières cartes postales et accrochez vous à vôtre transat, c'est bientôt fini les congés payés...
fRED

[le JT de TeleMB sur la liste Front des Gauches

mardi 25 mai 2010

[j'avais 18 ans en 68]











Freddy Mathieu – ancien Secrétaire Régional Interprofessionnel de la FGTB Mons-Borinage – 
candidat d'ouverture, dernier sur la liste à la Chambre

Originaire de Quaregnon, je suis né en 1950. On prétend que dans le ventre de la mère le bébé perçoit les nuances de la musique… Moi c’est la rumeur des luttes –la question royale- qui me berçait et les effluves de la Charte qui devaient encore flotter par là.
A 17 ans, je travaillais à la RTT. Poser des lignes, planter des poteaux, creuser des tranchées, installer des téléphones ; le travail était éreintant, mais j’ai appris à jouer aux cartes et j’ai visité plein de chouettes gens. Ma première paie (15 jours de boulot) a été engloutie totalement dans l’achat d’un anorak et d’une paire de godasses. Le quotidien m’a greffé la conscience de classe.
Mai 1968 fleurissait et y ajoutait le sens de la révolte, l’envie de tout mettre en doute.
Le 1er mai 2008 j’écrivais : « Quarante ans plus tard, c’est le premier mai. C’est le quarantième après mai 68. Et c’est le premier depuis longtemps où j’n’ai rien à foutre. Je me repose. Et je me repose cette question qui m’avait fait basculer, un peu avant 68, dans le camp des révoltés : en ces quarante ans qui m’en séparent, la société est-elle plus juste, plus fraternelle, plus tendre, plus démocratique ? »
Je suis sûr que vous avez une réponse à cette question. La mienne est : « cette société c’est de la merde. Et j’ai bien fait de la combattre sans relâche. Et j’ai bien envie de continuer encore plus fort. N’en déplaise à ceux qui vous expliqueront que tout ça c’est dépassé, qu’on ne peut rien y faire, que grâce à eux c’est moins pire,… »
Aujourd’hui, quelques ennuis de santé plus loin, je suis prépensionné. Mais ma tête et mes tripes vont bien, merci. Le capitalisme se charge de démontrer à quel point il est destructeur pour l’homme - qu’il asservit - et la nature - qu’il détruit. Mais des joueurs de flûte nous ont ensorcelés pendant tellement longtemps que la lutte a du mal à refleurir.
Alors je lance ces quelques mots à l’assaut de la citadelle… 

"Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre."
Δεν ελπίζω τίποτα. Δε φοβούμαι τίποτα. Είμαι λεύτερος
Nikos Kazantzakis
sur facbook : http://www.facebook.com/freddy.mathieu

dimanche 23 mai 2010

[les paris sont ouverts : austérité ou pas?]

Je viens d'écouter le débat à la RTBF avec les petits partis. Un gros candidat se sentait offusqué par les propos de notre tête de liste, Céline Caudron qui accusait le PS d'avoir accepté toutes les mesures antisociales des gouvernements successifs depuis des années. Céline mettait en garde contre les mesures d'austérité budgétaire qu'on nous prépare. 
"Grands Dieux", lui répond l'agent 22, "vous n'allez quand pas prendre pour argent comptant les chiffres du Bureau du Plan"! Comme si cette officine gouvernementale n'avait pas choisi son moment, pour sortir ce "rapport technique incontournable", afin de conditionner l'opinion publique à qui on mitonne de bons petits plats à la grecque...
Physiquement je n'irais pas jusqu'à comparer ce rondouillard aux longilignes Papandreou et Zapatero. Mais j'ai en mémoire la longue liste des mesures, lois et règlements de régression sociale que la "gauche de pouvoir" a mis en œuvre ou accepté dans tous les pays européens. Cela commence d'ailleurs au niveau du parlement européen dans lequel les groupes "socialiste" et "verts" votent à l'identique de la droite de Berlusconi, Sarkozy et consorts (PPE) dans 90% des cas.
Se laisser tenter par les arguments du style "le vote utile", "sans nous ce sera le bain de sang" c'est le meilleur moyen d'accepter de nouveaux reculs. Mieux vaut encore être accusé d'éternels minoritaires.
fRED

"On a eu raison d’avoir tort  la formule n’est pas une revendication dogmatique, c’est une protestation contre l’idée selon laquelle en politique ou en histoire, la victoire aurait valeur de preuve. Dans certaines circonstances, être en minorité, voire en intimité, n’est pas ce qui invalide ou vérifie une politique" Daniel Bensaïd

samedi 22 mai 2010

[ma campagne 4]

ma campagne Hier soir, j'ai bien aimé Vague, au Pass. Cela fait longtemps que j'ai envie de traiter de ce sujet. Une installation/spectacle très intelligent(e) et sensible. Evcharisto Nikos de m'avoir parlé cette soirée...

vendredi 21 mai 2010

[Abstenez-vous... de ne pas aller voter]

ma campagne
Le parti des abstentionnistes semble avoir le vent en poupe. Les partis traditionnels l'ont bien compris et, tout en disant le contraire, encouragent le phénomène en dégoûtant les citoyens de la chose politique. Même le PTB plonge dans l'antipolitisme en affublant les candidats de nez rouges sensés dénoncer le "cirque politique".
Mais s'abstenir a toujours consisté à donner carte blanche à ceux qui gouvernent.
Il y aurait une alternative... voter utile!
Voter peut (parfois) faire changer les choses? Regardez, en Grèce tout a changé : avant le scrutin, fin de l'année passée, la droite piquait dans la caisse et les socialistes ne disaient rien. Aujourd'hui c'est la droite qui n'a rien à redire quand les socialistes piquent dans la poche des classes populaires pour renflouer les caisses... des Banques et engraisser les spéculateurs!
Alors on vous propose une troisième possibilité : s'abstenir utile en votant radicalement révolté. Il n'est pas dit que le résultat sera immédiat mais cela peut rendre de l'espoir à ceux qui refusent de se résigner!
fRED

ma campagne
Témoignage sur une mission en Palestine au cours de la soirée ABP Mons ce 20 mai 

jeudi 20 mai 2010

[ma campagne 2]

ma campagne
ce jeudi 20 mai à Bruxelles : manif de soutien au peuple grec en lutte contre l'austérité.

[battre campagne]

ma campagne
Battre campagne en ville? C'est pas dans mes habitudes de me présenter. Heureusement c'est sur une liste unitaire, je n'aurai pas trop de mal à me mettre en avant. D'ailleurs je suis dernier sur la liste (à la Chambre en Hainaut).
Je vous livre l'essentiel de ma bio : originaire de Quaregnon (la Charte), je suis né en 1950, j'avais 18 ans en 1968
Dans la colonne de droite "l'état du monde en quelques chiffres", je rappelle que le nombre des pauvres a triplé en 50 ans pendant que celui des riches doublait. Le 1er mai 2008, j'écrivais : "La conclusion est affligeante ! Cette société c’est de la merde. Et j’ai bien fait de la combattre sans relâche. Et j’ai bien envie de continuer encore plus fort. N’en déplaise à ceux qui vous expliquerons que tout ça c’est dépassé, qu’on ne peut rien y faire, que grâce à eux c’est moins pire,…
Moins pire ? Au regard de ces quarante ans (et de mai 68 en particulier) on constate que les maigres avancées, les quelques conquêtes, ou les victoires partielles contre des reculs, sont toutes le fruit de luttes sociales collectives.
" 
Voilà le sens de tous mes engagements, sur tous les fronts...
fRED