Région arabe : une « Ola » révolutionnaire
par Luiza Toscane
Le processus enclenché le 17 décembre 2010 en Tunisie n’est pas
retombé ; il n’est pas non plus en perte de vitesse et se poursuit dans
nombre de pays arabes. Après la Tunisie, l’Egypte, puis le Yémen,
Bahreïn, Libye, Maroc, Oman, Syrie. En 2012, la
Ola s’est étendue au Soudan, à l’Arabie saoudite, à la Cisjordanie, au Koweït et à la Jordanie.
Des processus révolutionnaires ?
On assiste à deux sortes de dynamiques : l’une franchement
révolutionnaire qui se fixe l’objectif de la fin des régimes, comme
c’est le cas dans la majorité des pays qui ont connu des manifestations
de rue, et une seconde, réformatrice, qui demande au régime
d’entreprendre des réformes. Mais il s’agit de réformes, pour certaines,
tellement substantielles et contradictoires avec l’essence même des
régimes qu’une dynamique révolutionnaire pourrait s’enclencher dans ce
processus. Reste qu’au Maroc, les revendications encore minoritaires
« le peuple veut la chute du régime » ou « La République est la
solution » progressent, et à Koweït on a entendu parfois « le peuple
veut la chute du tyran ». Le seul pays où le slogan « le peuple veut la
réforme du régime » n’a pas été transformé depuis deux ans est le
Sultanat d’Oman.