action du Collectif de lutte du Valenciennois ce jeudi 23/4 au rond-point Saint-Christophe
REFUSONS DE PAYER LEUR CRISE ! CONSTRUISONS LA GRÈVE GÉNÉRALE !
90.000 chômeurs supplémentaires au mois de janvier, 80 000 en février… Pas un jour ne passe sans qu’une entreprise n’annonce des suppressions de postes ou des licenciements. Partout, le chômage partiel se généralise. C’est un véritable cataclysme social qui est en route. Chômage, précarité, pauvreté pour le plus grand nombre, bouclier fiscal, parachutes dorés, stock-options en tout genre et des milliards de bénéfices pour quelques nantis, nous disons NON ! Nous refusons de voir nos vies sacrifiées. Nous ne paierons pas leur crise !
Contre une politique au service exclusif des possédants…
Le gouvernement trouve sans peine des centaines de milliards pour renflouer les banques et les grandes entreprises, mais pas un centime pour les salaires, les retraites ou les services publics. Les gesticulations de Sarkozy contre les parachutes dorés scandaleux de certains patrons ne trompent personne : sa politique et celle du gouvernement est exclusivement au service des plus riches.
…l’heure est à la mobilisation générale ! Nous étions des millions en grève et dans la rue le 29 janvier et le 19 mars pour dire notre rejet de cette politique. Nous avons montré que nous pouvions être une force. Mais nous ne pouvons en rester là et nous contenter de journées de mobilisations sans lendemain ou en ordre dispersé. Grèves, occupations d’usines... : partout la colère et l’indignation montent. Dès maintenant, il faut faire converger toutes les luttes et les résistances, construire une grève générale, puissante et durable, capable de faire céder le patronat et le gouvernement. Les travailleurs et la population en Guadeloupe et en Martinique ont ouvert la voie. Unis et solidaires, il est possible de gagner !
Salariés du public ou du privé, salariés privés d’emploi, jeunes, retraités, nous avons décidé d’unir nos forces quelles que soient nos appartenances syndicales, associatives ou politiques. Il est temps de prendre nos affaires en main, à la base, de préparer un tous ensemble contre la politique du gouvernement et du patronat.
Pour ne pas payer la crise, imposons nos exigences !
Premières revendications pour unifier nos luttes :
>Face à l’explosion du chômage : - Interdiction des licenciements - Zéro suppressions de postes ou d’emplois dans le public ou le privé - Chômage partiel payé à 100 % par les employeurs
>Pour nos salaires, contre la vie chère : - 300 euros nets d’augmentation pour tous les salaires, retraites et minima sociaux - Le SMIC à 1600 euros nets - Blocage des loyers, réquisition des logements vides - Baisse des prix des produits de première nécessité - Gratuité des transports
>Solidarité entre tous les travailleurs : - Régularisation de tous les sans papiers
>Contre la casse des services publics : - Retrait de la loi Bachelot, santé gratuite pour tous - Halte à la privatisation de la Poste - Retrait de la loi Pécresse dans les universités - Retrait des « réformes » Darcos - Recrutements massifs dans la Santé, l’Education… pour faire face aux besoins
>Retraites :
- Une retraite à taux plein à 55 ans pour tous sans condition d’annuité, c’est autant d’emplois pour les jeunes
Collectif de lutte du Valenciennois : syndiqués (CGT-Education, CGT-USTM, FSU, Solidaires, Sud-Education, Sud-Rail, UNEF) et non syndiqués, étudiants, lycéens, enseignants, cheminots, métallos, privés d’emploi, retraités…
Réponse de E. Pecqueuret F. Cambier à T. Nonaka, Vice-Président de TMMF
Le 16/04/2009
En tant que secrétaire de la CGT-Toyota, militant de Lutte Ouvrière, en tant que secrétaire du syndicat Force Ouvrière-Toyota, et tout les deux grévistes depuis le lundi 6 avril, nous avons quelque chose d’important à répondre à vos mensonges et calomnies, et notre opinion reflète celle de toute une partie des militants CGT, des militants de FO, de toute une partie des grévistes et de nombreuses ouvrières et ouvriers qui n’ont pas pu ou pas osé faire grève pour différentes raisons.
Vous écrivez que vous nous avez « … expliqué brièvement dans quelle situation difficile se trouve le groupe Toyota actuellement, et que même dans ces conditions nous ferions tout pour maintenir l’emploi. »
Quelle situation difficile ?
Les actionnaires du groupe Toyota ont accumulé 100 milliards de dollars de bénéfice ces dernières années… Si on était réellement une grande famille comme vous-même et vos collègues se plaisent à le répéter, les actionnaires de Toyota pourraient se priver de quelques milliards pour donner les moyens aux salariés de passer le cap de la crise. Rien qu’un seul milliard, c’est-à-dire 1/100ème de la fortune accumulé par les actionnaires, c’est 4 à 5 000 euros par salarié de Toyota dans le monde… Ce n’est pas grand-chose pour les actionnaires, ça ne leur enlèverait ni le pain de la bouche, ni les prochains cadeaux pour leurs enfants ! Et 3 à 4 mois de salaire en plus pour les ouvrières et les ouvriers, ici à Onnaing, aux Philippines, au Japon… ça résoudrait bien des problèmes de fin de mois…
Et comment vous croire lorsque vous affirmez que « … nous ferions tout pour maintenir l’emploi ».
C’est aussi ce qu’a dit le directeur de Continental dans l’Oise il y a deux ans pour faire accepter aux ouvriers l’augmentation des horaires avec les mêmes salaires. Aujourd’hui le directeur n’est plus là, mais les actionnaires veulent fermer l’usine et licencier tout le monde ! Pourquoi les actionnaires de Continental ne prendraient pas un peu sur leurs profits accumulés pour éviter la misère à des centaines de familles ?
Vous nous avez dit que vous saviez qu’un certain nombre d’ouvrières et d’ouvriers étaient en grève « … pour des problèmes personnels, du type manque de respect ou problème avec votre management. » Vous ajoutez que vous êtes prêts à nous recevoir afin de nous « apporter des réponses personnelles. »
Mais ce n’est pas un problème personnel ! TOUS les ouvriers et les ouvrières, et même tout l’encadrement est sous une pression constante. Pour produire au mieux les voitures que les ingénieurs conçoivent et les techniciens développent ? Sans doute. Mais surtout pour produire le maximum de bénéfices pour des actionnaires qui ne font rien d’autre que gérer leur fortune amassée après année.
Et c’est pour cela que nous avons le dos en compote, les poignets bousillés au bout de quelques mois de travail, les genoux douloureux, etc... et les nerfs à vif...
Et comme on ne peut mettre en doute votre intelligence – pas plus que celle de vos collaborateurs –, comme rien ne vous échappe de ce qui se passe dans l’usine – pas plus qu’aux autres directeurs –, c’est que vous cherchez à nous tromper consciemment, en espérant que ça nous fera accepter notre sort. Vous nous dites fièrement « Pas de travail, pas de salaire ! » Sans doute vos beaux salaires sont le prix d’un travail peu glorieux et peu ragoûtant.
Et M. Nonaka, il vous est bien difficile d’imaginer que des militants ouvriers puissent agir bénévolement – juste avec leur salaire d’ouvrier ou d’ouvrière – pour aider la grande fraternité des travailleurs à s’organiser pour défendre son niveau de vie, défendre ses conditions de travail et laisser un avenir moins sombre à ses enfants, face à la rapacité d’actionnaires oisifs et de leurs valets bien payés.
C’est pour cela que nous n’irons pas travailler « … dans une entreprise qui accepterait de vous payer même lorsque vous ne travaillez pas. » Mais il ne faut pas que M. Nonaka et les autres directeurs oublient qu’ils nous payent même quand nous ne travaillons pas… Cela s’appelle les congés payés ! Et ces congés payés ont été le fruit des luttes menées par nos parents et nos grands parents, parce qu’avant il y avait aussi des patrons et des directeurs qui croyaient qu’on pouvait endormir les travailleurs avec des mots… mais qui ont dû reculer devant les travailleurs organisés.
Eric Pecqueur, ouvrier TL en équipe bleue et Fabrice Cambier, ouvrier TL en équipe jaune.
Le Journal de la GREVE
Les salariés de TOYOTA en grève s’adressent à vous !
Plutôt crever que d'arrêter la grève!
Le 17 avril 2009 8H
La journée de jeudi :
Nous avons eu le soutien de nombreux ouvriers de Sevelnord, de MCA, d’UMV, de Renault DOUAI, de la Française de Mécanique, de FAURECIA, de LME, de BOMBARDIER….
Arlette LAGUILLER, Nathalie ARTHAUD, Olivier BESANCENOT et Alain BOCQUET sont venus apporter leur soutien aux grévistes de TOYOTA.
Un barbecue géant a été organisé et cette journée a été largement relayée par les journaux, les radios et les télés.
Face à l’entêtement de la direction qui préfère perdre des voitures,
à la majorité, les grévistes ont voté pour la reconduction de la grève et la mise en place de piquets de grève jusqu’à l’obtention
du chômage partiel à 100% et du paiement des jours de grève,
ainsi que la remise à zéro de tous les compteurs HZ (respect de la loi).
Depuis jeudi 19 H, l’usine est à l’arrêt total. Les ouvriers de SIMOLDES, dans la zone industrielle, se sont mis en grève pour le chômage partiel à 100 %, pour le paiement des jours de grève et pour la subrogation avec la Sécu en cas de maladie. Les grévistes de TMMF et de SIMOLDES sont ensemble dans la grève et se soutiennent sur les piquets de grève.
A TMMF, les chefs vous disent que la CGT et Eric PECQUEUR auraient lâché le mouvement : C’est FAUX. La direction demande encore une fois aux chefs de mentir ! La CGT et Eric PECQUEUR sont toujours dans la grève !
Les chefs vous disent aussi qu’il y a de l’alcool et de la violence sur les piquets. C’est faux. Venez avec nous et vous verrez !
Pour Vendredi et Samedi :
A l’heure où nous écrivons, il n’y a eu aucune production dans la nuit de jeudi à vendredi et l’usine est toujours à l’arrêt ! Finalement, monsieur NONAKA vous paie, et pourtant il n’y a pas de travail !
Nous vous demandons de venir renforcer les piquets de grève. Nous ne lâcherons pas. TOYOTA et TMMF ont les moyens de payer le chômage partiel passé et à venir à 100 % pour tous les ouvriers et de payer les jours de grève de tous ceux qui nous ont rejoint et qui nous rejoindront.
Pour ce week-end et lundi :
Les piquets de grève sont maintenus. Venez nombreux soutenir et approvisionner les grévistes aux piquets de grève de la Zone Industrielle.
Alors,
Vous, qui êtes solidaires, mais qui n’avez pas encore rejoint le mouvement,
Venez avec nous sur les piquets de grève.
Votre soutien est important et incitera la direction de TOYOTA à céder…
Pour infos :
La semaine dernière, en une journée de grève, les salariés de Willy Betz ont obtenu 2% d’augmentation de salaire, 100 € de prime tous les mois pendant un an et 10 € en moins à payer pour la mutuelle. Le directeur du site a même été licencié !
Mardi, les salariés de Transfreight ont obtenu juste en menaçant de faire grève 600 € de prime pour le Cross Dock et 300 € pour les sédentaires.
Au bout du compte, c’est TMMF qui va payer. Tant mieux pour nos camarades de ces entreprises sous traitantes qui se sont mobilisés. Cela veut dire que TOYOTA a de l’argent pour satisfaire les revendications des ouvriers de TMMF.
Les salariés de TOYOTA en grève s’adressent à vous !
Dernière minute :
De 16H30 à 20 H la direction a reçu le comité de grève.
Face à la pression des grévistes, la direction est prête à :
Payer le chômage partiel à 95 % du net pour tous.
Ne pas appliquer de sanctions aux grévistes
La direction ne veut pas discuter sur le paiement des jours de grève.
Les grévistes, réunis en assemblée ont refusé à la majorité et ont décidé de reconduire la grève.
Nous voulons que les jours de grève soient payés, car c’est à cause de la direction si on s’est mis en grève.
Et si la direction refuse de payer aux grévistes les jours de grève, qu’elle donne à l’ensemble des ouvriers de l’usine une prime d’au moins 500 € !
La directionsouhaitait discuter sur les autres points évoqués durant la négociation après le retrait des piquets de grève :
Les autres revendications étaient :
- compteurs HZ remis à 0 pour les CDD et intérims
- majoration des samedis à 25 % payable à la fin du mois.
La grève continue,
et nous vous appelons toutes et tous à venir nous soutenir ce week-end aux piquets de grève avec vos familles
Les salariés de TOYOTA en grève s’adressent à vous !le 15 avril 2009 - 16H
La journée de mercredi :
La direction a interdit aux grévistes l’entrée de l’usine, les portails étaient enchaînés. Ça, c’est parce que la direction a peur que vous soyez nombreux à nous rejoindre….mais cela n’a pas empêché à des ouvriers de nous rejoindre à la pause repas. Grâce à la grève, vous avez des pauses supplémentaires, pas d’overtime, des jetons café et un peu plus de considération par vos chefs… il faudrait que ce soit comme ça tout le temps ! Il y a aussi des communications où les chefs insultent les grévistes et racontent tous les mensonges de la direction. Et parmi ces mensonges, il y a le nombre de grévistes ! Hier, nous étions 400 en grève !... et ça, ce sont les chiffres internes de la direction ! Nous aussi on sait trouver les infos… Et c’est parce que nous sommes au moins 400 en grève que la production est si fortement perturbée. Face à l’entêtement de la direction qui préfère perdre des voitures, à la majorité, les grévistes ont voté pour la reconduction de la grève jusqu’à l’obtention du chômage partiel à 100% et du paiement des jours de grève.
Mercredi, comme nous n’avons pas pu mettre de l’animation dans les ateliers, nous avons allumé un gros feu de palettes et de pneus. Du coup, les journalistes sont venus nous rencontrer. Des travailleurs de RENAULT DOUAI sont venus apporter leur soutien et ont offert 100 € aux grévistes. Un député européen est venu apporter son soutien aux grévistes et à nos revendications.
Pour Jeudi :
Des appels à la grève ont été lancés dans de nombreuses usines automobiles, sous traitants… TOYOTA va être le point de ralliement de tous les ouvriers qui veulent exprimer leur ras le bol et qui ne veulent pas payer la crise. Des centaines d’ouvriers d’autres usines sont attendus. Le rendez vous est prévu à 13 H jeudi avec un meeting, des prises de paroles et un barbecue géant. Alors, Vous, qui êtes solidaires,
Nous vous appelons à nous rejoindre jeudi 16 avril A partir de 13 H sur le parking visiteurs
--------------------------- Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et Alain Bocquet seront présents, en soutien aux 400 travailleurs en lutte ---------------------- L'ambiance musicale et de lutte sera assurée par le groupe "MAP" (Ministère des Affaires Populaires) ---------------------------------------