jeudi 10 janvier 2013

[Fabuleux]



La lettre « F » c’est une très belle lettre. C’est la première lettre de mon prénom, c’est aussi Fabiola, Foi, Fondation, Franco, Fric, Flics, Fraude Fiscale, Fascisme, Facebook, Football,  Festival, Frites, Fât’ bon dieu… Il y en a un dans Mafia, dans alphabet et phalangistes (mais en espagnol) et deux dans effectivement.
C’est juste avant « G » de Guerre Civile, Guernica, Garrot, Guillotine, Grâce, Grasse, Grosse, Grosses Fortunes, Général, Gourou, GSM, GB,GPS, Gouvernement,  Gibraltar, Gilberte, Gérard…
Ensuite viennent le « H » de Holocauste, le « I » d’Impôts et d’Inquisition, le « J » de Juridictions (d’exception).
On ne va pas en faire toute une Histoire, mais il y a des jours où je me dis que dans un mot c’est souvent la première lettre qui donne tout le Sens, avec un S comme dans…

fRED

mercredi 9 janvier 2013

12

de 11 à 12 en 13...
"Il semble hautement probable que le taux de chômage dépasse clairement les 12% au cours de 2013" dans la zone euro, estime Howard Archer, économiste d'IHS Global insight 
Record de chômage dans la zone euro, le pire est à venir
Le taux de chômage continue de voler de record en record dans la zone euro, où il a atteint 11,8% en novembre et touche particulièrement les pays soumis aux plus fortes cures d'austérité, comme l'Espagne et la Grèce, et rien ne semble indiquer un inversement de tendance. 
Ce niveau record se traduit par le fait que 18,82 millions de personnes étaient au chômage dans la zone euro en novembre, soit une hausse de 113.000 par rapport à octobre, selon les chiffres publiés mardi par l'office européen de statistiques Eurostat. C'est aussi 2,015 millions de chômeurs de plus qu'en novembre 2011. Au niveau des 27, le nombre de chômeurs dépasse 26 millions. (Le Vif - 8/01/13)

mardi 8 janvier 2013

[La vie en 2013]

C'est décidé. Résolution 2013, je vais me remettre à écrire des humeurs.
Provisoirement j'épargne Depardix ; trop gros pour moi. Et Di Rupix aussi.
Je vais m'en prendre à moi-même, je suis de taille.
J'avais fini par sombrer dans un certain rien-foutisme que j'avais même érigé en hygiène de vie. Mais la vie justement m'est retombée dessus. Elle me demande de l'aide pour faire son jardin. Elle prévoit un printemps précoce, un premier mai radieux. Et les marbres vont redevenir chair. Les larmes seront fécondes. Rien n'empêchera le soleil de caresser la terre. Et les bourgeons, déjà, sont en pleine érection.
fRED

mardi 4 décembre 2012

«Les yeux… visez les yeux…»

La grève générale de Siliana vue par Taoufik Ben Brik. L'écrivain et humoriste tunisien se demande si cette ville est en train de devenir le Sidi Bouzid d'Ennahda?



Vendredi saint, 30 novembre. Siliana, chef lieu du centre ouest céréalier, en est à son troisième jour de grève générale. Une grève générale qui a ébranlé la Tunisie entière.
Même des bourgades habituellement «nonchalantes», Hammamet, Monastir, Djerba, ont manifesté avec brio et brouhaha leur soutien. Toutes les organisations et les partis d’opposition sont sur le pied de guerre. La presse est unanime. «Drame à huis clos», titre le journal La Presse, organe gouvernemental.

Répression aveugle
La Tunisie sous le choc. A «Dégage» au gouverneur de Siliana, neveu d'Hammadi Jebali, chef du gouvernement (même s’il le nie), la Securitate et bras de répression d’Ennahdha, a lancé une véritable expédition punitive contre ces «fauteurs de trouble», ces «contre-révolutionnaires», ces «nostalgiques de Ben Ali et Leila Trabelsi».
«Dégage n’a plus droit de cité, au temps d’un gouvernement légitime. Je dégage bien avant que le gouverneur dégage», menace grosso modo Jebali.
«Pour les beaux yeux d’un gouverneur, on a arraché les yeux aux jeunes manifestants de Siliana», dénonce le très bavard Habib Jouini, dit Zico, originaire de Siliana.
Carnage légitime. Silence, on aveugle en toute légitimité.
En trois jours, plus de 250 manifestants criblés de chevrotine, 22 touchés en pleins yeux.
«Toucher aux yeux c’est le summum de la cruauté. C’est l’instant où  l’humanité chavire dans les ténèbres», pour paraphraser Cormac McCarthy, le dernier géant de la littérature mondiale, toujours vivant. 
«Les yeux… visez les yeux…», ordonne un gradé à des policiers novices nouvellement recrutés et heureux de «casser» du Siliani.
«C’est comme si toute la police du pays qui a débarqué à Siliana», lâche Mounir Sakraoui, syndicaliste.
Du Kef, de Zaghouan, de Nabeul, de Jendouba, de Béja, de Tunis, blindés, garde nationale, brigade d’intervention rapide, ont rappliqué, en renfort, pour mater les insurgés. Tirs de balles réelles, bombes lacrymogènes, matraques, fusils de chasse, violation de domicile nocturne et collective, bastonnade, ratonnade, chasse à l’homme et chevrotine…
«Trente policiers cagoulés et enragés ont investi le bloc opératoire de l’hôpital et malmené des patients. Du jamais vu », rapporte Dr Hassen Manai.
Même le hammam des femmes a été pris d’assaut par une horde de tuniques noires.
Ô mon Dieu, pourquoi?
Un homme interpelle Dieu. Un homme se tourne vers Dieu et se plaint contre la cruauté de ses créatures. Un homme s’étale sur la caillasse, hurle sa douleur :
«ya rabi, ya rabi âlech, Ô mon Dieu, Ô mon Dieu, pourquoi… pourquoi».
Tout autour une foule bigarrée et survoltée reprend en chœur: «Ya rabi … ya rabi…» L’homme, Am Taieb, la soixantaine avancée, la tête dégarnie et la pauvreté qui se lit sur les yeux, pleure à chaude larme:
«Ils nous canardent avec des fusils de chasse… Ils nous prennent pour du gibier, ils nous gazent dans notre sommeil.»
Une femme âgée et tout de noir vêtue se lamente:
«Mon fils, Wildi, est bousillé… Ils n’a plus de dents, plus de z’yeux… Il priait à la mosquée… Ya rabi Alech…»
Pourquoi, Ô Dios. Siliana meurtrie, Siliana bafouée, Siliana profanée… Pourquoi? Pour rien. Sans motif. Sans casus belli. Pour une grève générale pacifique. Aucun lampadaire tombé, aucune vitre cassée, aucun établissement public envahi.
«Manifestation paisible et en bon ordre», dit Bilel Lounissi qui vient de perdre un œil…  «gratuitement».
«A cause de la bêtise animale des policiers», renchérit Ammar Adi, autre estropié.
«Ils insultent les femmes. Ils se déshabillent devant elles et nous montrent leur sexe. Ils pissent à même le sol, à l’intérieur de nos maisons. Ils tiennent les femmes devant leur mari, ouvrent de force leur bouche et leur crachent dedans, avec un torrent de mots orduriers», raconte, non sans dégoût, Khalti Mounira, une femme âgée qui a eu sa dose de chevrotine.
Théorie du complot
«On l’accuse d’avoir lu Mao Tsé Toung», ironise Jamel, son fils cadet, un numéro. Une Hogra qui me rappelle la démence des conquistadors espagnols et portugais dans Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog, et les Révoltés du Bounty de Lewis Milestone.
Bien sûr, dans la tête de nos décideurs new-look, «made in Qatar», médisent les langues de pute, trotte toujours un complot. Pour eux, «preuve à l’appui», c’est Chokri Belaid et Hamma Hammami, deux figures de la gauche tunisienne, qui manipulent les Silianii, moyennant un peu de Bakchich.
Blessé dans son orgueil, comme tous les Silianii par ailleurs, Néjib Sebti le flegmatique secrétaire général de l’Union régionale des travailleurs tunisiens et néanmoins principal organisateur de l’insurrection, dénonce: 
«On veut même nous enlever la capacité d’organiser une grève générale. Ils veulent nous salir, nous présenter sous une image de gens mineurs téléguidé par des tuteures manipulables qu’on peut sadoyer à volonté…»
S’organiser, faire face à l’hostilité, déjouer l’adversité, les Silianii «l’ont tété depuis leur prime enfance et l’ont étudié comme si c’était des beaux arts.»
Les brigades rouges de Siliana
Arrière-petits fils de Takfarinas et d’Annibal Barca (C’est à Zama qu’ Annibal a croisé le fer pour la dernière fois avec les légions romaines), les Siliani ont stoppé avec brio l’hostilité de la police.
Toutes les bourgades du gouvernorat, Makthar, Gâafour, Bourada, Sidi Bourouis, Lakhwet, Laaroussa, Kisra, Rouhiya, Bargou, El Krib ont ouverts de mini-fronts pour desserrer l’étau sur Siliana et attirer la police et disperser leur force.
Toutes les routes qui mènent à Siliana sont parsemées de barrages de fortunes, faites de pierres, d’arbres et de carcasses de voitures calcinées. Barrages gardés, contre toute attente, par des gamins terribles, intransigeants qui prennent à cœur leur mission d’apprenti Jedi, de jeunes Padawan.
«Mieux que des révoltés à l’improviste, les Siliani se sont métamorphosés en de véritables hommes organiques à la Gramsci, structurant à merveille leur soulèvement politique», m’explique mon frère Jalel, porte parole de la Ligue ouvrière de gauche, parti trotskiste et proche ami du sous-commandant Marcos.
30 novembre, 11 heures, je sillonne l’interminable avenue de l’environnement, principale et unique artère de la ville, après trois heures de route cahoteuse, de panne et de négociations avec les gamins barragistes. Un air d’After Day règne sur le macadam.
Peuple de Siliana dégage!
Pas âme qui vive. Commerces fermés, voitures stationnées, polices démobilisées. On dirait un magnétophone débranché. Les Siliani ont décidé de se retirer de la ville, la laissant aux mains des envahisseurs.
«Le gouverneur refuse de déguerpir, c’est au peuple de Siliana de dégager.»
Un cortège funèbre, en guise de méga-marche, sur dix kilomètres en dehors de la ville, direction le cimentière de Sidi M’ssayed, pour enterrer deux cadavres exquis: Hammadi Jebali et son neveu de gouverneur. 

Un serpent de 30.000 têtes, ivre et fier qui chante a tue tête et danse sous le rythme endiablé de «Targ Essid», chant montagnard et belliqueux des insoumis de la Numidie profonde. Siliana indomptable.
Tard, dans la nuit lumineuse et précieuse de Siliana, El cartouche continue de faire des youyous et les pierres de prendre les policiers pour stand de tirs. Pour le retour, j’ai dû prendre des routes de traverse.
Tous les chemins qui mènent à Tunis sont transformés en champs de batailles. Les combats font rage. Dernière nouvelle du front Ouest: Bargou, Gâafour, El Krib proclament la grève générale…c’est l’entrée de la cinquième armée du général Patton. Hourra… Hourra…Hourra… Y viva La Révoluçion.

Taoufik Ben Brik

vendredi 16 novembre 2012

[Next Stop Lampedusa]


Next Stop Lampedusa from radioazioni on Vimeo.

Next Stop Lampedusa

Lampedusa, Avril, 2011. Hommes, femmes et enfants de la Tunisie, un pays libéré de quelques mois de la dictature de Ben Ali, en fuite d'une situation politique instable et toujours à la recherche d'un avenir meilleur en Europe, sont détenus sur l'île. Lampedusa devient par la volonté du gouvernement italien un "confinement" pour les migrants et les Tunisiens et pour ses propres habitants.
Les visages des survivants à la traversée du Méditerranée, le système d'accueil, les manifestations de Tunisiens qui crient en italien «Vive la liberté», tandis que les insulaires dans la solidarité difficile avec ces hommes et ces femmes qui fuient la pauvreté et la répression.
Les images nous entraînent dans le drame de ceux qui ont dû faire à un voyage, trop souvent, cependant, s'est vite transformée en cauchemar de la détention et la déportation.
Marwen, un garçon tunisien dit: « Au milieu de la mer, le bateau est devenu lourd, les gens se sont battus les uns les autres et se sont poussés dans l’eau, j’en ai vu mourir devant mes yeux, j’ai commencé à pleurer et j’étais triste parce que je n’arrivai pas à les regarder. J’ai commencé à pleurer et je me suis mis au marges ; j’ai vu des gens mortes ».
Abbas, un jeune homme dit: « Chaque jour, entre 8 e 10 bateaux partent de Tunis, mais seulement 3 ou 4 arrivent à destination, tous les autres disparaissent. Les autres meurent tous. »
Un pêcheur de l'île, un membre de Askavusa, explique très bien ce qui se passe sur l'île et l'Afrique du Nord: « Il y a deux problèmes principaux: l’un est certainement la vie d’une île et d’une population qui repose sur la pêche et le tourisme et voit menacé la saison; de l’autre il y a une intervention que nous ne pouvons pas ignorer... il y a un Maghreb qui évolue, qui change l’histoire et à ce point, dans un classement des priorités, il faut peut-être penser que nous sommes citoyens du monde et non pas seulement à notre portefeuille... ce serait bien. Il y a un vent qui vient du sud, il est inévitable. Le temps est gentilhomme et il envoie les factures... nous l’avons utilisé: le Maghreb est notre lieu de vacances, le lieu où nous avons fait les arrangements, le pétrole, nous baisons la main des dictateurs et maintenant les gens viennent frapper à la porte et il faut l’ouvrir »

samedi 27 octobre 2012

[Elargissons la brèche vers la grève générale en Europe !]


https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi-GkWpqz8kqpHmWCm95IrI_AmyV_4GuvzN9kS5l6DRLS-WFyvaz1YTJFJTKobRLX-W2PWpwdRqR-qFlA6PjumrATuIj2RDSlaw6VSdXvaxEisW0RmYVASOdg9tyjmhEOwhwJhfOAl27cnJ/s1600/austerite2.jpgOn sait que les deux principaux syndicats en Espagne, CCOO et UGT, ont appelé à une grève de 24 heures le 14 novembre pour s’opposer à l’austérité d’une brutalité inouïe imposée par le gouvernement Rajoy. Ce sera la deuxième grève de ce genre cette année. Elle est soutenue par des centaines d’associations de toutes sortes.
Le même appel a été lancé au Portugal par la CGTP. Pour rappel, le Portugal a connu récemment les manifestations les plus massives depuis la Révolution des Oeillets, en 1974-75.
De son côté, le principal syndicat du secteur privé en Grèce, la GSEE, appelle également à un arrêt de travail le 14 novembre. Ce sera la quinzième grève interprofessionnelle des travailleurs et travailleuses de ce pays contre les diktats de la troïka BCE/FMI/Commission.
Face à cette coordination horizontale de la riposte, la Confédération Européenne des Syndicats a finalement appelé à une journée d'action européenne le 14 novembre, sous "diverses formes : grèves, manifestations, rassemblements et autres actions".
La CES n’est pas un syndicat mais un groupe de pression qui accompagne la construction de l’UE capitaliste, fait du lobbying auprès de la Commission et organise de temps en temps une manifestation européenne sans lendemains. La dernière, à Bruxelles en 2010, avait pour slogan « pour l’emploi et la relance »…
Selon certaines informations, la décision chèvrechoutiste de la CES concernant le 14 novembre aurait été arrachée très péniblement, au terme de plusieurs heures de tractations.
Le décalage entre la dispersion nationale des luttes, d’une part, et la coordination européenne de l’offensive capitaliste, d’autre part, est une des raisons majeures qui poussent le mouvement ouvrier dans les cordes. Il est grand temps de réagir ensemble, car la classe dominante ne se contente plus d’attaquer les acquis sociaux : avec le Pacte budgétaire européen (TSCG, que la Belgique doit adopter prochainement !), elle est en train de mettre en place un régime européen despotique, dans lequel les parlements élus n’ont plus rien à dire. Dans ce régime, les syndicats seront soit broyés, soit transformés définitivement en courroies de transmission du néolibéralisme.
Il faut donc tout faire pour que les « diverses formes » évoquées par la CES se traduisent par les actions les plus radicales possibles, en fonction des rapports de forces : grèves et assemblées de sensibilisation dans le maximum de pays, de secteurs et d’entreprises, et manifestations combatives. Toute radicalisation du pseudo « mot d’ordre » de la CES sera un pas en avant vers une lutte européenne de plus en plus indispensable.
En Belgique, les directions interprofessionnelles de la FGTB, de la CSC et de la CGSLB discutent d’une manifestation de militant-e-s à Bruxelles devant les institutions européennes, couverte par un préavis de grève (en tout cas pour les affiliées et affiliés FGTB). Mais la section régionale de la FGTB (interprofessionnelle) de Liège-Huy-Waremme a décidé d’une grève de 24h, rejoignant ainsi les camarades espagnols, portugais et grecs. La CGSP-ALR de Bruxelles (secteur des administrations locales et régionales au sein de la Centrale des services publics de la FGTB) a fait de même. Les Jeunes FGTB et les Métallos Walllonie-Bruxelles appellent les travailleurs-ses à se mobiliser pour organiser une grève générale le 14 novembre (communiqué ci-dessous) ! Des groupes de gauche proposent une manifestation unitaire de lutte à Bruxelles. Bravo !

Elargissons la brèche, en Belgique et en Europe ! A l’exemple des syndicalistes espagnols, portugais et grecs, prenons des contacts de syndicat à syndicat, de secteur à secteur, d’entreprise à entreprise, entre filiales au sein des groupes ! Organisons la mobilisation !
Nous répétons notre invitation aux délégations syndicales à organiser des arrêts de travail dans les entreprises et à tenir des assemblées générales sur le lieu de travail pour informer sur l'offensive d'austérité tant en Europe du Sud qu'en Belgique et pour réfléchir, sans attendre, à un plan d’action coordonné vers une grève générale en Europe. C’est indispensable pour que la colère contre la misère et le chômage se transforme en lutte consciente pour une alternative.
Il ne s’agit pas seulement de solidarité avec les travailleurs et travailleuses du Sud de l’Europe, mais de lutte commune contre une même politique de destruction de l’emploi et des acquis sociaux, des services publics, des salaires. Une politique de classe délibérée, téléguidée par le patronat, en particulier par les sangsues du capital financier. Une politique qui sème la misère, le racisme, le sexisme, le nationalisme et fait le lit de la droite-extrême, voire de l’extrême-droite la plus nauséabonde.
Dans notre pays, plus de 10.000 licenciements se décident en un jour avec la fermeture de Ford Genk, de Dow à Tessenderlo, les licenciements chez HP ou Du Pont, ... En même temps, des mesures d’austérité ont déjà été imposées à la hussarde par le gouvernement Di Rupo, à hauteur de onze milliards d’Euros. Dès le mois de novembre, des milliers de chômeurs et de chômeuses commenceront à basculer dans une pauvreté encore plus insupportable. 4,5 milliards de mesures sont encore annoncées pour le budget 2013. Et ce n’est pas tout : alors que la collectivité a perdu 17 milliards dans le sauvetage des banques, la recapitalisation de Dexia menace d’encore alourdir la facture… Tout cela alors que les grandes entreprises ne paient pratiquement pas d’impôt !

Se laissera-t-on abattre un par un, ou nous battrons-nous ensemble, ici et avec le reste de la classe des travailleurs en Europe? Au-delà de la solidarité indispensable avec nos frères et sœurs d’Espagne, du Portugal, de Grèce et d’ailleurs, voilà nos raisons de nous battre à leurs côtés. Pas pour la « relance » du capitalisme (ce serait la destruction sociale et écologique), mais pour un programme anticapitaliste basé sur le partage des richesses, le partage du travail (sans perte de salaire), l’annulation de la dette illégitime, l’extension du secteur public par la création massive d’emplois socialement utiles et écologiquement responsables! Nous appelons également les salariéEs de la Poste en grève dans plusieurs régions, ceux de la SNCB dont le gouvernement vient d’amputer l’enveloppe de 72 millions d’euros et qui luttent contre la casse du service public, comme ceux de Ford, mais aussi d’Arcelor et les autres victimes de la violence capitaliste à unifier leurs luttes et à descendre dans la rue le 14 novembre pour montrer leur colère et leur détermination.
Entreprise par entreprise, secteur par secteur, pays par pays… nous sommes faibles, touTEs ensemble nous serons fortEs. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que la peur change de camp. Ensemble, saisissons la chance qui s’offre le 14 novembre de commencer à modifier le rapport de forces. Ensemble, entamons le combat pour une autre Europe : sociale, généreuse, écologiste, démocratique.



Pour la Direction Nationale de la LCR-SAP,
Céline Caudron, porte-parole