mardi 14 juillet 2009

[l'Olivier?]

Demandeurs d'emploi de moins de 25 ans, l'Olivier va-t-il s'engouffrer dans la même impasse ?
[Communiqué de presse] de la FGTB wallonne (10 juillet 2009) concernant l'accord d l'Olivier sur la contractualisation des jeunes chômeurs
La dernière déclaration de Joëlle Milquet, Ministre fédérale de l’Emploi, concernant les chômeurs de moins de 25 ans témoigne d’un entêtement à poursuivre dans une voie sans issue. Depuis 2004, la FGTB wallonne demande le retrait du contrôle de la disponibilité des chômeurs et s’oppose avec force à toute forme d’élargissement de la mesure. Dans le cas des jeunes arrivants sur le marché de l’emploi, nous percevons « ce contrat de devoirs et de droits mutuels et impératifs » comme une mesure supplémentaire de contrôle et de sanction potentielle. La dernière évaluation du plan a démontré que le mécanisme exclut systématiquement le public le plus précaire. Cette nouvelle déclaration de Joëlle Milquet couplée à des velléités patronales, de voir le FOREM se transformer en source d’informations de l’ONEM sur les demandeurs d’emploi, ne sont pas de bon augure. Nous sommes convaincus qu’il existe des signaux plus positifs que la menace d’une exclusion vers le CPAS, à envoyer aux jeunes en quête d’un projet professionnel et personnel. L’arbitraire qui guide les évaluations d’entretiens est habituellement ressenti comme une injustice par les personnes sanctionnées. Imposer un tel contrat aux moins de 25 ans dès les premiers pas de leur vie active risque de provoquer davantage de choix par défaut et de démotivation qu’un réel parcours vers un emploi épanouissant.
La FGTB wallonne réitère sa volonté de voir s’organiser un accompagnement de qualité vers l’emploi durable, désenclavé de tout système de pression, de culpabilisation ou de sanction.
En cette période de reconstruction, nous demandons aux négociateurs de l’Olivier de ne pas s’enliser dans les vieilles recettes libérales qui préfèrent activer les demandeurs d’emploi que la politique de création d’emplois.

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