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mardi 31 mai 2011

Democracia real YA ! – [Le crédit, le temps, l’espace et la révolution]

Par Daniel Tanuro - 31 mai 2011

En visite au camp des indignéEs de la Place de Catalogne, à Barcelone, Eduardo Galeano a accordé un entretien au cours duquel il a dit notamment ceci : « La vie vaut d’être vécue (…). Il y a un autre monde possible dans le ventre de ce monde-ci. (…) Je ne sais pas ce qui va se passer. Et ça ne m’importe pas tellement de savoir ce qui va se passer. Ce qui m’importe c’est ce qui est en train de se passer. Ce qui m’importe, c’est le temps qui est, et ce temps qui est s’ouvre sur d’autres possibles qui seront, mais on ne sait pas ce qu’ils seront » [1].
Crise du crédit, crise du temps, crise de civilisation
Ces paroles du célèbre écrivain latino-américain incitent à creuser la signification du petit mot « ya » dans ce slogan du mouvement social en cours dans l’Etat espagnol : « Democracia real ya » (démocratie réelle maintenant). Lorsqu’on se livre à cet exercice, on arrive à la conclusion que ce « Ya », en fait, concentre tout le potentiel révolutionnaire de cette magnifique mobilisation : on veut que ça change maintenant, n’essayez pas de nous endormir avec vos promesses d’un avenir meilleur ; on commence à imposer ce changement maintenant, par la lutte ici ; cette lutte est dure mais source d’intelligence, de joie, de dignité ici et maintenant ; elle entrouvre la porte vers un autre monde possible maintenant du fait que oui, il existe déjà, en creux, à l’envers du monde actuel.
« Toute économie se résout en dernière analyse à une économie du temps » (Marx). L’importance du « Ya » renvoie en fait à la crise de la temporalité capitaliste et indique qu’il s’agit d’un aspect majeur de la très profonde crise de civilisation qui ronge cette société de l’intérieur. Système en constant déséquilibre, système pressé qui ne peut que courir de plus en plus vite en grossissant sans cesse, le capitalisme écrase constamment le présent sous le futur, repoussant devant lui problèmes et solutions. Les premiers grossissent, les secondes deviennent de plus en plus improbables ou inacceptables ? Le capitalisme n’en a cure : il continue de courir. Il ne peut tout simplement pas faire autrement, car chacun des capitaux qui le composent doit choisir : courir ou mourir.
Courir, c’est-à-dire investir, remplacer les travailleurEUSEs par des machines plus productives. Courir, c’est-à-dire vendre à tout prix, réaliser la plus-value sans tarder afin de la réinvestir. Courir, c’est-à-dire créer sans cesse de nouveaux besoins pour que la surconsommation (des riches) et le surendettement (des pauvres) absorbent la surproduction par les machines. Courir, c’est-à-dire fabriquer des marchandises à l’obsolescence accélérée, afin que la demande ne soit jamais apaisée. Courir, c’est-à-dire investir à crédit, vendre à crédit, acheter à crédit, vivre à crédit, aimer à crédit, mourir à crédit…
La dite crise financière a fait jaillir l’absurdité de cette fuite en avant permanente. Crise du crédit, c’est-à-dire du centre nerveux censé coordonner les activités des capitaux concurrents et égaliser le taux de profit, cette crise de la finance est en réalité celle du capitalisme mondialisé en tant que mode de production de l’existence sociale. C’est la crise du « demain on rase gratis » ; la crise du « achetez aujourd’hui et payez plus tard » ; la crise du théorème de Schmidt (« les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain ») ; la crise de la croyance en un deus ex machina technologique qui surgira à temps pour empêcher une catastrophe écologique ;… et la crise des autruches politiques corrompues, si serviles face au capital et si arrogantes face aux peuples, à qui le portefeuille tient lieu de cerveau et le néolibéralisme de pensée.
Non à la relance destructrice, oui à l’alternative. Maintenant
Le capitalisme ne résout rien, il détruit tout. Côté planète, l’Agence Internationale de l’Energie vient de le révéler : les émissions de CO2 ont augmenté de 1,6 Gt en 2010. Cette hausse sans précédent confirme que le plafond de 2°C d’augmentation de la température par rapport à la période pré-industrielle ne peut plus être respecté. Faute de mesure très radicales prises maintenant, le cap est mis d’ici la fin du siècle sur une augmentation d’au moins 4°C de la température de la Terre [2], entraînant une série de catastrophes irréversibles à l’échelle humaine des temps… Côté société, il suffit de jeter un œil sur les statistiques du chômage, en particulier le chômage des jeunes, pour prendre la mesure du carnage : plus de 40% en Espagne, plus de 30% en Grèce et en Irlande, plus de 20% en France et en Allemagne. Privés du droit de se rendre utile à la société, des millions de jeunes diplôméEs, qualifiéEs, sont condamnés à survivre avec 500 ou 600 Euros par mois… au milieu d’un océan de capitaux inemployés.
De plus en plus de personnes comprennent que relancer ce système pourri en espérant que demain tout ira mieux ne ferait qu’augmenter les destructions de toutes sortes. Sur le plan écologique, cela signifierait encore plus de marchandises produites, donc d’énergie consommée, donc de gaz à effet de serre envoyés dans l’atmosphère – sans compter l’appropriation capitaliste des terres, des forêts, de l’air, ainsi que les technologies d’apprentis-sorciers (OGM, nucléaire, agrocarburants, gaz de schiste, « charbon propre »… on en passe). Sur plan social, la relance de la production ne satisferait pas les besoins sociaux les plus criants, vu que ceux-ci sont généralement non solvables. Le capitalisme ne produisant que pour le profit, sa relance nécessiterait donc d’accepter les plans d’austérité du FMI et des gouvernements, qui visent tout simplement à détruire ce qui reste de l’Etat providence : allongement de la carrière, diminution de salaire, coupes sombres dans la fonction publique et la sécurité sociale, flexibilité et précarité accrues,...
-camp de réfugiés à Ras Jedir - frontière Libye/Tunisie-
Une alternative est nécessaire. Pas demain, maintenant. Une alternative immédiate, fondée sur l’utilisation intelligente de « ce qu’il y a de subversif dans le réel », selon la formule de Bernard Friot [3]. Pour l’élaborer, pour en identifier les points d’appui existants, il faut penser ; pour penser il faut s’arrêter et se rassembler en un lieu déterminé. Reconquérir le temps et l’espace pour reconstruire du lien social : c’est ce que font les indignéEs dans l’Etat espagnol. Les manifestes qu’ils/ elles adoptent, au terme de longs débats démocratiques en assemblées populaires, montrent que la méthode est féconde. Comme celle de la place Tahrir en Egypte ou de la Casbah en Tunisie, cette mobilisation atypique confirme ainsi une grande leçon de l’histoire du mouvement ouvrier : la lutte collective permet à la conscience de faire d’énormes bonds en avant ; cela peut changer complètement le rapport de forces car, comme le disait Marx, « quand les idées s’emparent des masses, elles deviennent des forces matérielles ».
« Try to begin to change the world »
Quelles idées ? Il n’en manque pas ! Toutefois, dans le foisonnement créatif de demandes formulées par les IndignéEs de Madrid, de Barcelone et d’ailleurs, deux revendications nous semblent particulièrement importantes : la nationalisation de la finance et celle de l’énergie. D’une part, elles s’appuient sur le fait qu’il existe déjà un secteur public – c’est « le subversif dans le réel », l’ouverture vers un autre possible. D’autre part, si nous en soulignons l’importance, ce n’est pas par attachement dogmatique aux recettes sacrées du Programme de Transition, mais pour des raisons stratégiques, basées sur une analyse précise : ces deux secteurs sont les principaux responsables de la casse sociale et de la casse environnementale, ils sont liés entre eux par les énormes crédits nécessaires aux investissements de long terme en capital fixe (plateformes pétrolières, raffineries, centrales électriques,…), ils dominent l’économie ainsi que la politique, et bloquent toute solution écosocialiste… de sorte que leur couple infernal est en train de mener l’humanité droit dans le mur.
Ensemble avec la réduction radicale du temps de travail (sans perte de salaire et avec embauche compensatoire) et avec des réformes démocratiques dans le champ politique, ces deux revendications nous semblent devoir être mises au cœur d’un programme anticapitaliste. Elles lui confèreront beaucoup de force et de crédibilité, parce qu’elles répondent indiscutablement à des nécessités objectives vitales, incontournables (notamment la nécessité de prendre d’urgence des mesures drastiques pour éviter une élévation du niveau des océans d’un mètre ou plus d’ici la fin du siècle !).
On entend déjà les sceptiques et les blasés : vous prenez vos rêves pour des réalités, les gens sont trop individualistes, les rapports de forces sont trop dégradés, l’emprise des bureaucraties syndicales est forte, la conscience de classe est en chute libre, le projet socialiste est discrédité… Certes, tous ces facteurs incitent à tempérer quelque peu l’enthousiasme. Mais il s’agit avant tout de saluer la magnifique leçon d’audace, de courage, d’intelligence et de volontarisme (dans le bon sens du terme) donnée par les IndignéEs de la Puerta del Sol et de la Place de Catalogne !
« Try to begin to change the world », disait Ernest Mandel, s’appuyant sur la dernière des onze thèses de Marx sur Feuerbach (« Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, il est temps de le changer »). Quelques milliers de jeunes ont commencé, et ils ont prouvé en pratique que notre vieille amie la taupe, la révolution, creuse sous la surface aride de ce capitalisme faussement triomphant.

TANURO Daniel
paru sur www.europe-solidaire.org


Notes
[2] Voir Fiona Harvey, The Guardian, disponible sur ESSF (artile 21758): Worst ever carbon emissions leave climate on the brink.
[3] « Retraites : l’enjeu majeur est de voir le subversif dans le réel », Bernard Friot, Carré Rouge N°44, nov. 2010.

jeudi 17 mars 2011

[Le pire est en marche à Fukushima !]



Par Daniel Tanuro - le Jeudi, 17 Mars 2011

La gravité de la situation empire d’heure en heure sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon. Les gestionnaires des installations n’ont apparemment plus de prise sur le cours des événements. Le risque grandit d’une catastrophe aussi grave, voire plus grave que celle de Tchernobyl.
Le complexe de Fukushima Daichi compte six réacteurs nucléaires à eau bouillante, de conception General Electric. Les puissances de ces réacteurs varient de 439 MW (réacteur 1) à 1067 MW (réacteur 6). Le combustible du réacteur 3 est le MOX (mélange d’oxydes d’uranium appauvri et de plutonium), les autres fonctionnent à l’uranium. Les dates de mise en service s’échelonnent entre mars 1971 et octobre 1979. Il s’agit donc de machines anciennes, dépassant largement les vingt ans d’âge à partir desquels ces équipements présentent de plus en plus de phénomènes d’usure entraînant des incidents. Outre les réacteurs, le site comporte des silos de stockage des déchets solides. L’exploitant de la centrale, le groupe Tepco, est connu pour ne pas diffuser une information complète et fiable sur ceux-ci.
Les réacteurs 5 et 6 étaient à l’arrêt avant le séisme. Les risques y semblent limités, mais une hausse légère de température a été signalée le mardi 15 mars. Par contre, divers accidents graves ont affecté  les quatre autres réacteurs : quatre explosions d’hydrogène, un incendie, trois fusions partielles de cœur. 
Les problèmes ont commencé au réacteur N°1 (cf. notre article précédent). Mardi 16 mars, il semble que le cœur de ce réacteur ait fusionné à 70%, et celui du réacteur N°2 à 33%, selon l’exploitant de la centrale (New York Times, March 15). Les informations sur la fusion du cœur du réacteur N°3 sont contradictoires mais, selon le gouvernement japonais, la cuve de cette installation serait endommagée (Kyodo News, March 15). Selon l’ASN française, « il n’y a pas de doute qu’il y a eu un début de fusion du cœur sur les réacteurs 1 et 3, et c’est  sans doute aussi le cas sur le réacteur N°2 » (Le Monde, 16 mars). La cuve de ce réacteur 2 ne serait plus étanche non plus (Le Monde, 15 mars). Selon l’AIEA, une explosion d’hydrogène a été suivie d’un violent incendie dans le réacteur 4. Ici aussi la cuve serait endommagée, mais ce réacteur était à l’arrêt lors du tsunami, le risque de fuite radioactive y serait donc moindre.     
Un accident affecte également les piscines de stockage du combustible usé. Dans ces installations, comme dans les cuves de la centrale, les barres de combustible doivent être constamment refroidies par un courant d’eau. Comme il n’y a plus assez d’eau, la température des barres a monté au point de faire bouillir le reste  du liquide, et la surpression a ouvert une brèche dans l’enceinte de confinement  (BBC News, 15 mars).

La situation échappe à tout contrôle

Les héroïques travailleurs de la centrale sont en train de sacrifier leur vie (comme les « liquidateurs » de Tchernobyl avant eux), mais ils ne contrôlent plus la situation. Ils ont tenté de refroidir les réacteurs en employant de l’eau de mer. Une opération désespérée, sans précédent, et dont on ignore les conséquences possibles (découlant du fait que l’eau de mer contient toute une série de composés susceptibles d’entrer en réaction avec ceux des installations). Echec. La température est telle dans certaines installations (les piscines notamment) que les travailleurs ne peuvent plus s’en approcher. Les tentatives de déverser de l’eau sur les réacteurs, par hélicoptère, ont dû être abandonnées : la radioactivité est trop forte. Selon l’agence de sûreté japonaise, le débit de dose (mesure de la radioactivité) à l’entrée du site est de 10 millisievert par heure (10 mSv/h), dix fois le niveau acceptable en une année.
La catastrophe de Tchernobyl semble en train de se reproduire sous nos yeux. Le résultat pourrait même  être pire qu’en Ukraine il y a vingt-cinq ans. En effet, en cas de fonte totale du réacteur N°3, la cuve se romprait plus que probablement et le combustible en fusion se répandrait dans l’enceinte de confinement qui ne résisterait pas. Dans cette hypothèse cauchemardesque, ce ne sont plus des isotopes d’Iode, de Césium ou même de l’Uranium qui seraient relâchés dans l’environnement, mais bien du Plutonium 239, qui est le plus dangereux de tous les éléments radioactifs. On entrerait ainsi dans un scénario apocalyptique de mort dans toute les zones irradiées, l’étendue de celles-ci étant fonction de la force et de l’altitude avec laquelle les particules seraient éjectées dans l’environnement…

Mobilisons-nous en masse pour sortir du nucléaire !

Espérons que cela nous sera épargné, le bilan sera déjà assez horrible sans ça. Mais soyons bien conscients du fait que cela pourrait se produire. Et tirons-en la conclusion : il faut sortir du nucléaire, totalement et au plus vite. Sortir non seulement du nucléaire civil mais aussi du nucléaire militaire (les deux secteurs sont inextricablement liés). Mobilisons-nous en masse pour cela, partout, dans le monde entier. Descendons dans la rue, occupons des lieux symboliques, signons des pétitions. Le nucléaire est une technologie d’apprentis sorciers. Manifestons notre refus catégorique par tous les moyens possibles, individuellement et collectivement. Créons une vague d’indignation et d’horreur telle que les pouvoirs en place seront obligés de suivre notre volonté. Il en, va de notre vie, de la vie de nos enfants, de la vie tout court. 
Il ne faut accorder aucun crédit aux gouvernements. Au pire, ils prétendent que la cause de la catastrophe de Fukushima – le tsunami les plus violent depuis un millénaire environ - est « exceptionnelle », donc unique, que des séismes de cette magnitude ne menacent pas d’autres régions du monde, etc. C’est la petite chanson que fredonnent les partisans français et britanniques de l’atome, relayés par leurs amis politiques. Comme si d’autres causes exceptionnelles, donc uniques (la chute d’un avion, une attaque terroriste…), ne pouvaient pas provoquer d’autres catastrophes, dans d’autres régions! 
Au mieux, les gouvernements lâchent du lest, annoncent une vérification des normes de sécurité, ou un gel des investissements, ou un moratoire sur les décisions de prolongement des centrales existantes, voire même la fermeture des installations les plus vétustes. C’est la ligne adoptée de la façon la plus spectaculaire par Angela Merkel, qui vient de tourner à 180° sur la question. Le risque est grand que, dans la plupart des cas, cette ligne vise avant tout à endormir les populations, sans renoncer radicalement au nucléaire.  
Car le capitalisme ne peut tout simplement pas renoncer à court terme à l’énergie atomique. Système congénitalement productiviste, il ne peut se passer de croissance de la production matérielle, donc de ponctions accrues sur les ressources naturelles. Les progrès relatifs de l’efficience dans l’utilisation de ces ressources sont réels, mais plus que compensés par l’augmentation absolue de la production. Vu l’autre menace qui pèse –celle des changements climatiques, vu les tensions physiques et politiques (les révolutions dans le monde arabo-musulman !) qui pèsent sur l’approvisionnement en combustibles fossiles, la question de l’énergie est vraiment la quadrature du cercle pour ce système boulimique. 

Osons l’impossible, osons une autre société !

En définitive, la seule solution réaliste est d’oser l’impossible : avancer la perspective d’une société qui ne produit pas pour le profit mais pour la satisfaction des besoins humains réels (non aliénés par la marchandise), démocratiquement déterminés, dans le respect prudent des limites naturelles et du fonctionnement des écosystèmes. Une société où, les besoins fondamentaux étant satisfaits, le bonheur humain se mesurera à l’aune de ce qui en fait la substance : le temps libre. Le temps pour aimer, jouer, jouir, rêver, collaborer, créer, apprendre.
Le chemin vers cette alternative indispensable ne passe pas avant tout par le repli sur soi individuel dans des comportements écologiquement responsables (indispensables par ailleurs), mais par la lutte collective et politique pour des revendications ambitieuses, certes, mais parfaitement réalisables, telles que : 
  • la réduction radicale et collective du temps de travail, sans perte de salaire, avec embauche compensatoire et réduction drastique des cadences. Il faut travailler moins, travailler tous et   produire moins ;
  • la suppression de cette masse incroyable de productions inutiles ou nuisibles, visant soit à gonfler artificiellement les marchés (obsolescence des produits), soit à compenser la misère humaine de nos existences, soit à réprimer celles et ceux d’entre nous qui se révoltent contre celle-ci (fabrication d’armes). Avec reconversion des travailleuses et travailleurs occupés dans ces secteurs ;
  • la nationalisation sans indemnité des secteurs de l’énergie et de la finance. L’énergie est un bien commun de l’humanité. Sa réappropriation collective en rupture avec les impératifs du profit est la condition indispensable d’une transition énergétique juste, rationnelle et rapide vers les sources renouvelables. Cette transition demandera par ailleurs des moyens considérables, qui justifient amplement la confiscation des avoirs des banquiers, assureurs, et autres parasites capitalistes ;
  • l’extension radicale du secteur public (transports publics gratuits et de qualité, entreprise publique d’isolation des logements, etc.) et le recul tout aussi radical de la marchandise ainsi que de l’argent : gratuité des biens de base tels que l’eau, l’énergie, le pain, jusqu’à un niveau correspondant à une consommation raisonnable.  
Le capitalisme est un système de mort. Puisse Fukushima fouetter notre désir d’une société écosocialiste, la société des producteurs et des productrices  librement associé(e)s dans la gestion prudente  et respectueuse de notre belle planète, la Terre. Il n’y en a qu’une.