vendredi 26 juin 2009

[Iran: la répression se poursuit]


Bruxelles, le 25 juin 2009 : La CSI, l’IE, l’ITF et l’UITA ont exprimé aujourd’hui leur solidarité avec les nombreux travailleurs/euses iranien(ne)s qui ont rejoint les manifestations dans les rues pour réclamer le respect de leurs droits démocratiques fondamentaux. Les protestations en faveur de la démocratie en Iran, organisées par les syndicats, auront lieu demain à l’échelle nationale aux quatre coins du monde. « La violence contre ceux et celles qui manifestent pour la démocratie s’est soldée par la mort de nombreuses personnes et plusieurs centaines de blessés. Cette répression brutale des manifestations pacifiques et le manque de respect des droits humains sont entièrement inacceptables », a affirmé Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. Les syndicats dans le monde entier ont été consternés par les attaques des autorités iraniennes contre les actions syndicales indépendantes au cours des dernières années, notamment des agressions à l’encontre de travailleurs et leur arrestation pour avoir manifesté pacifiquement pour les droits des travailleurs, dernièrement le 1er mai alors qu’ils tentaient d’organiser un rassemblement pacifique à l’occasion du Premier mai au parc Laleh à Téhéran. La répression des droits fondamentaux s’est à présent intensifiée et étendue, notamment la réaction particulièrement violente par les forces de la sécurité aux nombreuses manifestations dans la foulée de l’élection, et l’arrestation de centaines de personnes. Dans une lettre adressée au Guide suprême de l’Iran, la CSI, conjointement avec l’IE, l’ITF et l’UITA, appelle aux droits démocratiques pleins de tous les Iraniens, notamment la liberté syndicale et la liberté de réunion, à la fin de l’ensemble de la répression violente, à la libération de tous les syndicalistes emprisonnés, à la reconnaissance de toutes les organisations de travailleurs indépendantes en Iran, au respect des normes fondamentales du travail et à la ratification de toutes les Conventions fondamentales de l’OIT, en particulier celles concernant la liberté syndicale et la négociation collective, à la fin de l’ensemble de la répression antisyndicale, et à la réintégration de tous les travailleurs licenciés abusivement.
Les manifestations seront organisées auprès des ambassades/consulats iraniens, notamment à Ankara, Bangkok, Bruxelles, Canberra, Genève, Jakarta, La Haye, Londres, Madrid, New Delhi, Oslo, Ottawa, Paris, Tokyo et Wellington. Parallèlement à ces événements, les syndicats dans d’autres pays mènent également différentes actions de solidarité. Voir l’appel commun (en anglais) lancé par la CSI, l’IE, l’ITF et l’UITA à une journée d’action
Pour de plus amples informations sur la journée d’action et la situation des travailleurs iraniens, veuillez consulter le site web suivant : www.justiceforiranianworkers.org

mardi 23 juin 2009

[On a retrouvé la boîte noire...]

On nous l'annonce par petites touches : il va falloir la payer l'ardoise de la crise! 500 millions par-ci, 1,5 milliard par là et de 7 à 10 par ailleurs, les caisses sont subitement vides! Et dans tous les pays qui ont trouvé des dizaines de milliards en un tour de main le dimanche soir pour sauver le capitalisme et ses banques de la déroute, c'est la même rengaine.
La crise avait disparu des écrans le temps du scrutin européen, elle est de nouveau là avec sa vague de licenciements, de restructurations (prétextes ou pas), ses exigences de précarité accrue...
On fait quoi?
Chacun son tour? A la queue, comme tout le monde?
fRED

jeudi 18 juin 2009

[le chiffre de la semaine]

1
[Un an], c’est la durée d’inéligibilité à laquelle a été condamné l’industriel milliardaire Serge Dassault, maire UMP de Corbeil-Essonnes (Essonne), par le Conseil d’Etat pour avoir acheté les voix de certains de ses électeurs. L’élection municipale de mars 2008 mise en cause a été invalidée. Il est accusé « de pratiques de dons en argent d’une ampleur significative à destination des habitants de la commune […] pouvant affecter la libre détermination des électeurs » et de « vicier les résultats ». Le milliardaire a acheté des voix en payant des caddies au supermarché, en faisant des prêts, en finançant une mosquée. Son opposant, Bruno Piriou (PCF), a également été condamné à la même peine, mais pour simplement avoir omis de déclarer la location d’une salle !

samedi 13 juin 2009

[Bridgestone Frameries II]

Soirée agitée devant l’usine de Frameries : les grévistes souhaitaient que la direction sorte en osant affronter leur regard et avaient donné la garantie de n’exercer aucune violence, une centaine de policiers sont intervenus pour écarter le piquet d’une trentaine d’ouvriers.
Ce matin au piquet, les travailleurs commentaient l’intervention démesurée de la police pour « libérer » la Direction de l’entreprise. Tout le monde est d’accord pour dire que toute cette affaire a été montée pour occulter la sauvagerie des licenciements sans aucune concertation, sans recherche de solutions alternatives (prépensions, reclassements,…). Avec la complicité d’une presse toujours empressée de « faire du sensationnel » voici les coupables (coupables, notamment, d’une violence sociale qui considère les travailleurs comme de vulgaires objets jetables) qui se transforment en victimes… Et ceux qui se battent pour défendre leur droit à vivre dans la dignité, transformés en voyous !
Rappelons une fois de plus les motifs du mouvement social chez Bridgestone à Frameries : tenter de contester la délocalisation à Zeebruges d’une division de l’entreprise (magasin-pneus) et les 9 licenciements que cela provoque (dont le délégué de la FGTB, Secrétaire du Conseil d’Entreprise). Aucune concertation sérieuse n’a eu lieu, la Direction, conseillée par un bureau d’avocats et la fédération patronale (Essenscia) à rejeté toutes les objections. « Nous étions dès le départ dans un entonnoir » nous raconte le délégué, « chaque étape du scénario était écrite à l’avance par les conseillers de la Direction, il fallait nous proposer tellement peu de marges de manœuvre, que la négociation échoue et qu’ils puissent décider de licenciements secs. Et pourtant des marges il y en a, des reclassements sont possibles et il y a 23 personnes qui seront prépensionnables en 2010». Le directeur administratif et financier du site de Frameries avoue d’ailleurs le but de la manœuvre : « Notre résultat net de 5,1 millions € en 2008 (en progression de 2,6% par rapport à 2007) devrait diminuer de moitié cette année ». Vous avez bien lu, on ne parle pas d’entreprise en difficulté… Simplement les travailleurs doivent servir de variable d’ajustement pour restaurer les taux de profit.
Elio Di Rupo a déclaré que « le PS soutient le mouvement des travailleurs partis en grève afin de marquer leur solidarité à l’égard de leurs collègues licenciés sans ménagement, et demande à la direction de l’usine de faire preuve de considération à l’égard de la situation personnelle des travailleurs concernés… » Et si le PS mettait au cœur des tractations gouvernementales une proposition d’interdiction des licenciements et le remboursement des aides publiques (wallonnes et européennes), des réductions de charges, des intérêts notionnels, pour les entreprises qui licencient ?
fRED

[A Frameries on ne parle pas que de Didier Donfut]

La direction de Bridgestone à Frameries libérée

vendredi 12.06.2009, 21:47
La direction de la multinationale japonaise Bridgestone, retenue dans les bâtiments du site de Frameries (Bridgestone Aircraft Tire Europe), a été libérée aux environs de 20h40. Les responsables étaient retenus depuis le matin par les 180 travailleurs en grève depuis jeudi pour protester contre le licenciement de 9 collègues. Au cours de la journée, la direction a tenté de sortir à plusieurs reprises mais a été repoussée par les travailleurs. Finalement, une vingtaine de policiers ont permis aux dix personnes encore retenues dans l’enceinte de quitter les lieux sous escorte. Si l’évacuation s’est faite dans le vacarme, aucun incident n’est à déplorer. Vendredi soir, des piquets de grèves restaient sur place, l’intention des employés étant de continuer à bloquer le site. Des policiers étaient eux aussi toujours présents, pour des raisons de sécurité.
(Belga)