mardi 19 février 2008

Patrons belges : pas mieux que les Diables Rouges

Près de trois patrons sur quatre de grandes sociétés françaises ont gagné 40 % de plus en 2007 qu’en 2006, grâce notamment à l’augmentation de leur bonus, la rémunération des poids lourds du CAC 40 dépassant les 6 millions d’euros, selon une étude parue dans La Tribune. Certes, ils sont encore loin des plafonds américains, mais il n’en demeure pas moins que les grands patrons français sont les mieux payés d’Europe.
Et les patrons belges ? Toujours à la traine dans le championnat européen, comme les diables rouges ?
Selon la Dernière Heure « la croissance a également permis aux patrons (belges) de voir leur rémunération augmenter considérablement. Une tendance qui devrait se confirmer encore pour 2007, même si les chiffres n’ont pas encore été publiés. Toutefois, comme le rappelle la FEB, une part importante de cette rémunération dépendant des résultats, les grands patrons belges ne sont pas surpayés, et risquent même de voir leurs rentrées diminuer cette année suite à la baisse du pouvoir d’achat et à l’évident ralentissement de la croissance. »
Mais cela fait encore en moyenne 1,5 million d’euros par an pour les patrons des « grandes sociétés » belges… qui restent au-dessus du seuil de pauvreté (moins de 775 euros par mois). Ouf !
Les patrons les mieux payés : Albert Frère (GBL) a remporté le premier prix en 2006, avec 5.518.074 €. Carlos Brito (InBev) deuxième, avec 3.936.000 €, devant Jean-Paul Votron (3.338.000 €); Roch Doliveux (UCB) cinquième, avec la somme de 3.210.000 €, tandis que Gérard Mestrallet (Suez) lui empoche 2.700.000 €.
Parmi les dirigeants des trois entreprises publiques, celui de Belgacom, Didier Bellens, est le mieux payé selon les derniers chiffres délivrés par le ministre de tutelle. Il perçoit maximum 2,040 millions d’euros brut par an dont 1,025 million d’euros brut est fixe. Le reste du montant est variable. Le CEO de Belgacom peut en plus disposer de 400.000 euros d’options d’actions.

« Il n’y a pas de problème de pouvoir d’achat »
C’est ce que déclare Pieter Timmermans, Directeur Général de la FEB au Soir (16 et 17 janvier) : « il y a un problème pour 5 à 10% des gens. Pour eux, il faut des mesures spécifiques et ciblées. Le Gouverneur de la Banque Nationale l’a dit. Il a précisé que tout le monde sentait ce problème-là, mais qu’il était supportable pour la grande majorité. (…) Ce n’est donc pas un problème, c’est une impression.»
Passons sur ses petites contradictions, oublions le fait qu’il se retranche derrière le Gouverneur de la Banque Nationale, Timmermans n’est certainement pas dans les 5 ou 10% qui ont des problèmes de pouvoir d’achat et il nous avoue que c’est « supportable ».
Comme devrait être aussi « supportable » une taxation plus efficace, plus progressive, des super-revenus cités plus haut.
fRED

Aucun commentaire: