vendredi 27 août 2010

Marche pour les droits sociaux de Saragosse, le 14 août, à Bruxelles le 27 septembre

Parti-e-s de Saragosse le 14 août, des militant-e-s d’organisations syndicales, associatives, politiques d’Aragon (Espagne) marchent jusqu’à Bruxelles, où ils et elles arriveront juste avant la manifestation européenne du 29 septembre. Depuis la frontière française, le 22 août, nos organisations participent à cette action internationale et oeuvrent à sa réussite à travers les diverses étapes (accueil et logistique, réunions publiques, manifestations locales, etc.). Nous nous inscrivons dans la suite de l’appel de nos camarades d’Espagne.
Nous marchons contre la dictature des Marchés et des gouvernements à leur service, contre le pessimisme qu’ils nous inculquent, contre la logique du Capital. Une autre économie est possible : basée sur le partage des richesses, du travail, le droit à la santé, à l’éducation et au logement ; sans faire payer la crise aux immigré-e-s.
Les grèves et manifestations du 7 septembre en France, les mobilisations européennes du 29 septembre sont de nouveaux pas après les premières ripostes dans différents, notamment en Grèce. A la crise écologique, économique et financière du système capitaliste, nous voulons imposer une solution populaire et sociale.
Nous marchons contre l’exploitation de la classe ouvrière, contre la destruction et la privatisation de tout ce qui est public en Europe. Nous allons au Parlement Européen, pour porter nos exigences : nous voulons construire l’Europe des travailleurs/ses et des citoyen-ne-s. Nous marchons aussi contre les réformes antisociales du gouvernement français, notamment le projet de loi sur les retraites dont nous exigeons le retrait. Avec d’autres en Europe, il applique une politique de rigueur envers les salarié-e-s, les retraité-e-s, les jeunes, les chômeurs/ses. Sa politique ne favorise que les riches, et malgré ses promesses ne s’attaquent pas aux paradis fiscaux, ni à la fraude fiscale ; il n’inquiète ni les responsables de la crise, ni les banquiers, ni les spéculateurs et les milliardaires qui jouent avec l’argent public. Il préfère s’attaquer aux immigré-e-s, en faisant les premières victimes, les boucs émissaires de la crise.

Nous ne nous rendrons pas !
Si nous ne luttons pas, ils vont tout nous voler !
Tous dans la rue, c’est maintenant ou jamais !


Organisations signataires :
Union syndicale Solidaires
Marches européennes
Nouveau Parti Anticapitaliste NPA
Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique FASE
Fondation Copernic
Alternative Libertaire AL
Association Pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité des chômeurs et travailleurs précaires APEIS
Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale CEDETIM
Confédération nationale du travail CNT
Agir ensemble contre le chômage ! AC !


Marche vers Bruxelles...
envoyé par oziel1996. - L'info internationale vidéo.

mardi 3 août 2010

Grèce : Fondation du Comité Grec contre la Dette (CGD)


par CADTM international
 
Le Comité grec contre la Dette a été fondé début juillet 2010 à Athènes. Il est composé de représentants de partis et de mouvements sociaux provenant d'un large éventail de la gauche grecque. Le Comité grec contre la Dette a annoncé sa volonté de travailler étroitement en collaboration avec le réseau international du CADTM. Celui-ci se réjouit de la création d'une organisation sœur en Grèce, épicentre de la nouvelle crise de la dette publique qui affecte tous les pays industrialisés.


 

Déclaration fondatrice du Comité Grec contre la Dette (CGD)
La question de la dette publique joue le rôle central dans l'offensive historique en cours du capital contre le travail, les salariés, les femmes, les jeunes mais aussi contre toute la société. En effet, c'est au nom de la dette et de son remboursement que sont « justifiées » toutes les coupes sans précédent des salaires, des pensions et des indemnités de chômage, ainsi que le démantèlement de la sécurité sociale, l'effondrement et la privatisation méthodiquement programmée des services publics, l'explosion des prix des produits de consommation de première nécessité résultant des hausses successives de la TVA, les licenciements de masse, le refus de prendre en compte réellement le problème climatique et environnemental, l'extrême flexibilisation des travailleurs, la déréglementation du marché du travail qui est en train de se transformer en une véritable jungle, l'abrogation des droits du travail, le refus des droits et libertés démocratiques les plus élémentaires, ou encore la mise en question de la démocratie parlementaire elle-même…

Les responsables de la crise exercent un chantage inouï sur les innombrables victimes de cette crise qui sont contraintes de payer le prix fort. Ce chantage vise à culpabiliser les peuples afin qu'ils acceptent de payer pour un crime pour lequel non seulement ils ne portent aucune responsabilité, mais qui de surcroît a été perpétré exclusivement contre eux !

Les véritables responsables de l'explosion de la dette publique sont les politiques néolibérales des gouvernements de droite et de gauche des dernières décennies, qui ont légalisé et favorisé la fraude fiscale des nantis. Les recettes de l'Etat diminuant énormément à cause de ces politiques, les déficits se creusent et nourrissent une dette publique en constante progression. Cette progression a pris des dimensions effrayantes avec l'explosion de la dernière crise capitaliste, qui est d'ailleurs le produit direct de la même politique néolibérale.

Pourtant, le grand capital et les classes aisées profitent doublement des politiques gouvernementales aux dépens du reste de la société. D'une part, la dette publique, qu'ils ont façonnée, s'avère pour eux une source supplémentaire d'enrichissement facile : la politique fiscale des gouvernements néolibéraux leur permet d'investir leurs surprofits dans le marché des fameux bons d'Etat et de s'enrichir avec des taux d'intérêt outrageusement élevés, grâce auxquels l'Etat espère servir sa dette. Voici donc pourquoi la dette publique et son remboursement constituent un mécanisme de transfert des revenus de « ceux d'en bas » vers « ceux d'en haut », c'est-à-dire un instrument fondamental de la redistribution drastique des richesses en faveur des riches qui deviennent encore plus riches, et aux dépens des salariés et des classes populaires !

Ce hold-up du siècle doit prendre fin, et dans ce but, il s'agit de lutter pour construire tous ensemble, dans l'unité et sans exclusive, un rapport de forces afin d'être en mesure d'imposer à la classe dominante et à ses alliés internationaux la fin des ces politiques inhumaines et barbares.

La constitution du Comité Grec contre la Dette est le premier pas dans cette direction. Si on veut atteindre notre objectif commun, d'autres pas doivent suivre, non seulement dans notre pays, mais aussi dans toute l'Europe et au-delà, car notre problème dépasse la seule échelle nationale et, confrontés à un ennemi de classe international si uni et coordonné, nous ne pouvons y faire face qu'en présentant un front le plus large possible. Le but est donc la constitution d'un mouvement international de masse en vue de la remise en cause et de l'annulation de la dette, tant au Sud qu'au Nord.

C'est pourquoi la collaboration étroite du Comité Grec contre la Dette avec le CADTM (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde www.cadtm.org ), qui se bat depuis 20 ans pour libérer les populations du fardeau de la dette qui les condamne au sous-développement et à la misère, marque son intention de contribuer activement a la construction d'un mouvement radical contre la dette aux Balkans et dans toute l'Europe. Un mouvement qui se battra contre la dette au Nord, mais mettra aussi en première ligne de ses priorités la solidarité active envers les peuples du Tiers Monde en lutte depuis des décennies contre la dette au Sud.

La première tâche du Comité sera de combattre la propagande quotidienne qui présente la dette comme un « phénomène naturel », qui constitue un tabou et ne peut pas être contestée. Au contraire, nous pensons que contester la dette constitue le premier pas vers la libération de la société. Les citoyens ont le droit, mais aussi le devoir, de démythifier et de contrôler cette dette, de la passer au scanner pour savoir exactement d'où elle vient, ce qu'elle a financé, qui l'a contractée et qui en profite. En d'autres termes, il s'agit de déterminer les responsables de l'endettement et de les forcer à en assumer le coût.

La réalisation d'un tel audit par les citoyens mobilisés doit contribuer à la mobilisation populaire afin d'obtenir l'annulation d'une dette largement illégitime, odieuse et scandaleuse.


 

En collaboration étroite avec le CADTM, le Comité Grec contre la Dette ambitionne de contribuer activement, ensemble avec d'autres mouvements sociaux, à la création d'un mouvement de masse tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de notre pays, mouvement qui portera le mot d'ordre « Nous n'allons pas payer Votre crise » et luttera de toutes ses forces contre la dette et les causes de la crise actuelle.



Déclaration en grec