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mercredi 26 janvier 2011

jeudi 10 juin 2010

[8 raisons de voter « Front des Gauches » aux élections législatives du 13 juin 2010]


Par Olivier Bonfond1 et Éric Toussaint2– juin 2010


Le 13 juin 2010, les citoyennes et citoyens belges se rendront aux urnes pour élire leurs nouveaux(elles) représentant(e)s à la Chambre et au Sénat. Nous appelons les citoyennes et citoyens à affirmer qu'il est temps de rompre avec la logique capitaliste et de mettre en place des alternatives qui combinent justice fiscale, justice sociale et respect de la nature. Le programme du Front des Gauches (liste n°18) va dans ce sens.

1)   Pour refuser l'austérité
2)   Pour faire payer la crise aux responsables, pas aux peuples !
3)   Parce que voter PS, ce n'est pas voter utile
4)   Parce qu'Ecolo ne constitue pas non plus une alternative
5)   Parce que le capitalisme à visage humain n'existe pas
6)   Parce que les alternatives existent !
7)   Pour soutenir l'unité et les lutte
8)   Parce que l'abstention n'est pas une solution

 

1. Pour refuser l'austérité

Les Etats du Nord, afin de pouvoir rembourser les montants généreusement donnés au secteur financier, responsable de la crise rappelons-le, s'apprêtent à mettre en place des plans d'austérité qui vont toucher très durement les conditions de vie des populations : baisse des salaires et des retraites, casse de la protection sociale, destruction des services publics, remise en cause du droit du travail, augmentation de la TVA,…

Depuis des mois, des manifestations et des grèves générales ont lieu en Grèce pour s'opposer au plan d'austérité que le gouvernement, les dirigeants européens et le Fonds monétaire international (FMI) ont décidé d'imposer au peuple grec. De la France à la Roumanie, en passant par l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, l'Islande, … tous les peuples seront logés à la même enseigne. Soyons en sûrs, la seule et unique raison pour laquelle on ne parle pas encore de plans d'austérité en Belgique, ce sont les élections du 13 juin prochain. Mais si le pouvoir reste aux mains des mêmes, la question de l'austérité reviendra inévitablement sur la table, et l'on demandera aux citoyens et citoyennes de se serrer la ceinture pour payer les erreurs commises par les marchés financiers.

Rappelons ici que ces politiques ressemblent comme deux gouttes d'eau aux plans d'ajustement qui ont été imposés pendant 25 ans aux pays du Sud, avec les résultats que l'on sait : des milliards d'êtres humains privés de leurs droits fondamentaux. Privés d'eau potable, de nourriture, de logements décents. Privés d'accès à la santé et à l'éducation. Sans oublier la destruction massive de l'environnement et le pillage des ressources naturelles… Cette situation est inacceptable et doit cesser.

2. Pour faire payer la crise aux responsables, pas aux peuples !

Même si on ne peut en aucun cas s'en réjouir, car elle touche et va toucher durement des millions de personnes partout sur la planète, la crise capitaliste actuelle a fait tomber les masques. Les gouvernements ont montré leur vrai visage : quand les travailleurs et travailleuses (professeurs, infirmiers, fonctionnaires, mouvements sociaux,…) réclament la satisfaction de leurs droits sociaux ou quelques millions pour améliorer la qualité du service fourni aux populations, les caisses sont vides, mais, quand les détenteurs de capitaux sont en détresse, il devient possible de trouver – et de leur donner – plusieurs dizaines de milliards de dollars en quelques semaines. Maintenant, c'est un ouragan d'austérité qui s'abat sur l'Europe, et la Belgique n'y échappera pas.

Pourtant, si le gouvernement en avait la volonté, il pourrait refuser la logique néolibérale et mettre en place toute une série de mesures concrètes en vue de sauver les emplois et de faire payer le coût du sauvetage financier aux responsables :

  • Nationalisation sans indemnisation du secteur bancaire
  • Interdiction de nationaliser les dettes privées (comme le prévoit l'article 290 de la Constitution de l'Equateur),
  • Moratoire immédiat sur le remboursement de la dette, mise en place d'un audit intégral de la dette en vue de répudier toutes les dettes odieuses ou marquées d'irrégularités (tout comme l'a fait l'Equateur en 2007)
  • Impôt exceptionnel sur le patrimoine des grosses fortunes
3. Parce que voter PS, ce n'est pas voter utile

Le Parti socialiste porte une énorme responsabilité dans la crise actuelle. Au pouvoir de manière ininterrompue depuis plus de 20 ans en Belgique, celui-ci a approuvé et appliqué la quasi-totalité des mesures néolibérales : dérégulation des marchés financiers, privatisation des service publics, diminution de la progressivité de l'impôt, intérêts notionnels, austérité budgétaire, etc.

En abandonnant le projet de construire le socialisme pour lui préférer une « gestion » du capitalisme, la quasi-totalité des partis socialistes européens ont perdu de fait la légitimité de s'appeler de la sorte. Afin de justifier leur orientation néolibérale et se maintenir au pouvoir, ceux-ci adoptent une tactique et un discours assez simple, qui pourrait se résumer par « la logique du moindre mal » ou le fameux « vote utile » : ils prétendent se battre, dans le cadre d'une mondialisation capitaliste sans pitié, pour imposer le plus de « social » possible, ou, lorsque les rapports de force ne le permettent pas, freiner l'application de mesures néolibérales, ou au minimum en atténuer les effets les plus « destructeurs ». Ils peuvent alors affirmer, quoi qu'il arrive, que la situation est peut-être mauvaise, mais que sans eux, ce serait encore bien pire. Il faudrait donc continuer à les soutenir. Soyons sérieux, « le pire », nous y sommes : crise financière, crise sociale, crise économique, crise écologique, crise énergétique, crise climatique, crise migratoire, crise alimentaire, …

Aujourd'hui, malgré la crise et malgré le fait que ce sont ces mêmes mesures néolibérales qui sont à la base du problème, le PS, ainsi que les autres « grands » partis, ne veulent pas changer de cap.

4. Parce qu'Ecolo ne constitue pas non plus une alternative

Il faut être conscient qu'Ecolo, comme les autres partis traditionnels, a choisi d'embrasser la logique du libre marché et de la croissance. Pour résoudre la crise sociale et écologique, Ecolo nous parle de développement durable, de croissance soutenable, de marché du carbone ou encore de technologies « vertes ». Ces orientations et ces mesures, même si elles ne sont pas toujours intrinsèquement mauvaises, ne pourront en aucun cas résoudre la crise écologique. La raison est simple : elles ne remettent pas en cause l'impératif de croissance, dicté par la logique du profit. Or, dans un monde fini, la recherche de la croissance constitue la raison fondamentale pour laquelle le « capitalisme vert » est une illusion et ne peut aboutir qu'à un désastre écologique. Malgré des beaux discours et certaines déclarations ambitieuses, Ecolo, tout comme le parti socialiste, prétend pouvoir résoudre les crises en cours en régulant la finance et en donnant au capitalisme un visage humain et une couleur verte. Illusion…

5. Parce que le capitalisme à visage humain n'existe pas

Selon certains discours, nous serions face à un capitalisme devenu fou qu'il s'agit de raisonner. Pour inverser la tendance actuelle et sortir de la crise, il faudrait imposer au capitalisme de « lâcher du lest », notamment en revenant à plus de régulation. La régulation du secteur financier est nécessaire et il faut tout faire pour qu'elle se concrétise, au-delà des discours. Cependant, si on ne remet fondamentalement en cause la logique du capital, logique qui place le profit et les besoins du capital avant les besoins des individus, ces mesures resteront absolument insuffisantes pour parvenir à renverser durablement les tendances et résoudre les crises en cours.

La recherche du profit maximum à court terme, la propriété privée des grands moyens de production, l'exploitation sans limite des travailleurs et de la nature, la spéculation, la compétition, la promotion de l'intérêt privé individuel au détriment de l'intérêt collectif, l'accumulation frénétique de richesse par une poignée d'individus ou encore les guerres sont des caractéristiques inhérentes du système capitaliste. Le capitalisme n'a pas de visage humain. Il a le visage de la barbarie. Pour le capital, peu importe la destruction la planète. Peu lui importe de mettre les enfants au travail. Peu lui importe que les gens mangent ou ne mangent pas, qu'ils aient un logement ou non, qu'ils aient des médicaments quand ils tombent malades, ou une retraite quand ils deviennent vieux.

5. Parce que les alternatives existent !

Au lieu de l'ouragan d'austérité qui s'annonce pour les populations européennes et du monde entier, il faut mettre en place des alternatives radicales qui s'attaquent à la logique du profit et combinent justice fiscale, justice sociale et respect de la nature.

Il s'agit notamment de :

  • Réduire radicalement le temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire
  • Lutter contre la fraude fiscale massive dont sont responsables les grandes entreprises et les plus riches
  • Interdire les intérêts notionnels
  • Assurer l'égalité hommes/femmes dans toutes les sphères de la vie
  • Mettre fin aux privatisations et développer massivement des services publics de qualité et gratuits
  • Développer des emplois socialement utiles et respectueux de la nature
  • Développer massivement les énergies renouvelables
  • Relocaliser et planifier démocratiquement l'économie pour éviter gaspillage et pollution
  • Supprimer les paradis fiscaux et lever le secret bancaire
  • Sortir de l'OTAN et retirer les troupes belges d'Afghanistan
  • Annuler la dette du Tiers Monde

Ces mesures sont parfaitement réalisables et tout à fait légitimes, afin que le poids de ces crises ne reposent pas en bout de course sur la population qui en est la victime. Le gouvernement belge devrait d'ailleurs considérer ces mesures comme une obligation d'un point de vue international, puisque celui-ci a ratifié la Déclaration sur le droit au développement de 1986 qui stipule dans son article 2 : « Les Etats ont le droit et le devoir de formuler des politiques de développement national appropriées ayant pour but l'amélioration constante du bien-être de l'ensemble de la population et de tous les individus, fondée sur leur participation active, libre et utile au développement et à la répartition équitable des avantages qui en résultent. »

6. Pour soutenir l'unité et les luttes

Après des années d'efforts collectifs, six organisations de la gauche radicale ainsi que des représentants du milieu associatif se rassemblent dans le Front des Gauches afin de proposer une réelle alternative à la gauche du PS et d'Ecolo. C'est une initiative très positive et très importante. Ces dernières années, beaucoup de citoyens critiquaient de manière légitime la grande division de la gauche radicale. Avec un programme commun et des propositions concrètes pour résoudre les crises multiples auxquelles les belges doivent faire face, cette nouvelle alliance pourrait changer la situation politique. Maintenant que l'unité est là, malgré sa « jeunesse » et ses faiblesses, il s'agit de la soutenir.

Gardons en tête que cette unité, si elle est un pas dans la bonne direction, ne pourra suffire. Au-delà de la campagne électorale, il faudra tout faire pour concrétiser et consolider la capacité d'agir en commun sur le long terme, et faire en sorte que cette alliance devienne un outil utile pour les luttes à venir. N'oublions pas que toutes les conquêtes sociales de l'humanité, (abolition de l'esclavage, fin de la colonisation, sécurité sociale, mais aussi le droit de vote, etc.) ne sont jamais venues en premier lieu d'un geste généreux ou d'un acte courageux de responsables politiques. Elles ont toutes été le fruit de luttes et de mobilisations populaires qui ont réussi à modifier le rapport de force en faveur des opprimés. Si l'on veut parvenir à transformer radicalement la société et avancer vers l'émancipation sociale des peuples, la construction d'un large mouvement populaire, conscient, critique et mobilisé est donc une priorité.

7. Parce que l'abstention n'est pas une solution

Parmi les nombreux mécontents de la politique actuelle, beaucoup pensent que ne pas voter est une manière utile de montrer son mécontentement et de sanctionner les gouvernements en place. Ce raisonnement, bien que légitime à certains niveaux, ne tient malheureusement pas la route, essentiellement pour deux raisons. Premièrement, il faut rappeler que de droit de vote, tout comme la quasi-totalité des droits sociaux, en Belgique ou ailleurs, n'ont pas été généreusement donnés par les dirigeants mais ont été conquis par la lutte. Alors, même si la démocratie peut et doit être critiquée fortement dans nos pays du Nord, quand le peuple peut s'exprimer, il doit le faire ! Deuxièmement, parce que l'abstention n'a jamais empêché les gouvernements en place de continuer leur politique néolibérale. Les taux d'abstention ces dernières années ont été régulièrement massifs dans beaucoup de pays européens, pour atteindre des niveaux record lors des précédentes élections européennes, allant jusqu'à 70% ! Est-ce que ces records d'abstention ont changé quelque chose ? Au contraire, l'abstention, plutôt que de soutenir les luttes et le changement, les affaiblit.

Il faut donc voter, pour sanctionner les responsables de la crise, pour envoyer un puissant signal politique en faveur des listes qui luttent contre le capitalisme, pour soutenir positivement les travailleurs en lutte, et pour montrer que le peuple est toujours là et qu'il sait ce qu'il veut, c'est à dire faire entendre sa voix et se mobiliser pour que celle-ci soit respectée. La démocratie ne se décrète pas, elle se pratique et se construit, par les peuples, pour les peuples et avec les peuples.

   
Notes :

1. Olivier Bonfond est membre de la LCR, militant au CADTM (Comité pour l'Annulation de la dette du Tiers Monde -www.cadtm.org) et 7ème effectif à la Chambre de Liège pour le Front des Gauches (Liste n°18). Plus d'infos ici : http://frontdesgauches.be/candidats/liste-chambre-a-liege/olivier-bonfond.html

2. Eric Toussaint est Docteur en sciences politiques, membre du comité exécutif de la quatrième Internationale et du CADTM ; 15ème effectif au Sénat pour le Front des Gauches (Liste n°18). Plus d'infos ici : http://frontdesgauches.be/candidats/liste-senat/eric-toussaint.html

3. Plus d'infos sur le programme du Front des Gauches : http://frontdesgauches.be/

lundi 7 juin 2010

[votez pour vous]


Le texte d’un message que j’ai diffusé auprès de mes amis syndicalistes

Nous nous connaissons. Je suis sûr qu’on s’est déjà croisé dans une manif,
une réunion où un piquet de grève. Vous savez que j’ai occupé longtemps des responsabilités syndicales. Je me présente aux élections du 13 juin mais ce n’est pas pour vous appeler à voter pour moi que je vous envoie ce message. En fait j’ai surtout envie de parler de vous : des travailleurs, avec ou sans emploi, qui triment ou qui cherchent; des pensionnés et prépensionnés qui désespèrent, des jeunes qui galèrent. Qui s’occupe de vous ? Les patrons, les banques, les spéculateurs et même les pollueurs ont leurs partis. Mais vous, qui porte vos craintes, vos revendications, vos espoirs ? Avec ses crises -économique, écologique, alimentaire, politique- le capitalisme a démontré toutes ses limites, toute sa barbarie, mais la « gauche molle » a renoncé à le combattre énergiquement, préférant administrer ses dernières volontés. Bref, les travailleurs sont orphelins.
Faites le compte du nombre de fois où l’on vous a raconté des carabistouilles : « sans nous ce serait pire », « il faut voter utile », « sans nous ce sera le bain de sang », « dans un gouvernement on n’est pas seuls », « l’Europe n’est pas de notre côté », … Et chaque fois, cela a justifié des reculs, des renoncements, des défaites : index santé, salaires bloqués, plan global, pacte social, norme de compétitivité, lois liberticides, chasse aux chômeurs, pacte des générations, coupes budgétaires, privatisations et libéralisations,… !
Vous n’avez pas fini d’entendre ces phrases : déjà la publication d’un rapport du Bureau du Plan prévoyant des mesures budgétaires drastiques
(64 milliards en 5 ans !) prépare le terrain pour après les élections. L’austérité, les emplois détruits ou bradés, les jeunes sacrifiés, l’augmentation de la pauvreté et la précarité à toutes les sauces, voilà l’agenda des « gros » partis.
Voilà pourquoi j’ai décidé de continuer sur le plan politique le combat que j’ai mené avec vous toute ma vie militante. Avec d’autres camarades, nous nous attelons à faire émerger une lecture commune de la gravité de la situation et la nécessité de résister. Même si le tempo est rapide et le chemin difficile, les élections anticipées ont permis l’émergence du Front des Gauches qui rassemble des militants syndicaux ou associatifs et six organisations de la gauche radicale : le Parti Communiste (PC), le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP), la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), le Parti Humaniste (PH), le Comité pour une Autre Politique (CAP) et Vélorution. Sur le chemin de la recomposition de la gauche c’est une étape importante. A partir de là il est possible de créer une nouvelle dynamique porteuse d’espoir pour ceux qui, comme vous, refusent de capituler. Dans vos combats quotidiens avec les travailleurs, vous comprenez l’importance du « tous ensemble », alors «Tous ensemble contre leurs crises!»

jeudi 27 mai 2010

[Alerte au Tsunami Social]

Ce qui est en train de se préparer en Europe ressemble bien à une énorme vague de droite qui va projeter en arrière, bien loin, une des conquêtes majeures du mouvement ouvrier au 20ème siècle : la Sécurité Sociale. Car que ce soit en s'attaquant aux pensions (France, Belgique, Grèce, Espagne, ...) ou aux dépenses de soins de santé, aux allocations de chômage, et de manière générale à toutes les formes de dépenses sociales financées par des mécanismes de solidarité, le front qui se dresse contre les travailleurs essaie de reconquérir ce que les luttes nous ont apporté. Un front où le monde patronal est aux manettes, relayé par toute la droite mais aussi par la gauche molle, rose ou verte. Faut-il évoquer DSK, Zapatero et Papandreou? Ou souligner la remarquable unanimité (des libéraux à Javaux) pour emboiter le pas aux revendications patronales (cf Le Soir ce 27/05).
En fait ce que la droite et les patrons veulent nous reprendre c'est une partie de notre salaire (=salaire différé) que nous avons décidé de mutualiser pour pouvoir faire face ensemble aux aléas de la vie.
Pour ceux qui pensent que la lutte de classes n'existe plus, envoyez vos dernières cartes postales et accrochez vous à vôtre transat, c'est bientôt fini les congés payés...
fRED

[le JT de TeleMB sur la liste Front des Gauches

mardi 25 mai 2010

[j'avais 18 ans en 68]











Freddy Mathieu – ancien Secrétaire Régional Interprofessionnel de la FGTB Mons-Borinage – 
candidat d'ouverture, dernier sur la liste à la Chambre

Originaire de Quaregnon, je suis né en 1950. On prétend que dans le ventre de la mère le bébé perçoit les nuances de la musique… Moi c’est la rumeur des luttes –la question royale- qui me berçait et les effluves de la Charte qui devaient encore flotter par là.
A 17 ans, je travaillais à la RTT. Poser des lignes, planter des poteaux, creuser des tranchées, installer des téléphones ; le travail était éreintant, mais j’ai appris à jouer aux cartes et j’ai visité plein de chouettes gens. Ma première paie (15 jours de boulot) a été engloutie totalement dans l’achat d’un anorak et d’une paire de godasses. Le quotidien m’a greffé la conscience de classe.
Mai 1968 fleurissait et y ajoutait le sens de la révolte, l’envie de tout mettre en doute.
Le 1er mai 2008 j’écrivais : « Quarante ans plus tard, c’est le premier mai. C’est le quarantième après mai 68. Et c’est le premier depuis longtemps où j’n’ai rien à foutre. Je me repose. Et je me repose cette question qui m’avait fait basculer, un peu avant 68, dans le camp des révoltés : en ces quarante ans qui m’en séparent, la société est-elle plus juste, plus fraternelle, plus tendre, plus démocratique ? »
Je suis sûr que vous avez une réponse à cette question. La mienne est : « cette société c’est de la merde. Et j’ai bien fait de la combattre sans relâche. Et j’ai bien envie de continuer encore plus fort. N’en déplaise à ceux qui vous expliqueront que tout ça c’est dépassé, qu’on ne peut rien y faire, que grâce à eux c’est moins pire,… »
Aujourd’hui, quelques ennuis de santé plus loin, je suis prépensionné. Mais ma tête et mes tripes vont bien, merci. Le capitalisme se charge de démontrer à quel point il est destructeur pour l’homme - qu’il asservit - et la nature - qu’il détruit. Mais des joueurs de flûte nous ont ensorcelés pendant tellement longtemps que la lutte a du mal à refleurir.
Alors je lance ces quelques mots à l’assaut de la citadelle… 

"Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre."
Δεν ελπίζω τίποτα. Δε φοβούμαι τίποτα. Είμαι λεύτερος
Nikos Kazantzakis
sur facbook : http://www.facebook.com/freddy.mathieu

dimanche 23 mai 2010

[les paris sont ouverts : austérité ou pas?]

Je viens d'écouter le débat à la RTBF avec les petits partis. Un gros candidat se sentait offusqué par les propos de notre tête de liste, Céline Caudron qui accusait le PS d'avoir accepté toutes les mesures antisociales des gouvernements successifs depuis des années. Céline mettait en garde contre les mesures d'austérité budgétaire qu'on nous prépare. 
"Grands Dieux", lui répond l'agent 22, "vous n'allez quand pas prendre pour argent comptant les chiffres du Bureau du Plan"! Comme si cette officine gouvernementale n'avait pas choisi son moment, pour sortir ce "rapport technique incontournable", afin de conditionner l'opinion publique à qui on mitonne de bons petits plats à la grecque...
Physiquement je n'irais pas jusqu'à comparer ce rondouillard aux longilignes Papandreou et Zapatero. Mais j'ai en mémoire la longue liste des mesures, lois et règlements de régression sociale que la "gauche de pouvoir" a mis en œuvre ou accepté dans tous les pays européens. Cela commence d'ailleurs au niveau du parlement européen dans lequel les groupes "socialiste" et "verts" votent à l'identique de la droite de Berlusconi, Sarkozy et consorts (PPE) dans 90% des cas.
Se laisser tenter par les arguments du style "le vote utile", "sans nous ce sera le bain de sang" c'est le meilleur moyen d'accepter de nouveaux reculs. Mieux vaut encore être accusé d'éternels minoritaires.
fRED

"On a eu raison d’avoir tort  la formule n’est pas une revendication dogmatique, c’est une protestation contre l’idée selon laquelle en politique ou en histoire, la victoire aurait valeur de preuve. Dans certaines circonstances, être en minorité, voire en intimité, n’est pas ce qui invalide ou vérifie une politique" Daniel Bensaïd

samedi 22 mai 2010

[ma campagne 4]

ma campagne Hier soir, j'ai bien aimé Vague, au Pass. Cela fait longtemps que j'ai envie de traiter de ce sujet. Une installation/spectacle très intelligent(e) et sensible. Evcharisto Nikos de m'avoir parlé cette soirée...

vendredi 21 mai 2010

[Abstenez-vous... de ne pas aller voter]

ma campagne
Le parti des abstentionnistes semble avoir le vent en poupe. Les partis traditionnels l'ont bien compris et, tout en disant le contraire, encouragent le phénomène en dégoûtant les citoyens de la chose politique. Même le PTB plonge dans l'antipolitisme en affublant les candidats de nez rouges sensés dénoncer le "cirque politique".
Mais s'abstenir a toujours consisté à donner carte blanche à ceux qui gouvernent.
Il y aurait une alternative... voter utile!
Voter peut (parfois) faire changer les choses? Regardez, en Grèce tout a changé : avant le scrutin, fin de l'année passée, la droite piquait dans la caisse et les socialistes ne disaient rien. Aujourd'hui c'est la droite qui n'a rien à redire quand les socialistes piquent dans la poche des classes populaires pour renflouer les caisses... des Banques et engraisser les spéculateurs!
Alors on vous propose une troisième possibilité : s'abstenir utile en votant radicalement révolté. Il n'est pas dit que le résultat sera immédiat mais cela peut rendre de l'espoir à ceux qui refusent de se résigner!
fRED

ma campagne
Témoignage sur une mission en Palestine au cours de la soirée ABP Mons ce 20 mai 

jeudi 20 mai 2010

[ma campagne 2]

ma campagne
ce jeudi 20 mai à Bruxelles : manif de soutien au peuple grec en lutte contre l'austérité.

[battre campagne]

ma campagne
Battre campagne en ville? C'est pas dans mes habitudes de me présenter. Heureusement c'est sur une liste unitaire, je n'aurai pas trop de mal à me mettre en avant. D'ailleurs je suis dernier sur la liste (à la Chambre en Hainaut).
Je vous livre l'essentiel de ma bio : originaire de Quaregnon (la Charte), je suis né en 1950, j'avais 18 ans en 1968
Dans la colonne de droite "l'état du monde en quelques chiffres", je rappelle que le nombre des pauvres a triplé en 50 ans pendant que celui des riches doublait. Le 1er mai 2008, j'écrivais : "La conclusion est affligeante ! Cette société c’est de la merde. Et j’ai bien fait de la combattre sans relâche. Et j’ai bien envie de continuer encore plus fort. N’en déplaise à ceux qui vous expliquerons que tout ça c’est dépassé, qu’on ne peut rien y faire, que grâce à eux c’est moins pire,…
Moins pire ? Au regard de ces quarante ans (et de mai 68 en particulier) on constate que les maigres avancées, les quelques conquêtes, ou les victoires partielles contre des reculs, sont toutes le fruit de luttes sociales collectives.
" 
Voilà le sens de tous mes engagements, sur tous les fronts...
fRED