Tunisie. Une bataille décisive face aux salafistes
Par Monia Halioui*
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Tunis, février 2011... |
La Faculté des
lettres de Manouba est actuellement occupée par des salafistes qui
veulent imposer le port du niqab dans les cours et ont agressé le doyen,
l’historien Habib Kazdaghli… Les autorités tardent à intervenir.
Rappel des faits…
C’est à la fin octobre que la question du niqab fait son apparition à la
Faculté des lettres, des arts et des humanités de Manouba (environs de Tunis),
autour du refus d’une jeune étudiante de dévoiler son visage en cours.
Le 2 novembre, le
doyen réunit les membres élus du conseil scientifique, représentants aussi bien
les étudiants que les professeurs. Le règlement intérieur qui est alors adopté
interdit le niqab dans les salles de cours et lors des examens, mais permet
ainsi de le porter dans tous les autres espaces de la faculté.
L’université
propose par ailleurs de mettre à disposition des étudiants, à une très courte
distance de la faculté, un espace de prière décent, commun à tous les
établissements universitaires de Manouba.
Bousculades et menaces verbales et physiques
Rien n’y fait, les évènements s’enchaînent et la situation se dégrade...
Le 28 novembre, un groupe d’une centaine de personnes – pour la plupart
non inscrites à la faculté – interrompt bruyamment les cours et empêche la
tenue des examens.