samedi 19 janvier 2013

[L'exploitation de l'Homme par l'Homme]

Bob, un ingénieur informatique dans une société américaine, venait tous les jours tranquillement au bureau et terminait son travail à l’heure… sauf que celui-ci était réalisé par une société située à Shenyang, une ville située dans le nord-est de la Chine... Régulièrement ses supérieurs le félicitaient pour la qualité de son travail. Il a même été désigné "employé du mois" à plusieurs reprises! Mais quand ils ont découvert qu'il sous-traitait son boulot en Chine, ils l'ont viré.
Bob ne faisait pourtant qu'appliquer les règles de "l'exploitation de l'homme par l'homme" à son échelle. En tirant profit, comme les actionnaires, de la force de travail qu'il achetait à moindre pris (20% de son propre salaire) pour la transformer en plus-value pendant qu'il surfait sur le net et jouait en ligne, peinard.
Ceci dit je pense que le travailleur chinois, qui par le même coup s'est fait virer, devrait intenter une action contre l'employeur de Bob qui a rompu un contrat tacite qui les liait et dont l'employeur s'était largement félicité (et certainement enrichi).
fRED

mercredi 16 janvier 2013

1,616 milliards

Selon le tableau de bord des aides d’État 2012 de la Commission européenne (1), le volume des aides publiques en faveur du secteur financier dont ont effectivement bénéficié les banques entre octobre 2008 et le 31 décembre 2011 s’élevait à quelque 1 600 milliards d'euros (13 % du PIB de l’UE). C'est ce qu'on apprend dans un communiqué de presse officiel de la Commission européenne.
"Entre 2008 et le 31 décembre 2011, 1 616 milliards d'euros ont été effectivement utilisés pour aider les établissements financiers. Il s’agissait, d’une part,
- d’aides de trésorerie: 1 174 milliards d'euros (9,3 % du PIB de l’UE) au titre des garanties publiques sur le financement des banques et d’autres mesures (à court terme) destinées à soutenir la liquidité; et, d’autre part, - de mesures destinées à soutenir leur solvabilité: 442 milliards d'euros (3,5 % du PIB de l’UE) pour les mesures de recapitalisation et le traitement des actifs dépréciés.
Trois États membres ont bénéficié de près de 60 % de l'ensemble de l'aide utilisée: le Royaume-Uni (19 %), l’Irlande (16 %) et l’Allemagne (16 %)."

(1) Le tableau de bord, avec les annexes, statistiques et indicateurs pour l'ensemble des États membres, est disponible à l’adresse suivante: http://ec.europa.eu/comm/competition/state_aid/studies_reports/studies_reports.html

mardi 15 janvier 2013

0,3 % en 2013

Les bourses chutent et du côté de la croissance, ça bande mou... C'est l'avis de l'IRES(1) que répercute aujourd'hui La Libre : "l’activité a stagné au troisième trimestre 2012 après avoir reculé au deuxième; l’emploi a diminué pour la troisième fois consécutive; le chômage a continué à augmenter; le climat des affaires s’est affaibli; et la confiance des ménages a sombré à un niveau proche de celui auquel elle était tombée lors de la crise économique et financière (2008-2009)".
"En résumé, voici les prévisions de l’Ires pour 2013 :
- en recul de 0,2 % en 2012, le PIB belge en volume augmenterait de seulement 0,3 % en 2013;
- après une contraction prévue de 16 600 unités en 2012, l’emploi diminuerait encore de 3 600 unités en 2013;

- en hausse de 21 700 unités en 2012, le nombre de chômeurs augmenterait de 39 500 unités en 2013;
- de 2,8 % en 2012, l’inflation redescendrait à 1,5 % en 2013;
- en tenant compte des mesures budgétaires décidées par le gouvernement, le déficit budgétaire des administrations publiques diminuerait à 2,5 % du PIB en 2013." (La Libre - 15/01/013).

... et 2 sur 3



La veille on apprenait par le même journal que "deux belges sur trois sont touchés par la crise". Même Charles Michel est touché -par la révélation de cette info- je l'ai entendu prendre l'exemple d'une veuve de Laeken contrainte de revendre la maison qu'elle occupait avec feu son mari, tellement les frais de succession sont élevés. Et on s'étonne que certains pensent à mettre à l'abri le peu qu'il leur reste.

(1) www.regards-economiques.be

lundi 14 janvier 2013

[Dégage!]

Dégage!

14 janvier 2011
Le célèbre "Dégage!" le 14 janvier devant le Ministère de l'Intérieur, avenue Bourguiba à Tunis. La grève générale de l'UGTT a donné le coup fatal à Ben Ali.

dimanche 13 janvier 2013

2014

2014...
13 janvier 2011
Le président s'engage à quitter le pouvoir en 2014, ordonne le cessez-le-feu à l'encontre des manifestants, promet une "liberté totale" pour la presse et une baisse des prix.
Treize nouveaux morts à Tunis, deux à Keirouan.
Le nombre de morts dépasse les 80, dont beaucoup tués par balles par des snipers, visés à la tête ; les blessés se comptent par milliers.
"On est clairement passés de la contestation sociale au champ politique. Le mélange de concessions présidentielles et de déploiement de force parviendra-t-il à calmer l’ardeur des manifestants ? Les prochaines heures seront déterminantes pour savoir si Ben Ali aura réussi, sinon à sauver sa tête et celle de sa famille au cœur des accusations de corruption, au moins à gagner du temps.
Premier élément de réponse, ce vendredi, avec l’appel à la grève générale maintenu par l’UGTT, le syndicat hier très officiel, et qui vient de prendre l’initiative de s’associer au mouvement de protestations." (Rue 89 - 13/01/2011)

samedi 12 janvier 2013

[Di Rupo descend (dans) la Reine]

Di Rupo descend (dans) la Reine
« Le Premier Ministre proposera aux 8 partis associés à la réforme de l’Etat d’apporter un amendement au budget 2013 pour que la dotation de la Reine Fabiola ne puisse pas dépasser le montant de celle du Prince Philippe. La diminution de la dotation de la Reine Fabiola sera dès lors effective dès l’année 2013 ». Cette proposition du PM ne fait qu'anticiper le contenu d'un accord institutionnel que l'on connaissait déjà (celui-ci prévoit explicitement que la dotation du conjoint survivant du Chef de l’Etat ne pourra pas dépasser le montant de celle de l’héritier présomptif).
Mais ce faisant, Elio Di Rupo évite soigneusement de donner les bonnes réponses aux bonnes questions. C'est dans les montages fiscaux divers, encouragés par  les gouvernements successifs depuis 30 ans qu'il faut indaguer.
Et c'est de l'existence même de cette obscurantiste obsolescence qu'est la royauté qu'il faut oser parler. Mais, en ces temps d'épiphanie, tant de "gens biens" aiment à se presser sous les dorures du palais...
Certes le PS a, dans le même temps, évoqué une possible "proposition de loi" cadrant l'usage des fondations. Mais s'il en va de celle-ci comme de ses propositions sur le secret bancaire, les Rois pourront continuer à nous saouler de fumées. 
"Paix entre nous ! guerre aux Tyrans !"

fRED