lundi 3 mars 2014

[Je suis patraque]



Je ne sais pas si c’est l’âge, mais je ne comprends rien à rien. Tenez, l’Ukraine, vous comprenez ce qu’il s’y passe ? On ne sait plus qui est qui. Il y a des types de tous les extrêmes qui se battent : l’extrême-droite, bien sûr ; l’extrême-gauche, c’est normal et même l’extrême-centre ! Nous on voudrait bien sortir de cette foutue Europe et eux ils veulent y entrer. Les « Démocraties » européennes soutiennent les nostalgiques du fascisme et les nostalgiques de l’Union Soviétique vantent les mérites de Poutine qui est tout sauf un gauchiste et encore moins un démocrate... Ça doit être les retombées de Tchernobyl!
Vu d’ici (par l’intermédiaire d’RTL) on a l’impression qu’on n’a le choix qu’entre le borgne et le bossu. Je me dis qu’on en a de la chance de vivre dans un petit pays tranquille où il n’y a finalement aucun problème. Un pays accueillant. On est bien gouvernés. N’en déplaise à tous ceux qui passent leur nuit à râler sur la toile. Ici, il n’y a pas d’oligarques, pas trop de politiciens pourris. Et on ne sort pas de prison pour se faire applaudir sur la place de Bruxelles.
Je vous le dis, je suis dans la plus totale confusion. Le matin, après un café bien serré, je me sens parfois un peu bizarre. J’ai l’impression qu’on essaie de me manipuler. Mais ça passe vite, ça doit être le café... J’allume la radio, tout ce qui parle de politique rentre par une oreille et ressort par l’autre. Je me réveille réellement quand on parle de foot. Et je suis en superforme quand mon club  gagne. Pas souvent, je vous le concède...

-Edgard

mardi 25 février 2014

[Notre club, c’est notre vie]

Ce n’est pas à vous que je dois expliquer combien je suis fanatique quand on parle de foot. La semaine passée, j’étais encore en pleine effervescence. Mon club va mal. Déjà qu’on est derniers, voilà maintenant que notre patron semble baisser les bras ! Il a pourtant déjà tellement investi dans ce club, des millions… Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens prêts à claquer leur fortune, gagnée honnêtement à la sueur de leur front, dans une boîte locale ? Car mon club, en plus d’être une grande famille, c’est une véritable entreprise. De deux choses l’une : le boss, ou bien il s’est complètement trompé dans sa stratégie d’investissement ou alors il a été saboté. Quand il compare avec les autres clubs wallons, il pencherait plutôt pour la deuxième solution : « Quand on voit l’investissement de Roland Duchâtelet au Standard, il a mis 32 millions, il a déjà repris 20 millions et va revendre le club 60 millions. Moi, j’ai mis un montant important et le jour où je pars, je partirai avec rien. Dans les conditions actuelles, je ne peux plus continuer comme cela. S’il n’y a pas un geste fort de la Ville et si elle ne renoue pas le dialogue avec moi pour trouver des solutions et faire avancer le stade et retrouver les sponsors qui sont partis, moi je ne reste pas ».
En tout cas, il a bien raison de se sentir trompé : de pareils sacrifices pour si peu de résultats, cela n’obéit à aucune loi économique. En plus il y en a qui émettent des doutes, qui prétendent que l’origine des fonds n’est pas claire, que « le foot c’est une grande machine à laver le fric douteux », que « les appels d’offres pour les travaux du stade seront truqués ». Et d’autres qui se demandent pourquoi achever le stade alors qu’il n’y a que quelques centaines de spectateurs à chaque match.  Bref les éternels rouspéteurs. Comme si notre Président pouvait se permettre de tremper dans de telles combines alors que tous les projecteurs sont braqués sur la région en raison des « personnalités » qui en font la réputation ?
D’ailleurs le leader du club a bien montré son indépendance par rapport aux autorités à qui il reproche leur attentisme. Les supporters sont venus spontanément pour manifester sur la place de la Ville et soutenir les efforts de leurs dirigeants, même s’ils sont assez mécontents des résultats sportifs. Le Président déclarait  le soir même à la RTBF[1] « Quand j’ai vu les problèmes avec les supporters du Standard, j’ai vu les hommes politiques se réunir et essayer de trouver des solutions », abondant ainsi dans leur sens et les remerciant de leur pression sur la Ville.
Notre club, c’est notre vie.
—Edgard


paru sur : http://www.lcr-lagauche.org/notre-club-cest-notre-vie/

[1] http://www.rtbf.be/sport/football/belgique/jupilerproleague/detail_leone-si-on-me-donne-l-outil-je-reste-meme-en-d2?id=8203379

lundi 24 février 2014

[Ma petite entreprise…]

Vous connaissez Liu Yingxia ? Moi je ne savais rien d’elle jusqu’il y a quelques jours quand j’ai lu quelque part qu’elle avait des ennuis. Plus précisément elle vient de se faire virer par la CCPPC. On est en Chine continentale. La CCPPC (Conférence consultative politique du peuple chinois) est un organe de débat sans pouvoir de décision qui se réunit une fois par an, en même temps que la séance plénière de l’Assemblée nationale populaire.
Que reproche-t-on à Liu Yingxia ? D’avoir été désignée comme « plus belle membre de la CCPPC en 2010 » ? Rien d’officiel mais il semble que ce soit plutôt ses liens avec Jiang Jiemin, ex-directeur de l’agence nationale supervisant les groupes d’État et aujourd’hui sous le coup d’une enquête pour « violations de la discipline et de la loi » (bref, pour corruption), qui soit au cœur de cette révocation.
Mme Liu Yingxia est une « self-made-woman » de 41 ans, elle est entrée à l’école militaire de l’APL à 15 ans, puis a suivi ses études à l’Institut des équipements lourds à Harbin. À l’âge de 20 ans, « elle est diplômée de l’Université de Beijing et lance sa « petite entreprise », qui a prospéré dans les secteurs de l’immobilier et des travaux publics »[1] .
Depuis elle a fait du chemin, « à la force des poignets »… Elle est devenue une des 45 femmes les plus riches de Chine. Ceci ne l’empêchant pas d’être « proche du peuple ». En tant que membre de la CCPPC, Liu Yingxia avait déclaré aux médias qu’elle ne pouvait pas « parler uniquement en faveur des riches. Les responsabilités sociales d’une entreprise doivent toucher tous les domaines, mais la chose plus fondamentale est de se concentrer sur l’existence et le développement d’une entreprise propre, et surtout de respecter et prendre soin de ses employés ».
Elle est actuellement présidente et directrice de la SARL du groupe Xiangying au Heilongjiang »[2].
En 2012, un de ses fonds avait investi dans un projet d’oléoduc de 110 milliards de yuans, aux côtés du géant pétrolier public CNPC et de deux autres groupes d’État, a précisé le quotidien Xiaoxiang Chen Bao. Jiang Jiemin, alors à la tête de CNPC, avait présidé aux négociations.
C’était selon les médias chinois la première fois qu’une firme privée était autorisée à participer à un projet de construction d’oléoduc en Chine.
En Chine, les pandas sont mieux traités que les entrepreneurs…
fRED