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mardi 25 février 2014

[Notre club, c’est notre vie]

Ce n’est pas à vous que je dois expliquer combien je suis fanatique quand on parle de foot. La semaine passée, j’étais encore en pleine effervescence. Mon club va mal. Déjà qu’on est derniers, voilà maintenant que notre patron semble baisser les bras ! Il a pourtant déjà tellement investi dans ce club, des millions… Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens prêts à claquer leur fortune, gagnée honnêtement à la sueur de leur front, dans une boîte locale ? Car mon club, en plus d’être une grande famille, c’est une véritable entreprise. De deux choses l’une : le boss, ou bien il s’est complètement trompé dans sa stratégie d’investissement ou alors il a été saboté. Quand il compare avec les autres clubs wallons, il pencherait plutôt pour la deuxième solution : « Quand on voit l’investissement de Roland Duchâtelet au Standard, il a mis 32 millions, il a déjà repris 20 millions et va revendre le club 60 millions. Moi, j’ai mis un montant important et le jour où je pars, je partirai avec rien. Dans les conditions actuelles, je ne peux plus continuer comme cela. S’il n’y a pas un geste fort de la Ville et si elle ne renoue pas le dialogue avec moi pour trouver des solutions et faire avancer le stade et retrouver les sponsors qui sont partis, moi je ne reste pas ».
En tout cas, il a bien raison de se sentir trompé : de pareils sacrifices pour si peu de résultats, cela n’obéit à aucune loi économique. En plus il y en a qui émettent des doutes, qui prétendent que l’origine des fonds n’est pas claire, que « le foot c’est une grande machine à laver le fric douteux », que « les appels d’offres pour les travaux du stade seront truqués ». Et d’autres qui se demandent pourquoi achever le stade alors qu’il n’y a que quelques centaines de spectateurs à chaque match.  Bref les éternels rouspéteurs. Comme si notre Président pouvait se permettre de tremper dans de telles combines alors que tous les projecteurs sont braqués sur la région en raison des « personnalités » qui en font la réputation ?
D’ailleurs le leader du club a bien montré son indépendance par rapport aux autorités à qui il reproche leur attentisme. Les supporters sont venus spontanément pour manifester sur la place de la Ville et soutenir les efforts de leurs dirigeants, même s’ils sont assez mécontents des résultats sportifs. Le Président déclarait  le soir même à la RTBF[1] « Quand j’ai vu les problèmes avec les supporters du Standard, j’ai vu les hommes politiques se réunir et essayer de trouver des solutions », abondant ainsi dans leur sens et les remerciant de leur pression sur la Ville.
Notre club, c’est notre vie.
—Edgard


paru sur : http://www.lcr-lagauche.org/notre-club-cest-notre-vie/

[1] http://www.rtbf.be/sport/football/belgique/jupilerproleague/detail_leone-si-on-me-donne-l-outil-je-reste-meme-en-d2?id=8203379

lundi 3 février 2014

[Coup de téléphone à Edgard]

L'épopée des verriers du pays noir
Le billet d’Edgard la semaine dernière m’a sérieusement secoué. Et je ne suis pas le seul. Comment est-il possible de rester aussi borné, aussi aveuglé, sur ce qui se passe dans le monde, en commençant par ce qui se passe autour de soi. Tout ça pour l’amour du foot…
J’ai donc décidé de lui téléphoner pour lui dire ce que je pensais.
Au premier abord, il m’a paru bizarre. Après les formules d’usage –« Ca va ? Oui et toi ça va ? Ouais, ça pourrait aller mieux, mais c’est plus cher… »– j’ai commencé à lui annoncer la couleur.
« Edgard, t’exagères avec tes discours d’illuminé. T’as vu les conneries que t’as débité sur le Qatar ? On dirait que tu ne sais pas comment on traite les travailleurs sur les chantiers de la Coupe du Monde 2022. Ces gens-là ne méritent pas une telle exploitation, un tel mépris. On doit respecter les gens qui travaillent ». Il me répond qu’il reconnait s’être un peu emporté. « Après coup, je me suis dit que j’avais été trop loin, mais on ne sait rien de ces pays encore reculés…».
J’ai essayé de lui expliquer que pour certains, le Qatar c’est la Mecque de la modernité capitaliste, qui turbine à coup de pétrodollars avec le soutien des grandes puissances. « Et c’est la logique même du système capitaliste: pour faire un maximum de profits il faut réduire les salaires au strict minimum et limiter au maximum le droit de s’organiser et de se défendre. Ce n’est donc pas parce que nous sommes « plus évolués » que nous avons obtenus des droits, mais grâce aux combats collectifs. Et ces droits il faut sans cesse les défendre car ils sont sans cesse remis en cause par les puissants ».
J’en ai profité pour faire la publicité pour le livre de mon camarade André. « Tu sais André Henry, qui a travaillé à Gilly avec ton père Gustave, il a écrit un chouette bouquin là-dessus. C’est l’histoire du combat des ouvriers verriers de la région de Charleroi. Tu devrais venir samedi au Vecteur [1], il va raconter tout cela avec d’autres camarades. Tu verras, ça va t’éclairer sur ta propre vie et je suis certain qu’après cela tu ne te tromperas plus d’ennemi et tu raconteras moins de bêtises ». Il est parti d’un grand rire et m’a demandé « el Vecteur, c’est où ça ? »
fRED

dimanche 26 janvier 2014

[Au Qatar avec Edgard]

Je n’en peux plus. Voilà qu’encore une fois on s’attaque à nous, les amateurs de foot. Sous prétexte qu’il y aurait eu quelques accidents sur les  chantiers de la Coupe du monde de football qui doit se dérouler au Qatar en 2022, voilà qu’Amnesty International et une myriade d’ONG se mettent en branle et crient au scandale. Même si on admet le chiffre publié dans les gazettes[1], ce n’est quand même qu’une infime partie des 2 millions d’ouvriers, étrangers bien évidemment, qui sont engagés pour construire nos stades, nos buvettes, les routes et tout le tralala dont on aura besoin pour ce magnifique spectacle en 2022.
Moi ce que je dis c’est que si tous ces ouvriers étaient plus attentifs il y aurait moins d’accidents. Et on n’y peut rien, nous, si certains ont une santé fragile. Qu’ils fassent du sport et ils se porteront mieux. Quand, comme eux, c’est le sport qui vous fait vivre on se dépense un peu pour rester en forme.
C’est parce que je ne suis pas en bonne santé sinon j’aurais déjà acheté mes billets.
Le Qatar est bien bon de sauver nos clubs[2], de payer dignement nos joueurs, avec toutes les retombées pour l’économie (à côté de ça Mons 2015, c’est du pipi de chat !), quand on voit qu’en retour on traite ce petit pays audacieux comme de la crotte de chameau.
Évidemment après les ONG, c’est les syndicats qui mettent leur nez dans tout ça[3]. Et eux pour foutre le bordel, y a pas mieux. Ils sont capables d’exiger des choses totalement irréalistes, des bottines de sécurité par-ci, des heures de pause, des casques par-là, et pourquoi pas des primes de risque et un logement à l’hôtel gratos? Et à votre avis qui va payer tout ça ? Nous, les supporters ! Sans compter les retards sur les chantiers et les amendes qui vont tomber… Déjà que nos entreprises sont sur la paille, maintenant elles sont prises en otage. Vous allez voir qu’ils vont créer des Comités de Soutien Machin et déposer des motions à tire larigot comme ils sont en train de le faire sur les pseudo-réfugiés afghans, les soi-disant exclusions du chômage ou leur fameux Index ! Vous avez vu ce qui s’est passé à Mons il y a quelques semaines quand ils ont envahi la ville pour détruire le marché de Noël ?  Le bourgmestre libéral a bien eu raison de rester ferme : « Si nous avions donné suite aux revendications des sans-papiers afghans, nous aurions ouvert la boîte de Pandore et pris le risque que pour toute une série d’autres sujets qui font l’objet de contestations quant à la politique du gouvernement fédéral, que la ville de Mons soit prise en otage par rapport à toutes ces personnes qui contestent la ligne politique adoptée par le gouvernement fédéral ».
— Edgard


paru sur www.lcr-lagauche.org/au-qatar-avec-edgard/

[1] En 2013, 185 Népalais auraient trouvé la mort sur les chantiers de la Coupe du monde de football qui doit se dérouler au Qatar en 2022. Selon un bilan établi par le Guardian, cela porte le total de travailleurs népalais ayant péri sur les chantiers des infrastructures à 382 en deux ans.
[2] « Globalement, on sent bien que quelque chose a changé dans le football européen ces deux dernières années. Si les années 2000 ont vu l’arrivée des « simples » milliardaires dans le football européen (à Chelsea, à Manchester City, etc.), les années 2010 ont vu l’arrivée d’une institution avec une puissance financière extrêmement plus élevée  (…) On sent bien là l’importance du contrat avec Qatar Tourism Authority et le fait que les propriétaires du PSG ont quelque chose de spécial. En effet, c’est le seul club de football professionnel détenu par un État. » in  http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1134631-le-psg-5e-club-le-plus-riche-du-monde-paris-a-les-moyens-de-devenir-le-numero-1.html
[3] Mercredi 9 septembre, une délégation syndicale internationale a été refoulée d’un chantier de l’entreprise QDVC, une joint-venture entre Qatari Diar, la division BTP du fonds souverain qatari, et la société française Vinci Construction. (http://www.lemonde.fr/international/article/2013/10/10/au-qatar-les-chantiers-de-vinci-sont-interdits-aux-curieux_3493501_3210.html)

mardi 14 janvier 2014

[Du foot, de la démocratie, des pintes]


un entretien avec Edgard 

Je vous ai déjà dit comment j’ai rencontré Edgard ? Je l’ai « trouvé » à la « buvette des jeunes » lors du dernier match de l’année. Il y avait beaucoup de monde et il jouait des coudes pour accéder au comptoir (visiblement trop haut, peu adapté pour accueillir « les jeunes »…). Ce sont d’abord mes côtes qui ont fait connaissance avec son coude droit. J’ai regardé le type qui s’agitait ainsi à mes côtés. A première vue, sympa mais bavard. Il avait l’air content. « Quel but le noir là ! » me lance-t-il. Il n’y en n’avait eu qu’un seul (de but) juste avant la fin du match. Je ne pouvais pas me tromper sur l’identité du joueur à féliciter. « Richard Soumah, il avait pourtant l’air au bout du rouleau et puis subitement il retrouve l’énergie d’aller marquer… ».
Voilà, ça c’est le début. Et quelques verres de bière plus tard on discutait encore de foot, de stades, d’équipes, de coups de sifflet, de pelouse et… de démocratie ! Edgard m’expliquait sa « vision du monde »… « Moi, je vois ça comme ça » me dit-il. « Comme un très grand stade. Il y a de très bonnes équipes qui jouent sur le terrain : la nôtre et « les autres ». On doit gagner. Et à chaque but, on gueule comme des fous dans les gradins. La mi-temps c’est comme le Doudou, on boit des pintes. Et la troisième mi-temps c’est le 21 juillet, on boit des pintes. Pour mettre de l’ordre sur le terrain, il y a un type en noir avec un gros sifflet. C’est le premier ministre quoi. Il distribue des cartons jaunes et des cartons rouges. Tu vois le symbole? Rouge, Jaune, Noir. Et pour que notre terrain ne soit pas envahi, les « visiteurs », on les parque dans un coin des tribunes derrière des grilles. On peut en accepter 200 à chaque match, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde... Après le match on ne traîne pas trop, le lendemain on boulote.»
Là, je commençais à avoir du mal à avaler… Dans ma tête, chaque fois qu’il disait « stade », je pensais « Santiago du Chili ». Et les « visiteurs parqués derrière des  grilles » sonnaient du côté de Vottem… Bon je n’allais pas le prendre de front. Je me suis mis à parler de ma conception à moi de « vivre ensemble ».  « Pour moi ce sera une très grande fête. Il y aura du soleil, tous les habitants seront contents de se rencontrer et de parler de choses et d’autres. Toutes les familles vont apporter à boire et à manger (tout ça confectionné avec les fruits et les légumes de leur jardin). On chantera, on dansera. Des gens  venus de très loin nous feront écouter leur musique et nous on essaiera de danser comme eux. Ça va faire rire tout le monde, mais c’est cela le but. Les enfants vont inventer des jeux avec ce qu’ils trouveront sur place. J’en vois déjà courir derrière un pneu qu’ils guident avec un bâton. Cerise sur le gâteau, il n’y aura pas d’entrée à payer, pas d’ « invités VIP » ni des « joueurs-vedettes », sur la pelouse, tous égaux dans notre diversité ».
J’allais lui préciser tout cela, lui parler d’autogestion, du droit de contrôler et de révoquer les élus, de la mise au pas de la finance qui a provoqué tant de crises, de la mise hors d’état de nuire des groupes de l’énergie fossile qui conduisent notre planète à la catastrophe, j’avais encore tant de choses à lui dire... Mais je me suis rendu compte qu’Edgard avait posé sa tête sur ses bras repliés sur la table et dormait. J’étais au moins content de ne pas l’avoir énervé avec mes délires abracadabranstesques.

fRED

chaque lundi, retrouvez Edgard dans mon blog sur www.lcr-lagauche.org/

mercredi 13 février 2008

La bourse c’est aussi naturel que le foot…

Depuis une bonne semaine, les rubriques « Cartes Blanches » et « Courrier des lecteurs » du journal Le Soir font focus sur l’action symbolique menée par « l’Homme Révolté » qui a accroché une banderole (« Make capitalism history ») sur la Bourse de Bruxelles… Dans un courrier qu’adresse, par Le Soir interposé, Bruno Colmant, Président de la Bourse de Bruxelles, au dangereux terroriste, il lui explique du haut de sa très haute autorité que « (ses) idées ne sont pas réalistes car le capitalisme est l’ordre naturel des communautés humaines », et aussi, que « La Bourse est indispensable à l’économie : elle formule la valeur et fonde l’appel au capital à risque ».
Bref, ce qu’Alternatives Economiques appelle « un merveilleux mécanisme d'horlogerie qui, par le miracle du mouvement des prix, transforme le chaos en ordre, la multitude des intérêts particuliers en intérêt général. »
Le marché, le capitalisme, la bourse, le capital, les actionnaires…

Robert Louis-Dreyfus, actionnaire majoritaire

Le 17 octobre 2007, la Cour d'appel d'Aix-en-Provence a condamné Rolland Courbis à deux ans de prison ferme (un an ferme et un an de révocation de sursis) dans l'affaire des transferts suspects au sein de l'Olympique de Marseille entre 1997 et 1999. En première instance, l'ancien entraîneur de l'OM avait été condamné à trois ans et demi de prison ferme pour faux, usage et complicité de faux, complicité et recel d'abus de biens sociaux. L'actionnaire principal de l’Olympique de Marseille, Robert Louis-Dreyfus, a été condamné lui à dix mois de prison avec sursis et à une amende de 200.000 euros. Gilbert Sau, agent de joueurs, a écopé de dix-huit mois ferme, alors que Jean-François Larios, également agent, a pris six mois avec sursis. Au cours de son procès il a déclaré, concernant les raisons de sa venue à l’OM, à une époque où il était patron d’Adidas : "Nike avait l’objectif de devenir numéro un dans le football. Notre stratégie était de les repousser pour conserver le leadership, en conservant l’équipe nationale et un club mythique dans chaque pays". À propos de la nomination d‘Yves Marchand au club : "On a lui a cherché une autre mission au sein d’Adidas. Comme on n’a rien trouvé, je lui ai proposé de prendre la présidence de l’OM". Quant à Me Carlos Bejarano, avocat de Rolland Courbis lui aussi y allait d’une image très liée au monde des affaires : "Dans un avenir proche, l’OM appartiendra à un fonds de pension chinois géré à Miami. C’est le sens de l’histoire".
Bon, vous allez me demander où je veux en venir à propos de ces « amoureux du foot », un peu « dévoyés » concédons-le, mais qui ne remettent en rien en cause l’évidence énoncée par le Président de la Bourse.
Et puis tout ça c’est en France, à Marseille, c’est loin et il y a longtemps…
Ouais, je ne parlerai pas tout de suite des liens de ces affaires avec le Standard de Liège, ni des transferts entre le Standard et d’autres Clubs wallons.
Patientez, ça vient. Je reste à la Bourse.

Qu'est-ce que la Bourse?
J’en trouve une définition dans un article très sérieux de la très honorable Libre Belgique (
1 ) : « Il s'agit d'un marché, où vendeurs et acheteurs peuvent se rencontrer facilement. Les vendeurs sont les actionnaires, propriétaires d'une ou de plusieurs parts (appelées "actions") d'une entreprise et les acheteurs sont des investisseurs désireux de miser sur une entreprise dans laquelle ils croient. De nos jours, l'ordre d'achat ou de vente est passé, via une plate-forme boursière électronique telle qu'Euronext, par un courtier de Bourse (banque, société de bourse) au nom de son client, investisseur ou actionnaire. Le prix de l'action de l'entreprise est déterminé par la loi de l'offre et de la demande. Ce prix, aussi appelé cours de Bourse, est censé représenter la valeur de marché de l'entreprise. Voilà pour la théorie. »
Je résume un peu : la Bourse c’est un peu comme un match avec de gros enjeux. Y’a des joueurs, des Présidents de Clubs, des agents de joueurs, et, forcément aussi, parfois il y a des tricheurs : des spéculateurs.
La Libre, toujours elle, les définit comme suit : « Certain, que l'on qualifie de spéculateurs, décident d'acheter des actions d'une entreprise parce qu'ils pensent que beaucoup d'autres acheteurs vont ensuite se présenter, faisant ainsi grimper le cours de Bourse. Une fois un certain niveau de prix atteint, les spéculateurs revendront leurs actions sans un regard pour l'entreprise. Ils ont leur plus-value, ils sont contents. Grâce aux nouvelles technologies, les transactions sont très rapides. On peut être actionnaire d'une entreprise pendant quelques secondes puis vendre ses actions pour profiter de la hausse du cours. »

« Dieu occupe la première place dans sa vie »
Je me permets à nouveau une comparaison avec le foot. « Il retournera alors en Belgique, à Mons, durant le mercato d'hiver de la saison 2004-2005. Il reviendra au Standard à la fin de la saison. Il portait au Standard de Liège le numéro 8. Il mesure 1,68 m et pèse 67 kg. Wamberto est un joueur dont Dieu occupe la première place dans sa vie. Lors de la saison 2006-2007, Wamberto a resigné un contrat d'un an à Mons où il montrera son talent ... » (2)
Dans tous les championnats du Monde, on en connaît des mouvements de joueurs très fréquents, des aller/retour, des « j’achète, je vends », le « mercato » est l’occasion de relancer la « compétitivité » de l’équipe. Au point de se demander si ces transferts n’ont pas plus d’intérêt pour les intermédiaires que pour l’entreprise, le foot, l’équipe, le jeu. Cela semble être entré dans la « nature » du foot érigé en compétition impitoyable.

90 % des transactions financières sont spéculatives…
« Les spécialistes estiment qu'aujourd'hui, plus de 90 pc des transactions financières n'ont plus rien à voir avec les flux de biens et services», écrivent Philippe Maystadt et Françoise Minet-Dermine (3). « Il s'agit d'opérations purement financières qui forment ce que l'on appelle la "bulle financière", cette masse de capitaux spéculatifs à la recherche d'opportunités de placements n'importe où dans le monde. »
Par ce constat peu flatteur, Philippe Maystadt offre une belle leçon au Président de la Bourse : le capitalisme naturel et son outil naturel, la Bourse, produisent naturellement, dans 90% des cas, de véritables « truands ».
La comparaison avec le foot s’arrêtera là. Car je pense que tous ceux qui ont fait leur petite niche d’affaires véreuses dans le foot, si mafieux soit-il, n’atteindront jamais un tel pourcentage. Ils ne jouent pas encore dans la cour des grands. Ils ne sont qu’une copie un peu brouillonne du merveilleux mécanisme d'horlogerie capitaliste.

fRED

(1) http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/401441/les-speculateurs-nourrissent-la-crise.html
(2)
WIKIPEDIA
(3) "Comprendre l'économie", 4e édition, Luc Pire éditeur, 2007.