CECI EST UN FAUX |
Erreur grossière
ou manipulation éhontée ? Ce lundi 2 décembre, le journal Le Soir a fait
fort en attribuant à Thierry Bodson, le Secrétaire Général de la FGTB wallonne,
les déclarations recueillies auprès de son homonyme Philippe Bodson, ancien patron
de Glaverbel, Tractebel, et de la FEB, ancien sénateur MR, anobli comme baron
en 2000 (il parait que sa devise
est Veritas et Perseverantia, tout un programme).
Une petite erreur me direz-vous ? Sinon que le
sujet, les conditions d’un vote à l’issue d’une assemblée syndicale aux TEC
(qui avait débouché sur un mouvement de grève) et les réactions, très rapides
et bien orchestrées, en font une des nombreuses illustrations des campagnes de
dénigrement dont les travailleurs et les syndicalistes sont la cible.
Notons au
passage, qu’une fois la vérité rétablie sur l’identité de l’interviewé, le
« socialiste » Magnette donne raison au « patron libéral »…
Quand nous parlons de social-libéralisme !
Le lendemain,
c’est la RTBF qui en a remis une couche dans son émission
« populaire » « C’est vous qui le dites », qui proposait à
ses auditeurs de réagir aux propos faussement attribués au syndicaliste :
« Dans la foulée de la grève des TEC
Liège vendredi, vous pouvez commenter la petite phrase de Thierry Bodson, le
secrétaire général de la FGTB wallonne. Il dit clairement dans Le Soir que « le
vote à main levée n’est pas une bonne manière de voter dans les assemblées de
personnel ». Le Soir avait pourtant publié un petit « rectificatif »
en page 5 le jour-même[2].
René revient « m’a-t-on dit »…
Il parait que dans les
assemblées syndicales, ce sont les « extrémistes » qui manipulent,
dixit Bodson-Patron : « Sur 100 personnes, m’a-t-on dit, 20
étaient pour la grève, 20 étaient contre et 60 étaient indécises. Le vote a eu lieu à main levée, ce
qui n’est pas une bonne manière de voter, car les extrémistes sont là pour
influer sur les décisions. » Voilà le genre de niaiseries que l’on
répercute en page 2 du « très honorable » Soir ! Quelques jours
auparavant le même journal n’avait pas hésité à ressusciter feu René Piron,
ancien président des métallos de la FGTB Liégeoise, décédé en 1997 qui selon la
gazette en question, le 1er mai 2012 était revenu souffler sur les braises… à
Charleroi, sur les terres de Magnette! « René Piron, patron de la FGTB, y avait
organisé son propre cortège, sa manifestation, indépendamment du PS, en rupture
même avec lui)[3].
Bref
du grand n’importe quoi, fabriqué avec des « m’a-t-on dit », des
faux, des « erreurs » et un peu de persévérance. Veritas et
Perseverantia…
4 décembre 2013 - Freddy Mathieu
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