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mardi 18 mars 2014

[Edgard s’efface…]


Hier, Edgard m’a appelé.
« Alors mon gars, il parait que tu te présentes ? » me lance t’il [1]. « Maintenant que c’est officiel, je pense que tu devrais arrêter de m’utiliser pendant la campagne électorale ».
Moi qui fais habituellement des efforts pour dépeindre Edgard comme un type un peu stupide, là, j’étais scié ! Et d’une certaine manière un peu flatté.
« Réfléchis, me dit-il, tu as tout intérêt à utiliser l’espace que tu occupes sur ton blog sur le site www.lcr-lagauche.org pour faire des articles plus intéressants ».
Ça se tient. Je pourrais par exemple parler un peu plus des politiques d’austérité du gouvernement Di Rupo. Un peu moins de foot, un peu plus du quotidien des travailleurs – avec ou sans emploi. Tiens, là, cette semaine, je pourrais donner mes impressions sur la sortie de Paul Magnette à propos des « limites » qu’il fixe à la description de la « classe moyenne », une manière détournée de gommer les vrais antagonismes de classes qui caractérisent la société capitaliste d’aujourd’hui. En gros, selon Magnette, il n’y a plus que, dans l’ordre,  des « malheureux », la « classe moyenne » et loin au-dessus des « très riches ». Bref, ceux qui ne travaillent pas (des fainéants ?), ceux qui travaillent dur et ceux « qui font tourner l’économie et qui créent des emplois ». Les mécanismes d’exploitation, ça n’existe plus ! Qui produit la richesse ? Pourquoi et comment certains se l’accaparent ? Le Président f.f. du PS escamote tout cela.
Deux mois avant les élections, il se risque à faire quelques propositions « de gauche » : 1% d’impôt sur les fortunes (c’est pas PTBiste ça ?), la suppression des intérêts notionnels et une lutte contre la fraude fiscale… Mais si vous lui demandez pourquoi depuis les 25 ans que son parti est « aux affaires » – je n’ai pas dit « dans des affaires » – rien de cela n’a été appliqué, il va vous répondre que c’est la faute aux libéraux qui ne veulent pas les suivre ! Un peu comme sa copine Laurette qui va attendre le prochain gouvernement pour remettre en cause les mesures d’exclusion du chômage… Et comme le rapport de forces, il et elle le limitent à l’intérieur du gouvernement et que la lutte de classe a disparu dans le chapeau du magicien Magnette en même temps que les travailleurs, ces revendications resteront fermement enfermées dans le catalogue des bonnes intentions !
Bon là, vous allez me dire que, comme d’habitude, je décroche mes flèches à « la gauche » (du gouvernement) alors qu’elle est « attaquée » par la droite. Mais je suis simplement comme beaucoup d’électeurs : quand je regarde ce qui s’est passé depuis des années je ne perçois plus aucune différence entre cette pseudo gauche et cette vraie droite.
Et voilà pourquoi il y a tant d’Edgard sur les routes qui ne s’y retrouvent plus…
–fRED


[1] Edgard est bien informé : je pousserai la liste PTB-GO ! à la Chambre pour le Hainaut -18ème place-

mercredi 4 décembre 2013

[Attention, un Bodson peut en cacher un autre]

CECI EST UN FAUX

Attention, un Bodson peut en cacher un autre
Erreur grossière ou manipulation éhontée ? Ce lundi 2 décembre, le journal Le Soir a fait fort en attribuant à Thierry Bodson, le Secrétaire Général de la FGTB wallonne, les déclarations recueillies auprès de son homonyme Philippe Bodson, ancien patron de Glaverbel, Tractebel, et de la FEB, ancien sénateur MR, anobli comme baron en 2000  (il parait  que sa devise est Veritas et Perseverantia, tout un programme).
Une petite erreur me direz-vous ? Sinon que le sujet, les conditions d’un vote à l’issue d’une assemblée syndicale aux TEC (qui avait débouché sur un mouvement de grève) et les réactions, très rapides et bien orchestrées, en font une des nombreuses illustrations des campagnes de dénigrement dont les travailleurs et les syndicalistes sont la cible.
Le premier à réagir à la fausse « interview express » de Thierry Bodson fut Paul Magnette, Président FF du PS (dans la même édition du Soir) : « Paul Magnette a salué la proposition de Thierry Bodson dans nos pages, de préférer le vote à bulletin secret qui « donnerait une vision plus juste des sentiments des uns et des autres ». Le président du PS a enfin rappelé que le droit de grève était « un droit sacré ». « Mais il y a une exploitation de ce droit. Abuser du droit de grève, c’est le fragiliser »[1].
Notons au passage, qu’une fois la vérité rétablie sur l’identité de l’interviewé, le « socialiste » Magnette donne raison au « patron libéral »… Quand nous parlons de social-libéralisme !
Le lendemain, c’est la RTBF qui en a remis une couche dans son émission « populaire » « C’est vous qui le dites », qui proposait à ses auditeurs de réagir aux propos faussement attribués au syndicaliste : « Dans la foulée de la grève des TEC Liège vendredi, vous pouvez commenter la petite phrase de Thierry Bodson, le secrétaire général de la FGTB wallonne. Il dit clairement dans Le Soir que « le vote à main levée n’est pas une bonne manière de voter dans les assemblées de personnel ». Le Soir avait pourtant publié un petit « rectificatif » en page 5 le jour-même[2].
René revient « m’a-t-on dit »…
Il parait que dans les assemblées syndicales, ce sont les « extrémistes » qui manipulent, dixit Bodson-Patron : «  Sur 100 personnes, m’a-t-on dit, 20 étaient pour la grève, 20 étaient contre et 60 étaient indécises. Le vote a eu lieu à main levée, ce qui n’est pas une bonne manière de voter, car les extrémistes sont là pour influer sur les décisions. » Voilà le genre de niaiseries que l’on répercute en page 2 du « très honorable » Soir ! Quelques jours auparavant le même journal n’avait pas hésité à ressusciter feu René Piron, ancien président des métallos de la FGTB Liégeoise, décédé en 1997 qui selon la gazette en question, le 1er mai 2012 était revenu souffler sur les braises… à Charleroi, sur les terres de Magnette! « René Piron, patron de la FGTB, y avait organisé son propre cortège, sa manifestation, indépendamment du PS, en rupture même avec lui)[3].
Bref du grand n’importe quoi, fabriqué avec des « m’a-t-on dit », des faux, des « erreurs » et un peu de persévérance. Veritas et Perseverantia…

 4 décembre 2013 - Freddy Mathieu


[1] Le Soir – lundi 2 décembre 2013
[2] « Un quiproquo nous a fait prêter à Thierry Bodson, secrétaire général de la FGTB wallonne des propos tenus par  Philippe Bodson, administrateur de sociétés. » Le Soir – mardi 3 décembre 2013 p.5
[3] Le Soir Vendredi 29 novembre 2013 p.6

jeudi 21 février 2013

[Ça chauffe...]

Ça chauffe...


boulevard de l'Empereur...
« Paul Magnette et Bruno Tobback demandent plus d'honnêteté de la part de la FGTB » titre la Libre d’aujourd’hui. Sont-ils bien placés ces deux-là pour parler d’honnêteté ? C’est une autre question. En gros ils exigent que les travailleurs et leurs organisations se plient au leitmotiv des Partis dits socialistes : « sans nous ce serait pire ».
Depuis plus de 20 ans que les socialistes « sauvent l’essentiel » au gouvernement en « faisant de la résistance », regardez où nous en sommes… L’honnêteté que vous exigez des autres vous est-elle épargnée ? Pourquoi ne pas leur demander, aux syndicats, de reconnaître que Lance Armstrong ne s’est jamais dopé, que la terre est plate et qu’un Pape est toujours jeune, beau et infaillible ? Ça, Messieurs Magnette et Toback, ce n’est pas de l’honnêteté, c’est de l’agenouillisme. Ce qui semble vous gêner le plus c’est que l’action syndicale redémarre contre les mesures d’austérité que ce gouvernement n’arrête pas d’empiler. Les organisations syndicales devraient en tirer une leçon : ils sont sur le bon chemin quand ils partent à l’action. On ne peut rien attendre de vous. Tout ce qu’on a, on l’a obtenu par la lutte.
fRED