mardi 14 avril 2009

Le contrat d’emploi est en danger

La crise: quel est le raisonnement des employeurs ?
La crise financière a des conséquences économiques. Généralement, les travailleurs en font bien vite les frais. Pour les employeurs, il n’y a qu’à « s’en prendre » une nouvelle fois à l’index. Il faut plus de flexibilité dans le travail. Le pacte des générations doit être rendu plus rigoureux. Les chômeurs doivent être contrôlés plus sévèrement
voir la suite dans le dossier du SETCa :


dimanche 12 avril 2009

Une interview de Ken Loach....

Entretien avec le célèbre réalisateur britannique Ken Loach : « Je soutiens absolument le travail d’Olivier Besancenot et de ses camarades en France et dans d’autres pays comme la Belgique. »

vendredi 10 avril 2009

La crise a bon dos…

1ère grève chez Toyota-Onnaing (Valenciennes)
Près de 650 travailleurs participent à cette première grève dans l’histoire de Toyota. Des revendications claires : le chômage technique payé à 100%, la fin des contrats « à crédit » pour les CDD et les intérimaires et le paiement des heures de grève.
Toyota à Onnaing c’est 80 millions de bénéfices en 2007 et 82 millions en 2008. Parmi les grévistes de nombreux jeunes, et beaucoup de jeunes femmes qui en ont marre de la précarité et qu’on leur face payer une crise qu’ils n’ont pas voulue. Une élue du comité de grève explique : « une collègue à Contrat à Durée Déterminée « à crédit » doit 110 heures à l’entreprise car on ne lui donne pas de travail. Quand son contrat viendra à expiration elle ne recevra pas l’équivalent d’un mois de salaire ».
D’autres travailleurs du secteur automobile sont venus ce vendredi de pâques pour exprimer la solidarité mais aussi leurs propres préoccupations par rapport aux stratégies développées par les Directions des entreprises du secteur. Ludovic, délégué CGT à Sevel-Nord explique : « on a commencé par licencier les intérimaires et les CDD (ou ne pas renouveler des contrats) par manque de commandes surtout en « utilitaires ». Aujourd’hui on remet de nouvelles charges de travail mais on n’a pas rembauché. Les cadences explosent. On se sert de la crise comme prétexte pour imposer des augmentations de productivité ».

Pour illustrer cette problématique, un bon document dans « Pièces à conviction » sur FR3 – mercredi 08/04/09-
http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-categorie=EMISSIONS_PIECES_A_CONVICTION

jeudi 9 avril 2009

Humeur tectonique et politique

Je peste. Encore un fois je peste. Contre les plaques tectoniques qui n’arrêtent pas de s’entrechoquer, toujours aux mauvais endroits et toujours aux mauvais moments. Je peste aussi contre l’autre là qui vient survoler le théâtre des opérations et larguer ses grosses bêtises habituelles. S’il existait une échelle de Richter de la connerie je crois qu’il aurait déjà crevé le mur du con plus d’une fois.
Mais j’en veux un peu aussi aux médias qui accordent finalement plus d’importance à ses pitreries qu’à la vie, aux joies et aux peines, de son peuple.

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Un jour avant le tremblement de terre de l’Aquila, c’est le sol de Rome qui a tremblé sous les pas de plus de 2,5 millions de manifestants. Après celle de mars 2002 contre le terrorisme, c’est la plus grande manifestation d’après guerre en Italie. D'après la CGIL organisatrice (5 millions d’affilés), quelque 40 trains, deux bateaux et 4.800 autocars avaient été affrétés afin que des habitants de tout le pays puissent participer à la manifestation de Rome. Pour vous donner une idée de cette mobilisation c’est comme si la FGTB et la CSC rassemblaient 1,2 millions manifestants -50% de leurs affiliés- à Bruxelles.
Qui en a dit un mot en Belgique ?

samedi 4 avril 2009

L'Italie n'arrête pas d'arrêter!

Plus de 6,5 millions de manifestants dans 400 cortèges à travers tout le pays depuis le 25 octobre 2008, des pensionnés aux lycéens, faites le compte, c'est une manifestation de 40.000 personnes tous les jours depuis 5 mois... Vous en avez entendu parler, vous?
Et voici la dernière ce samedi.

ITALIE ACCROISSEMENT DU CHOMAGE
Dans les deux premiers mois de l'année on a dépassé le cap des 65 millions d'heures
de "caisse d'intégration" (chômage), c'est une augmentation de 155% par rapport à la même période de 2008 et déjà 33% en plus que pour toute l'année passée. Selon la Cgil l'accroissement a été de +851% en transports et communications, de +783% dans le secteur ouvrier de l'industrie des machines , de +769% dans la métallurgie et dans la chimie de +592%. Au niveau régional, l'augmentation esr particulièrement grave dans le Piémont (+273%), en Lombardie (+263%), au Trentin (+277%), en Ombrie (+999%), dans les Marches (+299%), dans les Abruzzes (+293%), en Molise (+539%) et en Basilicate (+552 %).

En 2007, l’Italie avait connu une croissance de 1,5%.
L’Italie, entrée en récession au troisième trimestre 2008, s’y est enfoncée au quatrième trimestre, son PIB reculant de 1,8% par rapport au trimestre précédent, selon une première estimation publiée en janvier 2009 par l’institut de statistiques Istat. Le gouvernement italien, qui a révisé officiellement ses prévisions lundi, s’attend à une sombre année 2009. Reprenant à son compte les prévisions de la Commission européenne, il a indiqué s’attendre à un recul du PIB de 2% cette année, et s’attend à une explosion de la dette publique qui devrait s’élever à 112% du PIB en 2010. Le FMI est de son côté plus alarmiste et s’attend à ce que la Péninsule connaisse une troisième année consécutive de contraction de son PIB en 2010.

"on n'a pas causé la crise, on ne la paiera pas"

Nouvelle grève générale en Grèce
Ce jeudi, le pays était au ralenti pour la cinquième fois en l'espace d'un an. Surtout c'était le premier mouvement de grève après l'hiver torride qui avait suivi la mort du jeune Alexis et avait révélé l'ampleur du désarroi du peuple grec.
Les grévistes entendent dénoncer les licenciements, la flambée du chômage et la dégradation des relations du travail. Selon l’Institut du Travail de la GSEE (Confédération Générale des Travailleurs de Grèce) les licenciements et les mises à disposition auraient augmenté depuis le mois de novembre dernier. Rien qu’au mois de février, 4.136 licenciements ont été enregistrés. Les secteurs les plus concernés sont l’industrie, l’industrie textile, le commerce et la construction. Toujours selon ce même rapport, les régions les plus touchées par le chômage sont la Macédoine orientale et occidentale, la Thrace, le Péloponnèse et l’Attique. C'est en réponse à cette évolution que le Comité Exécutif de la GSEE a décidé une grève générale le 2 avril pour coïncider avec la réunion du G20. Les syndicalistes demandent l’arrêt des licenciements et la protection du revenu des travailleurs, des retraités et des chômeurs. La GSEE a développé plusieurs initiatives : le 8 mars, Journée mondiale de la Femme, pour revendiquer un emploi stable, des congés de maternité et le refus de reculer l'âge de la retraite pour les femmes, le 21 mars (contre le racisme) et le 11 avril prochain (sur le pouvoir d'achat).
La Grèce, rentrée dans la zone Euro au pas de charge (nombreux étaient ceux qui y avaient condamné les hausses de prix incontrôlées qui l'avaient accompagnée), connaît aujourd'hui avec la Lettonie et la Bulgarie l'un des plus haut taux d'endettement d'Europe, bien loin des 3% des critères de convergence. Le gouvernement conservateur dirigé par Costas Caramanlis veut faire passer ses projets d' austérité (notamment sur les pensions) malgré la forte opposition qu’il suscite. Il faut dire que ce n'est pas seulement la fièvre financière qui l'atteint mais aussi les nombreux scandales dans lesquels il est compromis (avec l'église orthodoxe notamment).
Tous les ingrédients étaient donc réunis, au moment où a éclaté la crise mondiale du capitalisme, pour accélérer et radicaliser la révolte. En novembre, la première étincelle,l'assassinat d'Alexis -15 ans- par la police, et à la veille de Noël, l'ignoble agression contre une syndicaliste de base des nettoyeuses du métro athénien, ont jeté dans la rue des centaines de milliers de grecs dans toutes les régions du pays. Si les médias "généralement bien informés" n'y ont vu que "quelques centaines d'anarchistes encagoulés", c'est bien une génération entière qui s'est invitée sur la scène politique.
Mais où est la Gauche?
En Grèce le syndicalisme a une configuration particulière : entre "unique" et "unitaire", différentes "fractions" politiques (de la gauche à la droite) s'y partagent les influences et les mandats. Pour l'action syndicale c'est un avantage mais... il faut d'abord mettre tout le monde d'accord à l'intérieur. Côté politique, le PASOK (social-démocrate) réclame la démission de Costas Caramanlis mais peut difficilement apparaître comme une alternative sérieuse, lui-même entâché par ses errences dans un passé proche et parcequ'il a initié des politiques assez proches de ce prônent ses successeurs. Il tente bien de récupérer des voix aux conservateurs mais n'offre aucun projet mobilisateur aux jeunes (la "génération 700€") et aux travailleurs malmenés par la crise. Ne parlons pas des communistes du KKE, enfermés dans un sectarisme stalinien, condamnant une fois pour toute tous les autres courrants...La "petite gauche" a mieux profité de la vague de radicalisation de cet hiver. Des tentatives de regroupement sont apparues, mais cette dynamique est lente et le mouvement social n'attendra pas...
fRED