Tunisie : un an
après le début du printemps
26 décembre 2011 par
Alain Baron

- A l’époque, le « miracle tunisien » était présenté par les institutions financières internationales comme le modèle économique à suivre.
- La droite occidentale et leurs comparses sociaux-libéraux (1) fermaient les yeux sur les emprisonnements et les tortures d’un régime dans lequel ils voyaient un « rempart contre l’islamisme », ainsi qu’une occasion de participer au pillage du pays.
Le 14
janvier, les mobilisations populaires ont finalement contraint Ben Ali à
s’échapper vers la très intégriste Arabie saoudite, d’autant plus ravie de
l’accueillir qu’il avait emporté avec lui une partie de son butin.
Il
serait présomptueux de prétendre pouvoir résumer en une page l’année
tumultueuse qu’a traversée la Tunisie. Il est néanmoins possible d’essayer de
retracer l’enchaînement des évènements.
Un démarrage douloureux
Tout a commencé le 17 décembre 2010, à Sidi-Bouzid, par le geste
désespéré de Mohamed Bouazizi qui résume les souffrances de tout un
peuple : celle des jeunes ne trouvant, au mieux, que des petits boulots
malgré la scolarisation massive, celle de l’arbitraire policier et mafieux,
celle du chômage de la misère frappant particulièrement les régions de
l’intérieur, celle résultant de la ruine de l’agriculture vivrière suite aux
accords de libre-échange spécialisant la Tunisie dans un nombre limité de
produits d’exportation, etc.