mardi 1 avril 2014
[Miracle à Mons ?]
Depuis deux ans l’enseignement provincial du Hainaut tient salon au Lotto Mons Expo[1]. Ça fait tourner le garage à Zeppelins et donne l’impression que la capitale interstellaire est sans conteste le centre de la galaxie. Dès la première édition, en 2013, partant d’un constat assez noir « La conjoncture économique est mauvaise, on le sait. Partout, des entreprises ferment, restructurent, « dégraissent »… Que vont devenir les personnes touchées par un licenciement ? Tout va dépendre de leur qualification… », l’objectif affiché était de promouvoir la formation et la qualification. Si l’on écoute la bonne parole provinciale, l’Itinéraire Métiers « est destiné à ouvrir aux jeunes et aux gens qui souhaitent réorienter leur carrière des portes insoupçonnées » car « Il y a, d’un côté, des gens en recherche d’emploi et, de l’autre, des postes qui restent vacants. La faute à la qualification ».
Passons sur ce raccourci un peu rapide qui laisse croire que la question de l’emploi se résume aux problèmes des qualifications et pourrait, oh miracle, se régler en mettant plus de jeunes « qualifiés » sur le marché de l’emploi… Parlons plutôt d’un autre miracle qui selon de nombreux témoins se serait produit dans cette édition 2014.
Miracoli, Miracolo
C’était vendredi, jour de la grande prière. De tout le Borinage et plus loin encore de la province entière, on avait amené des dizaines, des centaines de jeunes en quête d’emploi. Il y en a qui furent sortis de leur classe à la dernière minute et invités à suivre leurs professeurs pour une traversée pédestre de la belle ville. C’est ainsi que le hall, transformé en Mecque de la qualification, se remplit d’une foule de pèlerins pour assister au programme concocté en haut lieu : « démonstrations, manipulations, animations »[2].
Et soudain IL apparut, IL fût là ! IL semblait flotter, porté par une lumière intense. Toute vie s’arrêta, l’espace d’une microseconde. Et tout changea de sens. Et tous furent changés en hommes bons, à l’éternelle jeunesse. Tout le mal qui les hantait, subitement dissipé, IL le remplaça par du bonheur et de l’allégresse. Voilà ce qui s’appelle tenir ses promesses : animations, démonstrations, manipulations…
Nous n’avons malheureusement pas de traces de cette apparition. Tous les appareils qui ont tenté de saisir l’image du Tout Puissant, numériques ou argentiques, furent frappés de cécité. Le Vénéré toucha les mains de ses nouveaux fidèles et, laissant la jeunesse se rassasier aux Jardins du délice, IL s’en fut pour porter la bonne parole au souper des pensionnés socialistes, deux villages plus loin. Et IL leur tint ce discours : « bienheureux les pauvres car ils mourront vieux ». A moins que ce ne soit l’inverse…
–fRED
publié sur LCR-LA GAUCHE
jeudi 27 mars 2014
[La LCR salue la Charte de Quaregnon devant le domicile de Di Rupo]
La LCR salue la Charte de Quaregnon devant le domicile de Di Rupo
Le 26 mars 2014, plusieurs candidat-e-s et soutiens de la LCR sur les listes PTB-GO! ont commenté quelques paragraphes de la Charte en regard avec l'actualité.
S'en est suivi un débat avec François D'Agostino (PC), Céline Caudron (LCR), Sfia Bouarfa (députée bruxelloise), Jean-François Tamellini (secrétaire fédéral FGTB) et Marco Van Hees (PTB) dont un compte-rendu est disponible ici: http://
Plus d'infos: 0476/91.41.21, info@lcr-lagauche.org, lcr-lagauche.org, facebook.com/lcr.sap.4, twitter.com/LcrSap4
lundi 24 mars 2014
[L’affiche politique est à Mons ce que le béret basque est à la baguette]
Et puis il y a aussi les mastodontes qui n’ont pas besoin de ces petits coins d’expression, ils seraient plutôt dans le gigantisme. Aidés de leurs communicateurs, sponsorisés par de généreux bailleurs de fonds, ils ne condescendent pas à poser leur nœud-papillon sur un ticket de tram.
Spécialistes
A Mons on est des spécialistes de l’affichage politique. Depuis 1978 on y organise même une « Triennale Internationale de l’Affiche Politique ». Du monde entier nous parviennent des affiches qui ont coloré ses murs. Et nos autorités ne manquent pas, à chaque édition de la Triennale, de faire remarquer combien nous faisons preuve d’ouverture. Car dans beaucoup de pays, ces affiches n’auraient, tout simplement, aucune chance d’être... affichées ![1] On édite donc un joli catalogue, on organise un sympathique vernissage (où il est chic d’être vu -chips et boissons à volonté-). On laisse les affiches jaunir quelques mois dans l’expo. Et puis on attend la prochaine édition, le prochain vernissage, le prochain discours sur la démocratie. En espérant qu’il y aura beaucoup de remue-ménage dans le monde pour inspirer les militants politiques et les graphistes.
Que se passe-t-il entretemps à Mons? Rien de bien bandant ! On jette des gens à la rue, on ferme des boîtes, on expulse des chômeurs, des sans-papiers. On maltraite les femmes, on insulte les étrangers. Les écoles tombent en ruine, on ferme les bureaux de poste, les routes sont défoncées, les trains sont toujours en retard. Les commerces se vident. Et il y a des travaux partout. On espère que tout sera terminé « pour 2015 » !
Bref le train-train quoi. Pas de quoi se mettre à rouspéter. Pas la peine de faire un tract ou de coller des affiches appelant à la mobilisation... D’ailleurs vous allez la coller où votre affiche ? Le 26 mai on retire les panneaux et avant c’est interdit.
C’est interdit
Coller des affiches, c’est d’un autre siècle ça, Monsieur. Aujourd’hui la Ville doit être propre, excusez-nous pour les travaux, mais c’est pour votre bien. Vous avez bien attendu des années pour avoir une piscine, vous attendrez bien un peu pour avoir cette magnifique gare Bar-à-Tapas?
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Affiches de la 12ème Triennale |
« Afin d’éviter toute entrave à la circulation ainsi que l’émergence d’encombrement et de manière à ne pas nuire à la propreté des rues, aucune personne ne pourra se livrer à la distribution d’imprimés, écrits, gravures, annonces, tracts d’opinion ou philanthropique, tracts publicitaires...à la vente d’autocollants ou à la réalisation d’une enquête sur la voie publique sans en avoir fait la déclaration préalable au Bourgmestre. (...) Cette déclaration sera faite au moins 48 heures avant la distribution. (...) Ces documents ne peuvent être distribués que de la main à la main aux passants qui les acceptent. Toute distribution à la volée est interdite. »[2]
Il y a des dispositions du même type pour les affichages et de plus les endroits qui le permettent sont pratiquement inexistants.
Voilà. Si vous êtes graphiste ou simplement révolté par quelque chose que vous aimeriez porter à la connaissance du plus grand nombre il ne vous reste plus qu’à attendre la publication du règlement de la prochaine Triennale de l’Affiche Politique, à envoyer votre contribution, espérer être sélectionné. Ne comptez pas trop sur l’écho que votre affiche aura auprès des invités au vernissage, ils ne viennent pas pour les affiches.
–fRED
mercredi 1 février 2012
[Quand le faux Di Rupo fait un tabac...]
Mons, 30 janvier, le faux Di Rupo fait un tabac... |
samedi 15 mai 2010
lundi 29 septembre 2008
Humeurs (du verbe humer)

Mode d’emploi. Vous sortez tous les p’tits sachets d’ordures (pas très règlementaires) des poubelles publiques, vous les étalez au soleil en ayant eu soin de coller un grand autocollant rouge. Tant que l’autocollant ne vire pas de couleur, vous laissez moisir. Vérifiez chaque jour si l’un ou l’autre petit malin n’est pas venu ajouter d’autres crasses (dans la poubelle ou juste à côté), étalez de nouveau et remettez éventuellement un autocollant sur les récalcitrants.
A la fin vous obtenez une délicieuse Sauce Napolitaine.
Campagne de quoi ? « De propreté » dit l’autocollant. Soit dit en passant pour aller lire ça il faut se pencher et respirer des choses pas ragoutantes… Je trouve que c’est tout le contraire d’une campagne de propreté. « De sensibilisation » dit une gazette locale : elle sensibilise qui ?
Il ne suffit pas d’étaler la crasse, fut-elle celle « des autres » et « pas très règlementaire », pour « sensibiliser » les in civilisés.
Ne parlons pas de l’autocollant en plastique qui ne fait qu’accroître la montagne d’ordure que nous étalons sur toute la planète.
L’efficacité de cette campagne ? Vous allez me dire que si je passe mon temps à en parler (alors qu’on est en pleine crise financière !), c’est que ça marche au moins un peu…
Ouais, vu sous cet angle…
Bon, si ça marche pourquoi Elio n’a pas refilé le truc de l’autocollant à Didier ? Cela nous aurait fait économiser près de 5 milliards d’Euros ! Et on aurait même pu faire sponsoriser l’autocollant par ING.

dimanche 6 juillet 2008
mardi 10 juin 2008
Un parfum de « ça va venir »…
L’appareil je le connais bien, j’en ai testé toutes les limites mais aussi toutes les frustrations de responsables honnêtes, dévoués et décidés qui trop souvent, pendant de longues périodes de creux, se désespèrent des « gens difficiles à mobiliser »… Mais quand vient le printemps, quand les bourgeons percent l’écorce, ils ne parviennent pas à croire que l’été sera là dans quelques semaines et que la nature n’attendra pas qu’ils se décident à y croire.
Et là, ce soir je sens, quelques vérifications effectuées – un coup téléphone avec P., une rencontre dans la rue avec L., et un petit topo de Fl., …- que ce n’est pas 20.000 mais 30.000 voire 40.000 que l’on aurait pu mobiliser si… Aucun reproche ici mais un amer regret de ces rythmes mal synchronisés, ces articulations bureaucratisées (certains n’ont même pas reçu un tract d’info alors que j’en vois trainer un paquet chez Mr Untel…), de ces responsables en décalage, en retard d’une guerre.
Et bien je ne vais même pas vous parler d’eux, car leur inefficacité n’a d’égal que leur peu d’avenir. Laissons-les s’accrocher les médailles du « plus beau combat du 20ème siècle » pour préparer les 91,5 années que nous réserve le 21ème. Laissons-les regarder dans leur rétroviseur, et occupons nous plutôt de l’accélérateur.
Car ce que j’ai respiré, observé, vu, entendu au cours de ces dernières heures, c’est que les gens –j’utilise volontairement cette vague formule- ont envie de (se) bouger. Plus en tout cas que le cadre étroit, que « l’appareil » ne leur avait concédé. Et pas que pour le pouvoir d’achat. Ils pensent cha-cha-cha, tango renversant, c’est un peu tâtonnant, mais ça a le parfum du « ça va venir »
FRED
lundi 19 mai 2008
samedi 17 mai 2008
On n'attend plus que le (roi) soleil...
dimanche 27 avril 2008
jeudi 27 mars 2008
jeudi 13 mars 2008
samedi 1 mars 2008
jeudi 28 février 2008

Notre silence signifie que nous avons déjà tout dit sur la question de la régularisation des sans papiers et qu’il est temps maintenant que les politiques agissent.
La question ?
Celle que pose la situation des personnes vivant à nos côtés, illégales à leur corps défendant, parce que l’état leur refuse des papiers. Nous espérons ainsi interpeller les représentants politiques au sujet des discriminations dont les personnes sans papiers sont victimes, peser sur le gouvernement intérimaire pour qu’il englobe la question de la régularisation dans son programme et qu’il lui trouve une réponse digne.
De désespoir, certains d’entre eux entament une grève de la faim, ce que nous ne pouvons accepter même si nous les comprenons.
L’action ?
A l’instar d’autres villes, la coordination I.D.E (Initiatives pour le Droit des Etrangers) vous donne rendez-vous tous les mercredis entre 18h et 18h30 au centre de la Grand Place de Mons afin de former un cercle silencieux, pour interpeller nos responsables politiques et manifester notre soutien aux sans-papiers.
Renseignements : +3265 847322 – +32499 993979
mardi 26 février 2008
l'Union en Final Four
En battant Samara pour la deuxième fois, Mons-Hainaut évite la belle. Mais démontre qu'il n'y a pas que l'argent qui décide. Samara, cité industrielle chère au stalinisme, se situe à 900 km à l'est-sud-est de Moscou non loin de la frontière avec le Kazakhstan. Sa population s'élève 1.113.900 d'habitants en 2007.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Staline y délocalise le gouvernement de l'URSS pour le mettre à l'abri de l'avancée allemande. On peut aujourd'hui visiter, en souvenir de cette époque, le "bunker Stalina" (bunker de Staline), plus grand bunker du monde, construit comme abri du gouvernement. Après la chute de l'URSS, la ville retrouve son ancien nom de Samara.
Quand l'URSS voulut créer une très grande usine de production de voitures particulières, une ville à 100km de Samara fut choisie et baptisée Togliatti du nom de Palmiro Togliatti, leader historique du Parti communiste italien. En effet, cette usine exploitait une technologie italienne (Fiat), pour produire la gamme Lada. C'est pourquoi un modèle de cette gamme a porté le nom de Lada Samara, un autre le nom de Jigouli, qui sont les collines qui occupent l'autre bord de la Volga face à la ville.
Samara est un centre industriel important, notamment pour la production de fusées (usine Progress) et des véhicules spatiaux c'est ici que fut construit l'engin qui mit Youri Gagarine en orbite en 1961.
Et maintenant c'est Mons-Hainaut qui est sur orbite : pour la première fois, un club belge accède à ce niveau d'une compétition européenne.
"Salut, Jean-François!"
jeudi 7 février 2008
mardi 5 février 2008
It’s a free world de Ken Loach à Mons
It’s a free world
est avant tout un film social qui montre une réalité. Celle de femmes et d’hommes arrivés en terre étrangère avec l’espoir d’échapper au chômage et de travailler pour un salaire correct.
Interview Ken Loach