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jeudi 27 mars 2014

[La LCR salue la Charte de Quaregnon devant le domicile de Di Rupo]



La LCR salue la Charte de Quaregnon devant le domicile de Di Rupo

Alors que le PS s'est depuis longtemps détourné des valeurs de sa charte fondatrice, la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) a tenu à rappeler devant le domicile d'Elio Di Rupo l'actualité de la Charte de Quaregnon qui fête cette année son 120e anniversaire.
Le 26 mars 2014, plusieurs candidat-e-s et soutiens de la LCR sur les listes PTB-GO! ont commenté quelques paragraphes de la Charte en regard avec l'actualité.
S'en est suivi un débat avec François D'Agostino (PC), Céline Caudron (LCR), Sfia Bouarfa (députée bruxelloise), Jean-François Tamellini (secrétaire fédéral FGTB) et Marco Van Hees (PTB) dont un compte-rendu est disponible ici: http://www.lcr-lagauche.org/action-et-reflexion-autour-de-la-charte-de-quaregnon/.
Plus d'infos: 0476/91.41.21, info@lcr-lagauche.org, lcr-lagauche.org, facebook.com/lcr.sap.4, twitter.com/LcrSap4

mardi 18 mars 2014

[Edgard s’efface…]


Hier, Edgard m’a appelé.
« Alors mon gars, il parait que tu te présentes ? » me lance t’il [1]. « Maintenant que c’est officiel, je pense que tu devrais arrêter de m’utiliser pendant la campagne électorale ».
Moi qui fais habituellement des efforts pour dépeindre Edgard comme un type un peu stupide, là, j’étais scié ! Et d’une certaine manière un peu flatté.
« Réfléchis, me dit-il, tu as tout intérêt à utiliser l’espace que tu occupes sur ton blog sur le site www.lcr-lagauche.org pour faire des articles plus intéressants ».
Ça se tient. Je pourrais par exemple parler un peu plus des politiques d’austérité du gouvernement Di Rupo. Un peu moins de foot, un peu plus du quotidien des travailleurs – avec ou sans emploi. Tiens, là, cette semaine, je pourrais donner mes impressions sur la sortie de Paul Magnette à propos des « limites » qu’il fixe à la description de la « classe moyenne », une manière détournée de gommer les vrais antagonismes de classes qui caractérisent la société capitaliste d’aujourd’hui. En gros, selon Magnette, il n’y a plus que, dans l’ordre,  des « malheureux », la « classe moyenne » et loin au-dessus des « très riches ». Bref, ceux qui ne travaillent pas (des fainéants ?), ceux qui travaillent dur et ceux « qui font tourner l’économie et qui créent des emplois ». Les mécanismes d’exploitation, ça n’existe plus ! Qui produit la richesse ? Pourquoi et comment certains se l’accaparent ? Le Président f.f. du PS escamote tout cela.
Deux mois avant les élections, il se risque à faire quelques propositions « de gauche » : 1% d’impôt sur les fortunes (c’est pas PTBiste ça ?), la suppression des intérêts notionnels et une lutte contre la fraude fiscale… Mais si vous lui demandez pourquoi depuis les 25 ans que son parti est « aux affaires » – je n’ai pas dit « dans des affaires » – rien de cela n’a été appliqué, il va vous répondre que c’est la faute aux libéraux qui ne veulent pas les suivre ! Un peu comme sa copine Laurette qui va attendre le prochain gouvernement pour remettre en cause les mesures d’exclusion du chômage… Et comme le rapport de forces, il et elle le limitent à l’intérieur du gouvernement et que la lutte de classe a disparu dans le chapeau du magicien Magnette en même temps que les travailleurs, ces revendications resteront fermement enfermées dans le catalogue des bonnes intentions !
Bon là, vous allez me dire que, comme d’habitude, je décroche mes flèches à « la gauche » (du gouvernement) alors qu’elle est « attaquée » par la droite. Mais je suis simplement comme beaucoup d’électeurs : quand je regarde ce qui s’est passé depuis des années je ne perçois plus aucune différence entre cette pseudo gauche et cette vraie droite.
Et voilà pourquoi il y a tant d’Edgard sur les routes qui ne s’y retrouvent plus…
–fRED


[1] Edgard est bien informé : je pousserai la liste PTB-GO ! à la Chambre pour le Hainaut -18ème place-

lundi 17 février 2014

[Dimanche matin au marché avec Edgard]




- Edgard, tu ne sais pas quoi ? Les socialistes descendent dans la rue !
- Quoi ? Ils sont dans l’opposition ?
- Non ! Ils essaient de ne pas y aller. Faut dire qu’ils ne savent plus ce que c’est, la plupart des élus actuels n’étaient pas nés quand ils sont « montés » au pouvoir.
- Ouais, ça fait un sacré bail qu’ils sont au pouvoir... Je ne me souviens plus si c’est 25 ou 30 ans. Bon, et ils réclament quoi dans la rue, les socialistes ?
- Rien, ils distribuent des gadgets, une fois c’est des capotes, et une autre fois des pralines.
- Ils ne pourraient pas distribuer du boulot ? Des bons salaires ? Des pensions dignes ? Ça serait plus « socialiste », tu ne crois pas ?
- Tu n’y penses pas, c’es la crise, ils essayent de préserver l’essentiel.
- Et du boulot pour les jeunes, des salaires décents et une bonne pension, tu ne crois pas  que c’est essentiel ?
- Bien sûr, mais pour cela il faut des moyens et l’Etat est déjà bourré de dettes... L’Etat c’est comme un ménage, il ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens. Tout le monde doit faire un effort, travailler un peu plus longtemps, faire des économies.
- Tu crois que distribuer des pralines ça aide à faire des économies ? Et les cadeaux qu’on fait aux entreprises en réduisant les cotisations sociales, tu ne crois que c’est à cause de cela qu’on ne sait plus payer le chômage et les pensions ? Tu trouves normal que les entreprises ne paient pratiquement pas d’impôts, qu’elles reçoivent des aides publiques et qu’au bout du compte elles se barrent en laissant leurs travailleurs à charge de la collectivité. Et leurs sites pollués aussi d’ailleurs !
- Edgard, je pense que tu ne comprends rien à la politique. Depuis que Fred t’as emmené à Charleroi pour écouter une conférence de gauchiste, tu parles comme eux : des slogans vides...
- T’aurais mieux fait de garder ta capote pour te protéger l’esprit et de ne pas bouffer cette saloperie de praline avec laquelle ils essaient de t’endormir. Ouvre les yeux, l’essentiel pour eux c’est de garder leur place !

jeudi 21 février 2013

[Ça chauffe...]

Ça chauffe...


boulevard de l'Empereur...
« Paul Magnette et Bruno Tobback demandent plus d'honnêteté de la part de la FGTB » titre la Libre d’aujourd’hui. Sont-ils bien placés ces deux-là pour parler d’honnêteté ? C’est une autre question. En gros ils exigent que les travailleurs et leurs organisations se plient au leitmotiv des Partis dits socialistes : « sans nous ce serait pire ».
Depuis plus de 20 ans que les socialistes « sauvent l’essentiel » au gouvernement en « faisant de la résistance », regardez où nous en sommes… L’honnêteté que vous exigez des autres vous est-elle épargnée ? Pourquoi ne pas leur demander, aux syndicats, de reconnaître que Lance Armstrong ne s’est jamais dopé, que la terre est plate et qu’un Pape est toujours jeune, beau et infaillible ? Ça, Messieurs Magnette et Toback, ce n’est pas de l’honnêteté, c’est de l’agenouillisme. Ce qui semble vous gêner le plus c’est que l’action syndicale redémarre contre les mesures d’austérité que ce gouvernement n’arrête pas d’empiler. Les organisations syndicales devraient en tirer une leçon : ils sont sur le bon chemin quand ils partent à l’action. On ne peut rien attendre de vous. Tout ce qu’on a, on l’a obtenu par la lutte.
fRED

mercredi 30 janvier 2013

[Il y a trente ans, les sidérurgistes à Bruxelles]

 Il y a trente ans, les sidérurgistes à Bruxelles 
Un reportage de la RTB en 1982. A la fin du billet, un métallo déclare : "Ce sont des fumiers! D'ailleurs on le disait avant, il faut oser tuer son père et sa mère pour rentrer à la gendarmerie. Pour être sidérurgiste, il faut savoir travailler, c'est tout!"
Notez aussi, au début du reportage, la tête du cortège, Gillon et Staquet (FGTB) et Spitaels (PS) au coude à coude...


voir la vidéo :  http://www.sonuma.be/

vendredi 4 mai 2012

[Construire une alternative à la gauche du P.S. et d’ECOLO. S'engager avec celles et ceux qui la proposent]

Le texte ci-dessous est une position personnelle. Elle n’engage pas collectivement l’ASBL CEPRé dans laquelle je travaille, ni la FGTB/Centre, avec laquelle je collabore étroitement et dans laquelle je milite.
Freddy Bouchez
Coordinateur de l’ASBL CEPRé
Militant FGTB/Centre
Construire une alternative à la gauche du P.S. et d’ECOLO. S'engager avec celles et ceux qui la proposent


Depuis longtemps, le Parti Socialiste n’est plus un parti de gauche. Les options qu’il défend et ce qu’il pratique tous les jours au pouvoir correspondent beaucoup plus aux conceptions d’un parti social libéral. En fait, le P.S. est convaincu que le seul système possible est l’économie de marché. Face à la main mise des marchés financiers, des intérêts privés sur la société et la pression de l’Union Européenne, il n’y aurait qu’une seule possibilité : « mettre des rustines ». Il comprend les syndicats, ceux et celles qui descendent dans la rue, mais il est convaincu que la seule politique possible est ce que l'on vit actuellement, c’est-à-dire des réformes libérales, tout en disant essayer de faire en sorte qu’elles fassent le moins mal possible. Malheureusement, depuis 20-30 ans, chaque réforme constitue autant de reculs sociaux et détruit notre système de sécurité sociale et nos services publics. Chacune de ces réformes a augmenté le nombre de gens qui vivent des situations de pauvreté et de précarité. Par rapport aux toutes dernières mesures du gouvernement papillon, on estime par exemple que 50000 personnes pourraient être exclues des allocations de chômage à l’horizon 2015. Il y a donc un problème de fond important, une incompatibilité irréconciliable entre les alternatives défendues par les syndicats, les mouvements sociaux et la politique menée par le PS.
Dernièrement, la FGTB wallonne a mené une action sur le thème « on a trouvé l’argent » En faisant payer les crises par ceux qui les ont provoquées, il y aurait moyen de financer des politiques sociales et économiques qui correspondent aux besoins de l’ensemble de la collectivité. Impôt plus progressif (en rétablissant des tranches qui feraient contribuer davantage les très gros revenus), lutte plus efficace contre la fraude fiscale, suppression des intérêts notionnels,... sont une partie des moyens avancés par la FGTB pour résoudre les problèmes. On aurait pu aussi combattre les crises financières en revendiquant la nationalisation du secteur bancaire. C’est une condition minimale si l’on souhaite un développement économique qui soit au service des besoins de l’ensemble de la collectivité et non plus au seul service des intérêts privés et de ceux des actionnaires. Que nous a répondu le P.S. ? Il a pris la tête d’un gouvernement qui démantèle les droits aux prépensions et aux pensions, aux allocations de chômage, qui continue à détruire les services publics et à précariser le marché de l’emploi.
Oui, Il faut bien le constater, nous n’avons plus de relais politique à gauche !
En fonction de ce constat d’un vide politique presque complet à gauche, il faudrait aussi que les syndicats réinterrogent leur stratégie d’action : jusqu’où mène-t-on les combats et avec quel degré d’indépendance par rapport « aux amis politiques »…  Certains événements, mouvements sociaux d’envergure qui ont eu lieu dans certaines parties du monde montrent qu’en étant déterminé, on peut obtenir des victoires importantes même si celles-ci sont partielles et ne changent pas complètement, loin de là, la face du monde.

Constatant le fait que le PS n’est plus un relais politique pour nos revendications, il faut  se poser la question de travailler à la reconstruction d’une alternative politique à gauche.  ECOLO n’est pas la solution et son dissident récent non plus. Reste les petits partis (PSL, PTB, LCR, PC,…) qui ne sont que des morceaux d’alternatives… Il y a également toutes celles et ceux qui dans les syndicats, les associations, le mouvement des indignés, se démènent pour faire entendre une voix différente en réoccupant le plus possible l’espace public pour s’exprimer. Je pense qu’il faudrait carrément se poser la question de la création d’un nouveau parti de gauche véritablement anticapitaliste. Cette idée doit venir de nous, de la base, de toutes celles et ceux qui, un peu partout, mettent en cause l’ensemble du système capitaliste. Comment faire, je n’en sais rien… De nombreuses tentatives ont déjà eu lieu mais sans succès probant… Les petits partis (PSL, PTB, LCR, PC,…), les associations de gauche, les militants combatifs des  syndicats devraient se rencontrer pour œuvrer dans ce sens là. En tout cas, pour qu’une grande partie de la population entre dans une contestation plus radicale du capitalisme, nous avons absolument besoin de ce nouveau relais politique. Celles et ceux qui aujourd’hui, dans ou à l’extérieur du mouvement syndical, prennent des initiatives pour concrétiser cette recomposition à gauche sont à soutenir. Nous devons nous engager avec eux pour que ce nouveau parti anticapitaliste devienne réalité.
Freddy Bouchez
Coordinateur de l’ASBL CEPRé
Militant FGTB/Centre.

[1er Mai à Charleroi]

lundi 8 juin 2009

[L’arbre qui cache l’olivier]

Il est tard. Samedi à la même heure je me (vous) questionnais : « Alors dès lundi, le PS va t’il agir et s’empresser de mettre la question sur la table du gouvernement ? » Visiblement, non. Le président Elio Di Rupo a rappelé « que le projet du parti socialiste était connu, et il a répété qu’il ne reviendrait pas sur sa volonté de ne pas entrer en coalition avec le MR ». Ça c’est pour les prochaines coalitions régionales.
Au fédéral, je l’ai entendu dire qu’il « ne fallait pas ajouter des difficultés aux difficultés institutionnelles » ; l’heure est donc à la fidélité du mariage à trois (à 5) avec les libéraux et les chrétiens-démocrates. Concrètement cela veut dire que le blue-flowers-cactus fédéral fera beaucoup d’ombre aux pseudoliviers à Bruxelles et Namur. Et que bientôt on nous concoctera les épines qui vont avec : un super-budget « de crise » qui va nous faire payer « la crise ».

fRED

samedi 6 juin 2009

[Le dire ou le faire ?]

En cette période électorale, on est habitué à voir se parer les candidats des plus beaux discours. Ils répondent généralement « oui » à la moindre de vos demandes… Ainsi par exemple, je reçois du MOC, un grand dépliant qui reprend toutes les réponses des 4 partis traditionnels à ses 23 questions. Vous avez déjà calculé, cela fait 92 réponses… et bien il y a 78 réponses positives. Dès lors je m'interroge : est-ce que tous les partis ont la même ligne politique (avec quelques nuances mineures) ? Et quand certains se fâchent (tout rouge) est-ce sincérité ou faux-semblant ? Je ne pense pas qu’il y ait le moindre doute sur les choix du MR même s’il fête le 1er mai et s’est accolé un petit « social »…
Mais les autres, là ? Pour illustrer mes doutes sur leur volonté d’agir, je vais prendre quelques exemples.
[Secret bancaire et Paradis Fiscaux et Juridiques…] Suite aux recommandations de la Commission d'enquête sur la grande fraude fiscale, les socialistes déposent une proposition de loi pour lever le secret bancaire en Belgique. « Aujourd'hui, l'administration fiscale ne peut forcer une banque à dévoiler ses informations que dans des conditions tellement strictes qu'on peut parler sans crainte d'un véritable secret bancaire. En 2007 par exemple, seules 11 demandes de levée du secret bancaire en matière d'impôts sur le revenu ont été adressées aux directeurs régionaux de l'AFER (Administration de la Fiscalité des entreprises et des revenus). L'ISI, l'inspection spéciale des impôts, quant à elle n'a eu aucune levée du secret bancaire. » argumente assez justement le PS.
Voilà pour ce qui est du domaine du « dire ». Mais dans le domaine du « faire » ? Le PS est aujourd’hui dans le gouvernement, et à ce titre a participé à ses décisions concernant Fortis, cédée à BNP-Paribas. L'Etat belge a obtenu 121 millions d'actions BNP Paribas en échange de l'apport d'environ 75% de Fortis Banque, ancienne filiale bancaire belge du géant belgo-néerlandais de la bancassurance Fortis, démantelé après avoir frôlé la faillite à l'automne. Le résultat de cette opération c’est que l’Etat belge (et donc son gouvernement) détient une « minorité de blocage » dans le groupe français. L'Etat belge détient 9,83% du capital de BNP Paribas et 11,59% des droits de vote au terme de l'acquisition de Fortis Banque par l'établissement français, selon l'Autorité des marchés financiers (AMF). Or BNP-Paribas a créé pas moins de 189 filiales dans des paradis fiscaux (23% du total). Devinez pour faire quoi… De même pour le groupe Dexia : sur les 6,5 milliards d’augmentation de capital, 3 sont à la Charge des Belges, 3 des Français et 0,5 du Luxembourg. Effectuée à travers une augmentation de capital, cette aide passera par une nationalisation de fait, les pouvoirs publics belges et français détenant désormais plus de la moitié du capital de Dexia. Or pour le groupe Dexia, ce sont 33% des filiales (15) qui ont été créées dans des paradis fiscaux… La présence de la Belgique sur la liste grise de l’OCDE des pays non coopératifs en matière d’échange de renseignements, interpelle le PS : « Outre l’image désastreuse que cela donne de notre pays, la Belgique apparait ainsi comme à la traîne de la lutte mondiale contre les paradis fiscaux. Les paradis fiscaux sont un fléau pour l’économie réelle et les finances publiques, déjà durement touchées par les effets de la crise libérale. La lutte contre les paradis fiscaux suppose une volonté politique forte qui semble faire défaut en Belgique. Pour le PS, la Belgique doit donner l’exemple plutôt que d’être à la traîne. » Alors dès lundi, le PS va t’il agir et s’empresser de mettre la question sur la table du gouvernement ? Avec un tel niveau de pouvoir dans le Capital de ces deux banques (on verra pour les autres après), en principe il ne devrait pas être trop difficile d’exiger de faire toute la lumière sur les fabuleux montants d’argent douteux qui circulent dans ces 200 filiales de groupes renfloués avec nos sous. (1)
[Les Sans-papiers] Ecolo, le PS, le CDH se plaignent souvent de ne pouvoir régler cette question de manière humaine à cause de la droite… Le 18 juin 2008 le Parlement Européen a accepté, à la majorité, la proposition de Directive « Retour ». Ce jour-là, notre valeureuse euro-députée, Giovanna Corda, fit une brillante intervention devant le Parlement Européen à propos de … « l'avenir de la filière ovine et caprine en Europe ».
Rappel sur les dispositions scandaleuses de cette directive :

. la détention peut atteindre 18 mois (32 jours au maximum en France actuellement),
. l’interdiction de retourner sur le territoire européen pendant cinq ans est systématique,
. les migrants illégaux peuvent être renvoyés dans leur pays d’origine mais aussi vers un pays de transit même s’ils n’ont aucun lien avec ce pays,
. la détention et l’éloignement des mineurs accompagnés ou isolés est permise,
. l’obligation de délivrer des titres de séjour aux personnes gravement malades est supprimée.
Comment ont voté les députés européens du CDH ? Pour la directive ! Dans le groupe PPE, il n’y a eu qu’un seul vote négatif et ce n’était pas un belge. Côté socialiste on estimait ceci : « En l'état, la proposition de directive de la Commission européenne comporte donc toujours un important volet répressif qui vient d'être confirmé et même, à certains égards, durci par les Ministres européens majoritairement de droite. La présence des socialistes belges au gouvernement fédéral a toutefois permis que la Belgique résiste au rouleau compresseur de cette droite européenne soudée dans un mouvement de rejet de l'autre et de repli sur soi consternant, en émettant de sérieuses réserves sur cette proposition de directive ». Au nom du groupe PSE Martine Roure déclarait « le groupe socialiste a déposé un nombre limité d'amendements visant à établir le volet humain de ce texte »… Et pourtant dans le groupe PSE, 82 des 184 présents n’ont pas voté contre la « directive de la honte » (33 pour, 49 abstentions)… Le groupe des verts ne fit guère mieux, peu d’amendements et un vote résigné : à 95% contre, presqu’à regret, la porte-parole des verts déclarant « bien que nous ne soyons pas opposés en théorie à une telle directive, il est certain qu'elle ne répond pas aux normes que nous avions fixées au départ. Et pourquoi n’est-ce pas le cas? Parce que, pour nous, elle empiète sur bon nombre des problèmes avec lesquels nous sommes aux prises dans nos propres pays. »
Voilà bien où est le problème : les différents partis invoquent souvent les « obligations européennes » pour expliquer leurs renoncemens. Sur cette question des Sans-papiers, faut-il rappeler que socialistes, écolos et cathos ont participé à des gouvernements qui ont construit les camps de rétention pour enfermer des hommes, des femmes et des enfants qui n’ont commis aucun délit… Et si sur cette problématique ils ont voté négativement au Parlement Européen, dans la majorité des cas les tenants de la social-démocratie (rouge, orange ou verte) ont voté avec la droite des textes qu’on traduit en lois nationales, régionales, … qu’ils regrettent ne pas pouvoir contredire « à cause de l’Europe ».
[Quelle Europe ?] C’est l’Europe du Capital, du libre marché, de la dérégulation, du nivellement par le bas. « L’Union européenne que nous subissons, qui généralise les emplois précaires, qui organise la concurrence de tous contre tous, qui favorise le tout nucléaire, le tout camion, le tout OGM, l’agrobusiness, l’atlantisme, c’est autant l’Europe de la social-démocratie que l’Europe de la droite, UMP et Modem confondus. C’est aussi l’Europe des Verts qui ont défendu avec vous le traité constitutionnel et qui approuvent comme vous le traité de Lisbonne, un traité qui rassemble toutes les causes des souffrances présentes. Un traité dont le PS a permis qu’il s’inscrive dans la Constitution de la République si par malheur il est ratifié par les 27. » écrit Raoul Marc Jennar à Martine Aubry. Petit rappel pas inutile pourtant, au Parlement européen, la droite, UMP et Modem, CDH, MR réunis, le PS et les Verts, soutiennent sans réserve la Commission européenne et le Conseil des Ministres en ce qui concerne les politiques de l’OMC et les négociations qui s’y déroulent. Une récente résolution a confirmé ce soutien. Et le PS promet (encore !) l’Europe sociale, en tentant de minimiser sa coresponsabilité dans la construction de cette Europe libérale et capitaliste ? En difficulté sur le terrain européen, il reprend donc la vieille antienne du vote utile (contre Sarkozy en France, contre le MR en Belgique), avec le succès que lui prédisent les sondages. Mais quelle est l’utilité de voter pour un PS dont les votes au Parlement européen en 2008 sont à 97% communs avec la droite ? On comprend mieux pourquoi tous les partis occultent les débats européens au cours de cette campagne.
Changer de cap implique aussi de combattre résolument l’Europe du capital. Pour cela nous devons refonder l’anti-capitalisme radical au niveau européen.
fRED

(1) 50% des flux financiers internationaux transitent par les paradis fiscaux et judiciaires (PFJ), parmi eux des capitaux licites ou illicites qui représentent une véritable hémorragie financière pour les économies des pays en développement. Cette fuite des capitaux n’est pas nouvelle : selon les Nations unies, dans les pays africains de 1960 à 1990 elle a représenté près de deux fois le montant de la dette du continent. Pour chaque euro d’aide au développement versé au continent africain, environ 5 euros en provenance du continent s’abritent sur des comptes off-shore. [voir http://www.argentsale.org/]

mercredi 20 mai 2009

[IDEE, Idea, Idéaux (et des bas)]

J’aurais pu de nouveau vous pondre une humeur de pluie acide, exagérant tout, comme les gens de Frameries aiment à le faire. J’aurais pu crier au voleur, à l’escroc, à l’assassin.
Et voilà que prétextant un voyage, je me (turlutu)tus pendant une semaine. En fait, je l’avoue, je ne savais pas comment prendre l’affaire : hurler avec les loups ? Participer au « grand complot » antisocialiste ? Relativiser, dire « il n’est sans doute pas le seul » ? Ou me taire pour ne pas avoir des ennuis ?
Cet exil de quelques jours, loin du flot de « nouvelles prémâchées » de mon pays, m’a permis de réfléchir, sans impératif de temps, sans pression.
Et puis je me suis dit que depuis bien longtemps je n’avais plus aucune illusion sur les « valeurs » de ces mecs. Je ne vais donc pas trop vous parler du camarade Donfut, mais bien d’un phénomène dont il n’est qu’une manifestation relativement périphérique. Je vous parle d’un truc sur lequel je ne sais même pas mettre un nom. Délitement, dérive, trahison ? Enfin vous voyez quoi, c’est votre médecin qui (en allumant une cigarette) vous demande d’arrêter de fumer, mais en pire. C’est le pompier-pyromane, c’est le flic-voyou, c’est socialiste-libéral. Voila j’ai trouvé le terme.
Après tout, la social-démocratie, c’est d’essayer de rendre les pauvres pas trop pauvres et les riches pas trop moins riches, non ? Alors, un social-démocrate doit montrer l’exemple et se situer dans la moyenne : pas trop moins riche. Réformisme bien ordonné commence par soi-même ! Comme les sociaux-démocrates n’aiment pas la révolution, il faut y aller par petites touches, un peu plus riche chaque jour, sans vagues, il faut respecter les lois du marché. Et il faut respecter les lois tout court : « tout ce que j’ai fait est légal » voilà qui consacre un subtil glissement du sens de l’intérêt commun au pouvoir personnel, du combat collectif vers ses propres ambitions. Et c’est ainsi que pour que la règle soit respectée il faut, par exemple, la changer juste avant un vote pour une place sur la liste ou découvrir que les temps ont changé et qu'il faut changer la loi quand on n'est plus concerné : « Demain, des règles seront établies qui interdisent aux ministres d’exercer un mandat public ou privé rémunéré ».
J’aurais pu vous faire tout une litanie là-dessus, vous rappeler que j’avais, ici même (1), tenté de mettre des mots sur cette autre dérive des socialistes qui consiste à concilier un discours plus ou moins de gauche avec une pratique de droite et vous en citer mille exemples…
Mais finalement, je me dis que le pire c’est qu’avec toutes leurs conneries ils jettent une chape de plomb sur les idéaux socialistes, sur les militants sincères qui croyaient être dans un parti de gauche, et même sur ceux qui n’ont eu de cesse de condamner les comportements douteux de leurs dirigeants.
fRED

Post Scriptum 1 : j’informe mes lecteurs (et les autres) que je ne suis pas de Frameries
Post Scriptum 2 : "Cnidophobie : peur des cordes"
Post Scriptum 3 : j'hésite beaucoup à utiliser P.S. pour Post Scriptum

(1) En février 2009 j’ai co-signé un texte intitulé « Prenons Parti » qui disait notamment : « La crise actuelle fait voler en éclats ce modèle valorisé par l’idéologie néolibérale depuis 30 ans et nous montre ses limites, ses impasses et les catastrophes où il nous mène.
Cette période a également sonné le glas de la social-démocratie, tenante d’un réformisme sans réformes, convertie au dieu-marché et envoutée par sa main invisible. Dans toutes les phrases de ses discours elle a mis les entreprises capitalistes sur le même pied que les travailleurs, elle a râpé la Charte de Quaregnon, elle a caressé les oligarchies dans le sens du poil, elle s’est encanaillée dans les Conseils d’Administration, elle a pris des mesures de droite qu’elle a nommé de titres pompeux (consolidation stratégique pour les Services Publics, revenu d’insertion pour le minimex, activation du comportement de recherche pour la chasse aux chômeurs). Elle a imposé le pacte des générations, elle a donné l’absolution aux fraudeurs fiscaux, elle a laissé s’ouvrir des Centres Fermés, elle a laissé instaurer les « intérêts notionnels » -qui exonèrent les bénéfices des entreprises de la solidarité. Elle a remplacé la solidarité par la compassion, l’émancipation par la charité, l’internationalisme par les bons sentiments. Et certains de ses leaders ont même fini par se nicolasarcozier.
Et quand la bulle financière a éclaté, voici quelques semaines, les désormais socio-libéraux et leurs alliés, ont volé au secours du capitalisme et de ses banques en déroute, s’inscrivant dans une logique de gestion de la crise capitaliste sur le dos des citoyens |lire le texte complet|

mercredi 8 octobre 2008

Economie réelle ou capitalisme financier ?

"Ce n'est pas par générosité de cœur que le boulanger vend son pain à la ménagère à un prix que celle-ci peut supporter, mais parce que tel est son intérêt". Adam Smith, celui qui a avancé l'idée de la main invisible et considéré comme l'auteur emblématique du libéralisme et le père fondateur de l'économie, en particulier au travers de son oeuvre fondatrice : l'Enquête sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776)
Dans les débats engendrés par la crise financière, on a entendu à de multiples reprises opposer les concepts «d’économie réelle» et de «capitalisme financier». A l’un l’on concède un sens moral, tandis qu’on condamne l’autre pour son égoïsme forcené. Ainsi par exemple les responsables de l’Internationale Socialiste réunis à New York «...ont aussi plaidé pour un retour de la finance à l'économie réelle, une économie qui doit œuvrer à un développement durable et solidaire, qui doit produire des investissements et créer de l'emploi ».
Une note de l’Institut Emile Vandervelde va dans le même sens : « Pour le PS, l’économie a d’abord et avant tout pour but de produire des biens et des services en vue de satisfaire les besoins des GENS, des entreprises et des pouvoirs publics. Cette économie productive, à travers la répartition des richesses produites et le financement des protections sociales, permet l’élévation du niveau de vie et du bien être des populations. (…)En ce sens, l’économie financière doit être au service de l’économie réelle. » [1]
A première vue le raisonnement semble séduisant. Il « suffirait » que le capitalisme redevienne industriel, de production (de biens, de services,…) et de discipliner son aile financière pour lui rendre sa morale.
Elio Di Rupo a beau se fâcher tout rouge contre les « spéculateurs voyous », et promettre qu’après la crise on mettra sur pied une commission d’enquête, son analyse des responsabilités fondamentales semble un peu courte. En tout cas elle n’est pas bien différente de celle de Charles Michel qui se fâche tout bleu sur les « spéculateurs qui ont dépassé les limites »
Il me semble que les questions auxquelles il faut répondre sont : la « virtualité », la spéculation, la recherche du profit rapide, sont-elles des accidents ou des caractéristiques du système capitaliste ?
Le capitalisme réel a-t’il pour vocation de « permettre l’élévation du niveau de vie et du bien être des populations » ?
Pour illustrer les réponses possibles à ces questions, je vais vous résumer l’histoire récente de deux grands groupes industriels : Halliburton et Eternit.
HALLIBURTON
Halliburton est passée du 19e rang des fournisseurs de l'armée américaine en 2002 au premier en 2003 après avoir bénéficié de juteux contrats dans des conditions douteuses, notamment pendant la guerre d'Irak.
Le président de la commission de contrôle du gouvernement à la Chambre des représentants, Henry Waxman, dénonça ces marchés attribués sans appels d'offres à l'entreprise Halliburton et sa filiale KBR. Le directeur de KBR de l'époque, Al Neffgen, a comparu devant la Chambre des représentants en 2004 pour défendre les surfacturations effectuées par Halliburton sur les services fournis à l'armée.
En février 2007, le scandale de l'hôpital Walter Reed se développa à propos des conditions d'accueil des blessés de la guerre d'Irak. Or, une lettre de septembre 2006 par laquelle l'adjoint du général Weightman évoquait "un risque de défaillance des services de soins" en raison de la pénurie de personnel consécutive à une privatisation des services généraux de l'hôpital.
Cette privatisation a été réalisée par un contrat de 120 millions de dollars sur cinq ans pour assurer les services non médicaux et la maintenance des locaux. Ce contrat a été octroyé à l'entreprise IAP, dirigée par Al Neffgen, ancien responsable de KBR, filiale d'Halliburton.
Halliburton a aussi obtenu des contrats de reconstruction à La Nouvelle-Orléans après le passage du cyclone Katrina en 2005. Et tout le monde sait que la reconstruction a donné lieu à un vaste remembrement tout au profit des grands groupes et des habitants les plus riches.
ETERNIT
Début de cette année s’est ouvert en Italie le procès des responsables de la société. Au terme d’une instruction qui aura duré cinq ans, le procureur de Turin a demandé la mise en examen des propriétaires et actionnaires d’Eternit, responsables du drame de l’amiante en Italie : le Suisse Stephan Schmidheiny (Stephan Schmidheiny, qui vit au Costa Rica, est la cinquième fortune suisse. Un staff d’une dizaine d’avocats travaille à plein temps pour lui) et le baron belge Louis de Cartier de Marchienne. Ils risquent douze ans de prison et des amendes de plusieurs milliards d’euros. Trouvé dans la presse, cette déclaration de Me Sergio Bonetto, avocat des victimes italiennes de l’amiante « Par le nombre impressionnant de plaintes reçues, ce procès rend lisible l’ampleur du drame de l’amiante. Pour la première fois, ce sont de hauts dirigeants qui comparaîtront, et non plus des directeurs italiens ou suisses. Enfin, ce procès a également une dimension internationale : Eternit, c’était 72 centres de production, répartis dans le monde entier, que s’étaient partagés ces grandes familles suisse, belge et française !
(…) Pour leur malchance, les industriels suisses sont des gens méticuleux : tout était noté, centralisé. Par exemple, nous avons les preuves que, en Suisse, tous les échantillons d’amiante étaient contrôlés et que les productions étaient paramétrées en fonction des normes d’empoussièrement, variables selon les pays. »
De 1906 à sa liquidation en 1976, l’usine Eternit de Casale Monferrato (qui utilisait l’amiante bleue) a employé plus de 30.000 personnes. A peine 300 ont été indemnisées...
Le panorama complet des maladies dues à l’amiante est connu depuis 1960, en particulier en ce qui concerne son caractère cancérogène. Les scientifiques prévoient pourtant près de 500.000 décès dans les 30 années à venir en Europe occidentale et plus d’1 million dans le tiers-monde car la consommation d’amiante dans le monde n’a jamais été aussi forte.
Les milliers de pages accusatrices des nombreux rapports, officiels ou indépendants, les manifestations, procès, règlements, directives, fonds divers d’indemnisation des victimes, tout cela n’est pas parvenu à « réguler » cette branche industrielle. Tant qu’on peut faire des profits le « crime lucratif » doit continuer.

LE CRIME LUCRATIF
A travers ces deux exemples, on voit apparaitre plusieurs traits caractéristiques du capitalisme moderne, et non arriéré. Dans les deux cas on peut en effet douter que ces entreprises fonctionnent pour le bien être des populations… C’est le profit qui guide toutes les décisions, à n’importe quel prix.
Et le prix du profit peut aussi bien être une guerre (très lucratif quand on vend des armes ou du matériel militaire), une catastrophe écologique (le capitalisme n’aime pas plus les règles environnementales que les règles sociales) ou la famine sur un continent.
On peut aussi voir que ces entreprises ont tissé, à tous les niveaux de la société et en particulier dans la sphère financière et le monde politique qui gèrent les Etats, une toile, un réseau d’affaires et d’influences qui obéit à leurs demandes et impulsions.
La mondialisation a remplacé les Etats régulateurs par une grande toile aussi virtuelle que sa capacité à se discipliner. Certains appellent ça le « capitalisme cognitif » ou « troisième espèce de capitalisme »…
C’est ce modèle « moderne » qu’une vaste imposture idéologique a préparé et glorifié pendant les 30 dernières années. Mais la crise actuelle fait voler le modèle en éclats. Voila la raison pour laquelle les libéraux doivent eux aussi se montrer « outrés » par les excès pour mieux « refonder » le capitalisme.
Cette période a aussi sonné le glas des tendances sociale-démocrates, désormais incapables de mobiliser les « miettes » du festin capitaliste pour financer quelques réformettes. C’était fini le temps où « cette économie productive, à travers la répartition des richesses produites et le financement des protections sociales, permet[tait ] l’élévation du niveau de vie et du bien être des populations ». Dans toutes les phrases des discours on mit les entreprises sur le même pied que les travailleurs, on râpa la Charte de Quaregnon, on caressa les classes moyennes dans le sens du poil, on s’encanailla dans les Conseils d’Administration, on prit des mesures de droite qu’on nomma de titres pompeux (consolidation stratégique pour les Services Publics, revenu d’insertion pour le minimex, activation du comportement de recherche pour la chasse aux chômeurs), on imposa le pacte des générations, on donna l’absolution aux fraudeurs fiscaux, on ouvrit des Centres Fermés, on instaura les « intérêts notionnels » qui exonèrent les bénéfices des entreprises de la solidarité, et certains finirent même par se nicolasarcozier.
Cette époque fit douter que certains socialistes étaient encore de gauche…
Car pour reprendre les mots de Christian Arnsperge : « nominalement, on peut effectivement être de gauche sans développer une critique radicale du capitalisme. Dire le contraire serait contredire les faits de notre vie politique de tous les jours. Une autre chose est de savoir s’il est cohérent de se dire de gauche et de ne pas être anticapitaliste. Là je suis nettement plus sceptique. L’anticapitalisme est la racine même de la gauche » [2]

fRED

[1] In : CRISE MONDIALE DES MARCHES FINANCIERS - POUR UN RETOUR À L’ÉCONOMIE REELLE - RESTAURER L’ÉCONOMIE RÉELLE POUR RESTAURER LA CONFIANCE - ANALYSE ET PROPOSITIONS DU PS (http://www.ps.be/)
[2] L’AVENIR DE LA GAUCHE. S'ARRACHER A L'EMPRISE DE LA GAUCHE PRO-CAPITALISTE. Entretien avec Christian Arnsperger in Démocratie n°21 du 1er novembre 2007, p.6

vendredi 15 février 2008

La fin du festival d'Elio

A voir et à revoir, ce merveilleux débat avec Elio Di Rupo, président du PS, au Forum social européen de Paris, en novembre 2003. Analyse de Serge Halimi (Le Monde Diplomatique) et du sociologue Alain Accardo. Tiré du DVD «Avanti Popolo!», de Yannick Bovy et Mathieu Sonck, Zogma, 2006, 45'.
Infos: http://www.zogma.org/

samedi 2 février 2008

Fini la langue de bois...

humeur

2007/ A cause des Carolos, Elio perd des plumes. "Les gars, au boulot!"
La Cellule Marketing et le Commando Com fusionnent dans le BRABOEMP (les branchés du boulevard de l’empereur) et se lancent dans un nouveau métier : "Artisans du Progrès". "Notre parti n’est jamais aussi fort que quand il s’ouvre et se rassemble ! Le PS se doit de créer en permanence, par la réflexion, l’échange ou l’action, de nouvelles pistes pour mettre en œuvre nos valeurs fondamentales. Les Socialistes doivent proposer des solutions novatrices pour régler les problèmes concrets rencontrés par les citoyens dans leur vie quotidienne."(Elio -2007)

Pour propager la bonne nouvelle, les branchés du boulevard de l'empereur ont quelques nouvelles consignes révolutionnaires à respecter : retirer systématiquement les majuscules aux vieux mots de la langue de bois (boulevard, empereur, syndicats,...) et en rajouter aux mots justes et modernes (EliôOOO, Rudy, Magnette, Blogs, Gouvernance,...).
Un bon coup de varlope sur tout ça, ne plus parler des sujets qui fâchent (pacte des générations, chasse aux chômeurs, sans-papiers), leur préférer des bons sujets (BHV, Nos Concitoyens, Plan Marshall, La Belgique,...). Laisser filtrer un rien d'attention aux exagérations du système... et un peu de patience, les Sondages vont tourner avant le printemps et les gens ne penseront plus trop à leur mazout…
Côté matériel, la « .com » a lancé un nouveau portable plus conforme au concept "Artisans" : dans les réunions c’est moins gonflé.


2008/ Le PS sort du bois. Inscription à l'agence d'Intérim "Octopus", première mission de trois mois, le PS sauve La Belgique de papa. Et bientôt un vrai boulot (CDI) pour Paul, Laurette, André, Didier…

fRED