Le passé revient avec une rapidité inquiétante. Sur sa première page, « La Presse » publie la photo de la minuscule manifestation pro-gouvernementale qui s'est déroulée hier sur l'Avenue Bourguiba. La même photo est publiée sur « As-Sabah » et « Le Quotidien », afin d'insinuer le désir général d'un retour à la normalité. La télévision, où aucune des principales figures de l'opposition n'est encore apparue (Ben Brik, Marzouki, Hama Hamami), offre des image en direct (« Tunis à dix heures du matin ») de rues grouillantes et paisibles, d'honnêtes citoyens vaquant à leurs occupations quotidiennes. Comme sous l'ancien régime; « kulu shai behi », tout va bien. Ainsi que le craignait le jeune chômeur Haydar Allagui, on ignore, on méprise, on fait taire la Quasba, qui est aujourd'hui en ébullition – du fait de cet isolement – avec une tension particulière. La fatigue est visible et affûte les nerfs. L'air festif et frondeur de ces derniers jours laisse place à une atmosphère de menace qui se prolonge toute la journée. On joue avec les manifestants. Il s'agit clairement de les faire douter du succès de leur entreprise et de les couper du reste des citadins. Il s'agit aussi de les séparer du reste de la Tunisie, puisque d'autres éléments tentent, inutilement, de rejoindre la capitale et sont retenus sur les routes.
lundi 31 janvier 2011
[Chroniques de la révolution tunisienne - du 26 au 30 janvier]
Le passé revient avec une rapidité inquiétante. Sur sa première page, « La Presse » publie la photo de la minuscule manifestation pro-gouvernementale qui s'est déroulée hier sur l'Avenue Bourguiba. La même photo est publiée sur « As-Sabah » et « Le Quotidien », afin d'insinuer le désir général d'un retour à la normalité. La télévision, où aucune des principales figures de l'opposition n'est encore apparue (Ben Brik, Marzouki, Hama Hamami), offre des image en direct (« Tunis à dix heures du matin ») de rues grouillantes et paisibles, d'honnêtes citoyens vaquant à leurs occupations quotidiennes. Comme sous l'ancien régime; « kulu shai behi », tout va bien. Ainsi que le craignait le jeune chômeur Haydar Allagui, on ignore, on méprise, on fait taire la Quasba, qui est aujourd'hui en ébullition – du fait de cet isolement – avec une tension particulière. La fatigue est visible et affûte les nerfs. L'air festif et frondeur de ces derniers jours laisse place à une atmosphère de menace qui se prolonge toute la journée. On joue avec les manifestants. Il s'agit clairement de les faire douter du succès de leur entreprise et de les couper du reste des citadins. Il s'agit aussi de les séparer du reste de la Tunisie, puisque d'autres éléments tentent, inutilement, de rejoindre la capitale et sont retenus sur les routes.
vendredi 28 janvier 2011
[La Révolution tunisienne est belle]
Déclaration internationale de soutien à la Révolution tunisienne
[La Révolution tunisienne est belle.] Spontanément, sans directives, sans organisation, le peuple tunisien s’est soulevé pour renverser Ben Ali, un dictateur, disposant d’une machine policière puissante et tentaculaire et qui était soutenu par toutes les grandes puissances au prétexte fallacieux qu’il constituait un «rempart contre l’islamisme». Presque unanime, avec pour slogan principal le départ de Ben Ali, le peuple tunisien a triomphé du despote prédateur qui le gouvernait. En quelques semaines d’intenses mobilisations entamées par le sacrifice tragique d’un jeune vendeur ambulant d’une des régions les plus déshéritées du pays, l’histoire de la Tunisie, et peut-être celle de tout le monde arabe, a basculé.
Au-delà de ce premier succès, la mobilisation se poursuit, car chacun sait que les principales institutions mises en place par le président déchu restent en place. Contre les forces de la normalisation, les forces du changement exigent en premier lieu la dissolution du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) qui n’est pas tant un parti qu’un organe de répression, de surveillance et de clientélisation. Chacun sait également que sans rupture véritable avec les institutions mises en place par le dictateur, les couches populaires qui ont porté le mouvement révolutionnaire et en particulier la jeunesse risquent d’être dépossédées de leur victoire au nom d’une transition sans heurts qui n’accorderait aux revendications du peuple que quelques concessions minimes, semblables à celles que Ben Ali offraient «généreusement» une poignée d’heures avant d’être chassé par les puissantes manifestations de rue. Chacun sait qu’une démocratie de façade n’est en rien ce qu’attendent les Tunisiens et qu’ils ne veulent pas non plus d’une politique économique dictée par l’Union européenne et les institutions financières internationales, dont le credo libéral conduit à toujours plus de misère et de chômage. Ils ne veulent plus d’une politique étrangère soumise aux intérêts des puissances impériales et pressée d’en finir avec la résistance palestinienne. Chacun sait, en Tunisie, que l’onde de choc de cette Révolution dans l’ensemble du monde arabe est un formidable acquis, qu’elle suscite beaucoup d’espoir qu’il serait désastreux de décevoir.
L’expérience historique a montré que, face à des dynamiques de cette ampleur, les puissants du monde entier, ceux qui perpétuent l’oppression et l’exploitation, n’ont de cesse de réduire leur portée, de les étouffer dans l’œuf et, si la menace persiste, de les briser par la violence. En Tunisie, comme cela a pu se passer ailleurs, nous ne doutons pas que certains, déjà, notamment au sein des services des États impérialistes, préparent la contre-révolution pour mater une fois pour toutes la mobilisation populaire.
C’est pourquoi, nous, militants, intellectuels, citoyens, tous engagés pour la démocratie et la justice sociale, saluons le peuple tunisien et sa Révolution de la dignité. Nous lui assurons notre solidarité indéfectible dans ses efforts pour l’approfondissement du processus démocratique comme nous nous engageons à être à ses côtés pour préserver ses acquis et s’opposer à toute tentative contre-révolutionnaire.
Si vous approuvez le contenu de cette déclaration et que vous souhaitez faire partie des signataires, veuillez envoyer un mail à l’adresse solidaritytunisia@gmail.com en indiquant vos noms, prénoms, fonction et pays de résidence.
Merci également de diffuser dans vos réseaux avant le lancement officiel prévu entre mardi et mercredi.
jeudi 27 janvier 2011
[Ils sont libres et nous l’ignorons]

Ils sont arrivés dimanche matin de Rgueb, Gasserine, Sidibouzid, Menzel Bouzaiane, Théla et d’ailleurs, tous de fripe vêtus, les traits creusés par une nuit de marche à pieds, fiers.
Par milliers ils se sont installés à la Casbah, siège du gouvernement de leur pays. Ils sont venus voir, parader et en finir.
Les Tunisois, curieux, s'amassent, commentent, participent timidement. Un ami me chuchote d’un air moqueur “ils sont ignorants, il n’y a personne en ce moment dans le bâtiment”, reflet de ce mépris ordinaire des nantis de la capitale que nous sommes face à ces gens “de l’intérieur”.
En réalité, mépris de l’ignorant face à une sagesse instinctive qui le dépasse.
Nous, qui sommes trop près de nos économies, de notre quotidien, de nos “acquis” qu’on aime tant à exposer à répétition à nos amis étrangers, jusqu'à l’ennui.
Nous, qui par appréhension du changement, angoisse archaïque du chaos, avons transformé ce beau pays peuplé de gens de valeurs en un générateur automatique de dictature, tantôt éclairée, tantôt crapuleuse, au gré du vent de l’histoire.
Ces Tunisiens de l’ombre manifestent en effet un dimanche devant un bâtiment public vide. Ils manifestent parce qu’il est vide, vide de sens, depuis longtemps.
Ils veulent y loger du sang neuf, libérer le premier ministre de sa propre peur. Ils veulent remettre de la dignité dans l’état, de la morale dans l’administration, de la patrie dans le pays. Et on les traite d’ignorants.
Ils ont balayé en quelques jours, armés de pierres et de téléphones, un système que toutes les oppositions politiques et syndicales ont échoué à faire reculer pendant cinquante ans. Ils ont affronté la peur, les balles, seuls, ensemble, spontanément, poussés par le seul sentiment d'être “dans le vrai”, de faire ce qu’il faut.
Ils ont réveillé la conscience moribonde de dix millions de personnes, ému le monde, réconcilié Islam et vie, Islam et liberté dans l’imaginaire de l’humanité, et on continue à les traiter d’ignorants.
Leur sacrifice a mis la Tunisie sur la carte du monde libre, devinez quoi? Ils restent encore et malgré tout des ignorants, pour nous.
A tout ceux parmi nous, qui aujourd’hui, parlent de crise alors que nous vivons une fête, tous ceux qui déploient leur énergie à colmater les brèches, tous ceux qui ont encore peur et renoncent à réclamer plus, leur message est limpide: “nous sommes libres et nous l’ignorons”.
publié sur webdo.tn
mercredi 26 janvier 2011
« Si tu arrêtes de pédaler, tu tombes »
Dignité, dignité, dignité (karama, karama, karama), cela revient à dire travail, hôpital, culture, pouvoir de décision, parole publique, respect de ses propres créations. Ils n'ont pas risqué leurs vies pour que les nantis de la capitale aient libre accès à Youtube ou puissent faire de l'art d'avant-garde. « Ne nous volez pas notre révolution » dit une inscription sur la Place Ibn Khaldun; ils savent très bien que leur chance est à saisir. Ils ont tardé 23 ans – 54 – à se mobiliser et connaissent les risques d'accepter une trève avant d'atteindre leurs objectifs. « C'est comme faire du vélo », rappellait cet après midi Mohamed en citant Che Guevara: « Si tu arrêtes de pédaler, tu tombes »
Pour lire la suite des "Chroniques de la révolution tunisienne" d'Alma Allende rendez-vous sur : http://www.lcr-lagauche.be
[Etablissons un contre pouvoir]
Aujourd'hui , il y a deux pouvoirs visible en Tunisie.
- Le gouvernement de Transition;
- Le pouvoir militaire , représenté par le Général Rachid Ammar.
Aucun des deux pouvoirs n'est légitime.
En effet , le gouvernement de Transition contient des têtes de l'ancien régime , même si nous supposons qu'ils soient animés des meilleurs intentions du monde, personne ne peut leur faire confiance.
Concernant le pouvoir militaire, même si le Général Rachid est un homme dont les actions forcent le respect , même si cet homme est sûrement l'homme qui a conduit au départ du dictateur, même si cet homme est pour l'instant le meilleur homme ayant du pouvoir en Tunisie , le rôle des militaires ne doit JAMAIS être politique. Chaque chose à sa place , ceux qui appellent le Général Ammar a devenir Chef de l'Exécutif se trompent. Le Général Rachid est un homme sûrement efficace en tant que militaire , en tant qu'homme fort de la Nation, en tant qu'homme tout simplement, mais ce n'est absolument pas une raison pour lui donner un rôle qui incombe au peuple.
Oui, le Chef de l'exécutif doit être le peuple.
Face à ce problème , la solution réside dans la question, à savoir, qui doit gouverner ?
Réponse : ceux qui ont demandé aux gouverneurs de foutre le camp.
Prenons la politique comme un mur de brique.
Il serait absurde de construire un mur de haut en bas.
La politique , c'est pareil. Demander un gouvernement avant de demander ce que l'on veut réellement revient à bâtir le pays de haut en bas. Avec toutes les dérives que l'on connait .
Il faut commencer par la base, c'est à dire par les revendications du peuple.
Mais ceux qui disent qu'il y a un temps pour les DÉGAGE et un temps pour CONSTRUIRE se trompent. On peut en effet demander aux résidus de dictature de DÉGAGEZ tout en proposant.
Le problème, c'est que rare sont ceux qui proposent, et majoritaire sont ceux qui crie dégage.
Je fais partie de ceux qui crient et écrivent DÉGAGE!
Mais posons nous deux secondes. Je me rappelle de mes cours d'Histoire de France , durant le Révolution, les paysans de tout le royaume avait fait une chose que nous devrions faire. Les fameux cahiers de doléance.
Nous avons vu l'incroyable solidarité du peuple tunisien face aux miliciens. Spontanément , les gens sont descendus dans les quartiers pour défendre ce qui leur appartient.
Ces citoyens étaient RESPONSABLES ! Ils n'attendaient rien du haut. Aujourd'hui, qui peut prétendre attendre quoi que ce soit politiquement du haut.
Nous devons pousser le raisonnement plus loin. Il faut créer un contre pouvoir aux deux sus-cités pour avoir la seule alternative envisageable pour le pays .
Les quartiers sont déjà organisé en comité. Poussons le comité plus loin. Vous pouvez poser les matraques et bâtons et prendre des feuilles, des cahiers et des crayons.
Notez vos problèmes. Les problèmes de la communauté dans laquelle vous vivez, dans la cité, dans la ville. Rassemblez les écrits de tout le périmètre et décidez ENSEMBLE d'un représentant. N'attendez rien du haut , de l'état , n'attendez pas que cet état là vous propose des élections , anticipez les . Proposez l'alternative!!
Les problèmes, les enjeux politiques ainsi notés seront des preuves de l'Histoire. Aucun président ne pourra plus jamais dire , "mais je ne savais pas !"
Un quartier de 2500 habitants, chacun avec son crayon , notez vos soucis. Le seul travail des politiques est de répondre à ces soucis. Mais nous peuple devons cibler nos problèmes.
Une fois cette étape de rédaction terminée, élisez au sein des quartiers, puis au sein des villes des représentants qui seront votre voix à l'assemblée.
N'attendons pas que le gouvernement invente un conseil des Sages, soyons ces Sages! Il faut que dès que ce gouvernement de pacotille dégage , nous , peuple, soyons aux premiers rang car c'est notre dû. Pas celui des militaires ! Les militaires ont un autre travail important à faire et le savent.
En résumé, écrivons nos besoins sur cahiers au sein de comité de quartier.
Élisons les gens qui nous représenterons au sein de ces quartiers.
Élisons ensuite au niveau des villes.
Dernière étape, à une date connue de tous , allons déposer ces cahiers à l'assemblée et montrons leurs que nous sommes seuls maîtres.
Dans cette dynamique de débat émergerons des partis politiques fiables et issues du peuple. Des Maires auront ainsi été élus ! L'élection présidentielle et législative ne doivent intervenir qu'à la fin d'un long processus.
[Tunisie : Est-ce une révolution ou une réforme ? Quelques réflexions]
sur la photo : "Non, non, non aux ministres de Ben Ali"
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[Il est évident] qu’un conseil de la révolution ou un front commun de la révolution est une nécessité pour débloquer la situation et redonner l’initiative à ce qu’on a appelé Notre révolution, car nous remarquons aujourd’hui que l’initiative lui échappe. Le pouvoir illégitime des héritiers du dictateur et ses médias nous opposent, sans cesse, les mêmes griefs:
- vous n’avez pas d’organisation représentative de l’ensemble de l’opposition capable d’assurer la transition vers la démocratie, ni même un leader charismatique.
- Le mouvement populaire est spontané et la tutelle que cherche à exercer l’opposition sur ce mouvement est, donc, illégitime. Bien que reconnaissant ne pas avoir initié ce soulèvement de la jeunesse tunisienne, ladite opposition cherche à l’instrumentaliser. Cet argument largement répandu tend à priver le soulèvement de ses soutiens naturels que sont l’UGTT et les élites opposées au régime de Ben Ali.
lundi 24 janvier 2011
[Le syndicat tunisien UGTT demande la démission du gouvernement]

1) La CA réaffirme que l’UGTT est une organisation nationale concernée par le fait politique, et ce vu son histoire de lutte durant l’époque coloniale ou durant la période de la construction de l’Etat moderne et en considération des liens dialectique entre l’économie, le social , le politique, le culturel qui existent dans un processus de développement et surtout durant ces jours
2) Ils rappellent que le retrait des ministres de l’UGTT du gouvernement est du au fait qu’il n’a pas été répondu aux conditions posées par le bureau exécutif de l’UGTT dans sa déclaration du 15 janvier, position qui s’est avérée juste et correspond aux demandes des manifestants et des composantes de la société politique et civile
3) Vu les grandes manifestations dans le pays qui réclament la dissolution du gouvernement et le refus d’y voir la participation de représentants du RCD, en considération, vu les démissions nombreuses vu au refus d’un certain nombre de partis et courants politiques, et vu la nécessité de rassurer tout le monde pour se consacrer effectivement aux réformes annoncées ; les membres de la CA demandent la dissolution du gouvernement et la création d’un gouvernement de coalition et de « sauvetage » nationale qui répond aux demandes des manifestants et des partis politiques, des associations, des ONG et de l’ensemble du peuple.
4) Il décident en vue de la participation effective à une commission de réformes politiques ; la création de comités syndicaux composés d’experts et de spécialistes pour la préparation des projets de l’UGTT en matière de réformes politiques, économiques , sociales qu’il y a lieu de mettre en place pour l’édification de la démocratie ; ainsi que des élections transparentes qui permettent des la liberté de choix et la création d’un gouvernement parlementaire, une information honnête. En outre l’UGTT demande a participer la commission d’enquête sur les meurtres par balles en vue de juger les responsables et aussi sa participation dans la commission contre la corruption
5) Ils appellent tous les travailleurs à se dresser contre les tentatives d’entraves au fonctionnement normal des institutions et leurs retour à la normal , et aussi à rester sur ses gardes pour la défense de nos acquis et éviter au pays tout vide
6) Ils réaffirment leur droits de lutter légitimement soit par la grève ou les manifestations pacifiques jusqu’à la composition du gouvernement selon les conditions posées par l’UGTT et qui correspondent aux demandes de toutes les composantes politique et à celles du peuples
7) Ils demandent la proclamation du 14 janvier comme fête nationale
8) Ils demandent de toute urgence aux travailleurs de maintenir l’unité de leur organisation pour permettre la continuité de la lutte et la satisfaction des revendications et de rester vigilants contre les tentatives de division.
21 janvier 2011
paru sur http://www.lcr-lagauche.be/
samedi 22 janvier 2011
[Le quatrième jour du peuple tunisien: Réforme ou rupture?]

[Le troisième jour du peuple tunisien]

Les premières nouvelles, dans la presse et à travers les amis – qui viennent eux aussi de se réveiller – confirment la trève: les assauts ont cessé et les quartiers s'ébrouent au milieu des restes de la tempête, dans ce chaud mois de janvier au ciel très bleu et aux bruits insoupçonnables.
vendredi 21 janvier 2011
[sur la "manif" du 23 janvier...]

Largement médiatisée, la manifestation de ce dimanche 23 janvier « pour la formation d'un gouvernement » va sans doute rassembler du monde. Il est bien sûr positif que la population exprime enfin son ras-le-bol face au blocage politico-institutionnel et son inquiétude pour l'avenir qui s'annonce pour le moins obscur. Mais, comme le rappelle Félix De Clerck, l'un des organisateurs et par ailleurs fils du Ministre de la justice (CD&V), « ce n'est pas à nous de faire de la politique ».
En conséquence, cette manifestation se veut « neutre » et « apolitique ». Elle vise simplement à adresser un « signal » aux professionnels de la politique pour qu'ils « fassent enfin leur travail » et reprennent en main la gestion du pays. Pour quoi faire ? Soigneusement, la question n'est pas évoquée. Elle entraînerait d'ailleurs des réponses sans doute bien contrastées de la part des différentes organisations qui soutiennent l'initiative (Jeunes CSC, Jeunes Socialistes, Jeunes CD&V, PTB, Parti Populaire, …).
La LCR n'appelle pas à cette manifestation d'où se dégagera un message pour le moins confus et ambigu. Selon nous, l'urgence est ailleurs, comme nous l'exprimons dans le tract que nous publions ici (LCR-Web)